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Les Misérables, tome 1

Un chef d'œuvre dont l'ampleur et la profondeur ne peuvent être niées. Cependant, ma lecture de ce roman m'a laissé des sentiments mitigés. D'une part, l'engagement social et politique de Hugo est admirable, et la galerie de personnages est riche et variée. J'ai été touchée par la misère humaine dépeinte avec une telle intensité, ainsi que par les thèmes universels de rédemption et d'amour. Cependant, la structure complexe et les longues digressions historiques ont parfois rendu la lecture laborieuse. De plus, certains passages moralisateurs ou lyriques m'ont semblé excessifs, voire pompeux. Malgré ses qualités indéniables, "Les Misérables" peut sembler lourd et décourageant pour certains lecteurs en raison de sa densité et de sa longueur. En fin de compte, c'est une œuvre qui demande un investissement considérable de temps et d'attention, mais qui peut offrir une expérience de lecture enrichissante pour ceux qui sont prêts à s'y plonger.
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Servitude humaine

Alors, honnêtement, j’ai bien cru que j’allais le lâcher ce bouquin. Quand j’ai constaté déjà que mon édition de poche (10/18) révélait dans sa 4e de couverture toute l’intrigue jusqu’à la moitié du roman, soit tout de même plus de trois cent cinquante pages éventées. Ensuite quand j’ai subi le morose de cette biographie commencée sous de si tristes auspices et guère encline à s’améliorer.



Philippe Carey n’est pas né qu’il n’a déjà pas de chance puisque le voilà affligé d’un pied bot. Son enfance n’est pas achevée que son père meurt, laissant sa pauvre mère seule, démunie et enceinte. Pour bien faire, elle mourra elle aussi, en couches et son potentiel petit frère également. Morts : 3, blessé : 1, heureux : 0. Eh bien, ça va être charmant !



Nous voilà partis pour une enfance à la Dickens dans une Angleterre de la fin du 19e siècle. Un parrain pasteur le recueille dans une générosité austère, imbécile et guindée. Des brimades au collège, des rebuffades, une fierté qui ravale ses larmes. La bêtise des enseignants mal embouchés, le caractère obtus d’un orphelin trop orgueilleux. Oh la la, de grâce, épargnez-moi ce fatras de sottises mâchées et remâchées ! Ego plus misérabilisme plus bêtise humaine, n’en jetez plus, après On m’appelle Demon Copperhead, ma coupe est pleine !



Pour ne pas singer la fâcheuse 4e de couverture et m’épargner ce calvaire, je tairai la suite de ces aventures. Vous ne saurez donc rien du parcours sentimental, intellectuel et initiatique du jeune Philippe sinon qu’il ne s’est pas marré tous les jours et, par ricochet, moi non plus.



Et puis aussi, tout de même, qu’on aura une intéressante description des milieux artistiques parisiens de ces années-là, où, prospérant sur la vague impressionniste, les cours de peinture, ateliers d’artistes et gargotes plus ou moins fameuses s’engraissent des jeunes esprits anglais, américains ou espagnols venus conquérir dans la capitale du monde leurs galons d’artistes maudits. Pas un rond, des verres d’absinthe, un mauvais gourbi, la bohème et l’amour, ah Paris !



Avec ce folklore, quelques discours philosophiques désabusés aussi sur le sens de la vie. Ces messieurs abimés dans l’huile de térébenthine et le rouge qui tache n’ayant pour seul objet de culte leur propre gloire, on comprendra vite que le jeune Philippe trouvera à leur contact bien peu de source d’espérance. Nihilisme, déterminisme et misère radicale.



Nous voilà bien.



D’aventures en aventures, le caractère de Philippe s’aigrit un peu plus. Il rencontre l’amour sous différentes formes : on s’éprend de lui mais il n’aime pas, il aime mais on ne répond pas à ses sentiments. Tout cela lui gâchera bellement une partie de ses économies et les plus belles années de sa jeunesse. La passion amoureuse apparaitra comme une forme de fatalité monstrueuse qui vous dévore et vous aliène quelle que soit la médiocrité de la femme qui en est l’objet. De quoi remonter ce roman dans mon estime, vous imaginez bien.



Velléitaire, Philippe mettra un temps qui m’a paru incommensurable à se stabiliser dans une profession. Bien sûr, l’adversité lui opposera moulte rebondissements afin qu’il ne parvienne à triompher de son caractère et de la méchanceté de certains hommes (en l’espèce, c’est une femme, la garce) au bout de très longtemps. La dèche, les piécettes qu’on compte, les loyers qu’on ne peut payer, les vêtements qu’on met en gage. C’est reparti pour un tour !



Alors, alors ? Pourquoi n’ai-je pas abandonné ? Parvenu à ce stade de ma recension, vous pouvez légitimement vous poser la question. D’abord parce que j’ai découvert cet auteur grâce à Eduardo (Creisifiction) qui lui voue un attachement nostalgique que j’avais trouvé charmant lorsqu’il nous en avait fait la confession au détour de sa critique du Fil du rasoir. J’ai donc longtemps temporisé mes agacements à la lumière tamisée de cette affection peut-être sentimentale pour un genre désuet. Il s’agissait de lire ce roman comme on plonge dans les odeurs d’encaustique et de tisane d’une maison familiale aimée, pas d’y dénicher le génie romanesque à l’état pur. C’est donc modérée par cette componction respectueuse pour des souvenirs inconnus que j’ai poursuivi ma lecture.



Et puis, tout de même, passés les deux tiers, certains personnages tout à fait plaisants sont apparus. Philippe est devenu presque charmant. Au moins, par petites touches et de façon d’abord fugace, tout à fait attachant. Alors des paillettes de joie et de reconnaissance ont commencé à modifier le tableau et toute la réflexion sur la vanité de l’existence, la gratuité de ce qui nous arrive a commencé à mettre en place non plus les aspirations suicidaires et désespérées d’un cynique fauché mais la possibilité de nouer des liens heureux, loin de toute affectation, loin de toute prétention.



Requinquée par un petit tour à la campagne à fouler le houblon, l’air de la mer et la rencontre d’une famille aussi excentrique que délicieuse, je me suis laissé doucement bercer jusqu’aux dernières pages, finalement heureuse de compter désormais cette Servitude humaine dans le panorama de mes lectures achevées. Merci Eduardo !

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Servitude humaine

La première partie du livre racontant les jeunes années de Philip Carey fut très longue. Philip Carey, orphelin, est hébergé par son oncle, pasteur, et sa tante. Handicapé par un pied bot, il subira pendant sa scolarité un harcèlement qui le mènera à se plonger dans les livres. Il en fera de la vie une idéalisation littéraire au risque de la désillusion. Cherchant un sens à sa vie, il tentera des études e Allemagne, s'essayera à la comptabilité, de peintre à Paris. Ces différents rencontres l'amènerons à prendre conscience de la futilité de l'existence. La deuxième partie relative à ses 7 années d'études en médecine et sa confrontation amoureuses avec les femmes est plus intéressantes. Haïssant la médiocrité, tentant de s'élever, sa déchéance financière et sentimentale, lui feront comprendre que l'existence n'est que "naître, travailler, se marier, fonder une famille et mourir". Tout le reste n'étant qu' insignifiant, puéril. Un roman en demi teinte, un brin autobiographique, qui manque de temporalité (on a du mal à placer le héros dans l'évolution du temps) sur la notion philosophique de l'existence. Un classique du genre.
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