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La Cousine Bette

Ayant été saisi d'une fringale De Balzac voilà quelque vingt-cinq ans, j'avais lu à peu près toute La Comédie humaine à l'exception des "parents pauvres" (La Cousine Bette et le Cousin Pons) et des Paysans. Je comble à présent mon retard.



Que penser de la Cousine Bette? J'y ai retrouvé beaucoup du Balzac dont je me souvenais: le sens de la formule, le point de vue nostalgique ou parfois réactionnaire sur la société, le goût pour les histoires de belles ambitieuses qui ruinent des fortunes énormes, parfois détenues par des avares, le thème de l'argent (avec ses lettres de change, ses rentes sur le "Grand Livre", etc.), l'humour (en particulier dans le personnage de Crevel qui se "met en position" le plus souvent possible pour paraître à son avantage). Un trait, critiqué par Proust dans Contre Sainte-Beuve, est aussi là, avec ces multiples retours en arrière explicatifs dans les premiers chapitres (la formule "Et voici pourquoi" revient d'ailleurs avec une grande fréquence).



Deux aspects de ce roman m'avaient moins marqué dans les œuvres que j'avais déjà lues, mais peut-être est-ce un simple effet de ma mémoire: le côté vaudevillesque, avec la situation de Mme Merneffe jouant de cinq amants ou maris simultanément, et la dimension mélodramatique, accentuée à la fin du roman: l'on croirait lire du Dumas ou même de l'Eugène Sue, en particulier quand se présente une mystérieuse et implacable vieille qui propose au fils du baron Hulot un moyen radical de tout "arranger".



Quant à la cousine Bette, si elle tient parfois un rôle de second plan, sa psychologie a quelque chose de fascinant et c'est une bonne idée à mon sens de faire de cet être, aussi effacé que brûlant d'une volonté intérieure très puissante, le personnage éponyme.



Bref, à nouveau une lecture très agréable, les chapitres courts donnant encore plus envie de poursuivre la lecture, mais je n'ai pas trouvé ici la profondeur de la Peau de chagrin ou des Illusions perdues/Splendeurs et misères…, ni la légèreté d'Ursule Miroite, ni le charme du Cabinet des antiques, mes romans favoris de la fresque tracée par Balzac. La fin ne m'a pas tout à fait satisfait, curieusement trop angélique et trop noire à la fois.
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De grandes espérances

C'est un chef d'oeuvre. Je n'ai pas de mots. Les personnages sont tous extrêmement attachants- même dans leurs défauts, ou peut être aussi grâce à eux du moins en partie - .

L'humour cynique, ironique, mordant ou tendre que j'avais aperçu dans Olivier Twist est toujours là. Le message est fort. La redemption, la denonciation de l'hypocrisie d'une certaine frange de la société.. La loyauté, l'amitié, le pardon, la famille, l'amour.

J'ai été émue au delà du possible. A lire absolument.



Ps: traduction exceptionnelle de Sylvère Monod (comme pour Oliver Twist)
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