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Mes saisons en enfer : Cinq voyages cauchem..

Je contourne le plus souvent les préfaces et les introductions, préférant me plonger directement dans le texte, quitte à revenir en cours ou en fin de lecture aux textes liminaires. Pour ce livre, je n'ai pas dérogé à cette habitude et, plus encore que pour d’autres, je me suis précipité dès la dernière page sur les textes introductifs.



Embarqué dans un récit autobiographique, le lecteur accompagne d'entrée de jeu Martha Gellhorn dans ses pérégrinations à travers le monde ; plus précisément, le lecteur est embarqué par l’écrivaine qui ne le lâchera qu’après bien des aventures et des découvertes.



Très vite, l'auteure vous démontre ses talents ; bonne observatrice, dotée d’un esprit critique et imprégnée d'un humour contagieux on n'est pas surpris de comprendre qu'elle a été journaliste et globe-trotteuse. Petit à petit, on découvre qu'elle parle incidemment de la Maison Blanche comme si ses occupants étaient ses familiers. On devine progressivement une "grosse pointure" derrière l'écrivaine. On fait rapidement connaissance avec une femme de caractère, courageuse, parfois téméraire, toujours attachée à sa liberté de mouvement et de pensée.



Quel est le programme de ce grand voyage ? La Chine du temps et du côté de Chang Tchang Kaï-chek, les Caraïbes à l'époque des sous-marins allemands, l'Afrique en Land Rover de Douala à Mombassa avec mille péripéties au début des années soixante en compagnie d'un chauffeur (qui ne conduit pas), puis, au début des années soixante-dix, Moscou pour aller saluer une grande dame de la littérature et enfin Eilat à la rencontre de hippies. Cinq voyages donc, mais une seule cicerone, et laquelle !



Le lecteur rit souvent tout en étant impressionné par le caractère hors-norme de cette Américaine grand reporter. Vraiment, avec elle, les voyages mouvementés sont un plaisir à déguster bien calé dans un fauteuil confortable. On comprend, au titre de l'ouvrage, que l'auteure n'a pas choisi de nous conter des déplacement insipides. Chacun des cinq récits présente l'intérêt de nous faire voyager dans le temps et de nous frotter à des sociétés décrites avec un mélange d'espièglerie et de perspicacité mâtinées d'humour. Ainsi, quand elle décrit la vie en URSS écrit-elle : "En Union soviétique, le pouvoir apporte la richesse ―l'inverse de chez nous".



Arrivé en fin d'ouvrage, je me suis précipité sur la préface où j'ai découvert que l'auteure avait été une des épouses d'Ernest Hemingway et que la personnalité visitée à Moscou était la veuve du grand poète russe Ossip Mandelstam, victime du régime stalinien. Je ne vous dis que cela de la préface pour vous mettre en appétit et vous laisse le choix de la lire avant ou après le corps du livre. Bon voyage !
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Contes d'une poche et d'une autre poche

C'est la première fois que je lis Karel Capek, écrivain tchèque né en 1890 et mort à 48 ans, mais j'ai retrouvé dans ces quarante-huit courtes nouvelles le genre d'humour, souvent basé sur l'absurde, de nombre d'écrivains tchèques. Ces "contes" s'enchaînent d'un narrateur à l'autre, que celui-ci soit commissaire, brigadier, juge, ou une fois même écrivain. Ils pourraient relever du genre policier puisqu'il est question d'énigmes, de disparitions et d'enquêtes, mais Capek, en fin observateur, en mêlant à la fois l'humour et la satire, tout en conservant sa part d'empathie, nous emmène vers une réflexion sur la justice, à notre échelle d'humain ordinaire, pétrit de défauts. Le dernier conte ne s'intitule pas : "La part ultime d'humanité" ? Deux de mes contes préférés : "Les pas dans la neige" et "Le chrysanthème bleu".
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Le Nain de Whitechapel

Trop différent pour que sa famille accepte ce rejeton pourtant doué, plus même que son frère que la nature n’a pas accablé de la même infirmité, Oscar n’a d’autre choix que de quitter les lieux de son enfance pour se retrouver dans un chenil ! . Whitechapel et sa cour des miracles sera sa destination, et le lieu de mille rencontres. Tour à tour accordeur de pianos, inspecteur de police, puis figure de proue d’un microcosme qu’il abrite dans une boule à neige géante , Oscar occupe une place centrale au sein de ce monde où se retrouvent tous les bannis de la société, handicapés, noirs, homosexuels ou putains.



Les personnages ne manquent pas d’intérêt par leur richesse et leur diversité et le cadre gothique ravira les amateurs du genre.

Mais il manque un fil conducteur solide, un trame plus nette à ce roman qui part dans tous les sens. Le lecteur est ainsi balloté entre les différents épisodes de la vie mouvementée du héros, au risque de s’y perdre.



Lecture en demi teinte donc, pour un roman au sujet pourtant fort intéressant.





192 pages Éditions du Sonneur 18 janvier 2024
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