Angleterre, XIXe siècle : Randolph est un comte lourdement endetté, à cause de l’ancien comte, son cousin, qui a dilapidé l’argent. Il reçoit la curieuse visite d’un marchand de charbon enrichi : celui-ci a racheté les dettes et l’hypothèse du domaine familial. Il effacera tout et lui léguera la moitié de sa fortune si le comte épouse sa fille.
Dès le départ, on voit un Randolph un peu guindé, écrasé sous le poids des responsabilités, et un père malade mais adorant sa fille. Ce père a l’air aimable, mais Randolph accepte mal la situation, et suite à des quiproquos il s’imagine que la fille du marchand de charbon veut à tout prix un titre.
Et la fille en question, Eleonore, prend mal la demande de son père. Cependant, elle adore son père, et elle ne veut pas refuser sa dernière requête alors qu’il est mourant. Elle s’imagine que Randolph a dilapidé lui-même l’argent, qu’il est un noceur qui jette l’argent par les fenêtres.
Chacun reçoit l’autre froidement. Voire de manière glaciale. Le mariage a lieu, et les débuts sont catastrophiques. On connaît les pensées réelles des personnages, mais ils s’abstiennent de parler et d’expliquer à l’autre ce qu’ils pensent et ce qu’ils souhaitent. L’absence de communication est totale et les malentendus sont profonds. Chacun prête à l’autre une personnalité éloignée de la vérité.
Cette romance, une des premières de l’auteure, n’est pas toujours tendre. Pourtant, on la lit avec plaisir, grâce à une plume alerte. Et surtout, très vite, s’annonce la période de Noël où Eleonore invite toute sa famille qu’elle adore pour ennuyer son mari, puisque ce sont des commerçants enrichis et joyeux : ils ne peuvent qu’être tapageurs aux yeux du comte Randolph.
Évidemment, rien ne se passera comme prévu, et j’ai plusieurs fois souri à cette romance qui, si elle ne réserve pas de surprises, finit avec beaucoup de tendresse.
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