Le Hamlet de Shakespeare est une pièce passionnante, énigmatique, controversée, complexe (très complexe même, beaucoup plus qu'il n'y paraît), encensée comme Hernani... Hamlet a fait l'objet de nombreuses adaptations, réécritures, suites, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Par exemple: Gertrude et Claudius de John Updike, Le journal de Claudius de Naoya Shiga, L'embrumé de Viard et Zacharias en littérature, Le fratricide puni de Kyd (ou d'un inconnu), Le mariage d'Hamlet de Jean Sarment, Rosencrantz et Guildenstern sont morts de Tom Stoppart, La tragédie imitée de l'anglois de Jean-François Ducis en théâtre, le Hamlet de Gotlib et Alexis, ou Hamlet77 de Vaughn et Ravard en BD, etc. pour ne parler que de ce que je connais depuis que je me passionne pour cette pièce.
Je suis moi-même l'auteur d'une réécriture, Chez Yaughan, auto-éditée et qui n'a jamais été mise en scène. Bien sur je souhaite faire connaître mon travail, mais je souhaite également poursuivre mes recherches car je suis loin de tout connaître et tout comprendre sur cette pièce. La polémique ne m'intéresse pas. Je veux faire changer le regard sur la question du suicide dans la pièce de Shakespeare. Je développe dans un blog (horatio.hautetfort.com) des arguments très simple pour remettre en cause l'idée que Ophélie se suicide, tout simplement parce que Gertrude, lorsqu'elle annonce la mort accidentelle d'Ophélie, décrit un accident justement.
Dans le même ordre d'idée, je développe les arguments pour la thèse du suicide du héro, en suivant trois pistes:
- Hamlet déclenche le mécanisme du piège qu'il soupçonne et qui ne peut lui échapper au moment du duel.
- Une lecture très fine des scènes clés (scènes de la galerie, la souricière, scène du cimetière, etc.) montre le cumul des erreurs d'interprétations des spécialistes (Dover Wilson, Lacan, etc), notamment la souricière qui a pour but de piéger la reine et non le roi Claudius. L'interprétation la plus délicate étant l'explication à donner à la mort de Gertrude; pour ma part, j'en ai plusieurs aux vues des interprétations qui nous sont données à voir par les metteurs en scènes Zeffirelli et Olivier, et qui aboutissent à deux solutions: accident ou suicide.
Mais pour que change notre regard sur ces questions d'interprétation, j'ai besoin d'aide car j'ai aussi mes limites, je ne lis pas l'anglais. J'ai aussi mes faiblesses: je ne maîtrise pas ma propre langue et pourtant j'ai un projet qui me tient à coeur: écrire LA suite du Hamlet de Shakespeare, celle où l'on verrait Horatio affronter Fortinbras!
Voilà, j'ai planté une graine. A vous de l'arroser.