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Jean Zay 1904 - 1944
Liste créée par Alzie le 28/05/2015
7 livres.

Le destin de Jean Zay est de ceux que l'on peut difficilement oublier une fois qu'on en a eu connaissance. Pétri de valeurs républicaines, selon l'expression consacrée, il jouera un rôle de premier plan dans la formation du Front Populaire. On retient aussi de lui la fonction de Ministre de L'Education Nationale et des Beaux Arts qu'il a occupée en 1936. Mais le reste de sa vie est moins évoqué, et pour cause, tant sa fin tragique renvoie aux page les plus sombres de Vichy. Une biographie toute récente vient de paraître "Jean Zay, le ministre assassiné 1904 - 1944", on peut aussi prendre contact avec ses propres écrits.



1. Jean Zay : Le ministre assassiné 1904-1944
Antoine Prost
3.00★ (9)

Pour répondre à ces questions, on retrace ici simplement et clairement la vie et l'action de Jean Zay : ses origines familiales, sa formation, son ascension politique, puis son rôle à l'Education nationale sous le Front populaire. Par ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, il fut un grand ministre réformateur : classes de fin d'études primaires, sixièmes d'orientation, activités dirigées, sport à l'école, mise en réseau des centres d'orientation, création du CNRS. Chargé des Beaux-Arts, il leur donne, résolument soutenu par un mouvement de fond à la fois moderniste et démocratique, une inspiration nouvelle qui annonce les enjeux de la «Culture» d'après-guerre : réforme de la Comédie-Française, premières subventions aux «jeunes compagnies», nouveaux musées, soutien à la lecture publique, liens Culture-Loisirs, festival de Cannes... Après Munich, c'est dans le gouvernement l'un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l'Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d'ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler. Suprêmement intelligent et cultivé, actif, organisé, ouvert, Jean Zay tranchait sur la grisaille du personnel politique d'alors. De plus, sa réussite lui promettait un rôle majeur dans les gouvernements à venir. Mais il représentait tout ce que Vichy détestait. Aussi, après un procès proprement scandaleux, le nouveau régime le condamna-t-il à la détention à perpétuité. Emprisonné à Riom pendant toute la guerre, il est finalement exécuté au coin d'un bois. Ainsi finit tragiquement un ministre éminemment sympathique, efficace et moderne, qui avait mis en mouvement l'école républicaine et fait lever de grands espoirs.
2. Souvenirs et solitude
Jean Zay
4.38★ (71)

Souvenirs et solitude est l'oeuvre à laquelle, de 1940 à 1944, Jean Zay, malgré la dureté de sa détention, consacre l'essentiel de ses forces. C'est la méditation, intensément personnelle et magnifiquement écrite, du prisonnier. C'est en même temps un grand essai historico-politique tourné vers le passé récent et, non moins, vers l'avenir.
3. Lettres de la drôle de Guerre (1939-1940)
Jean Zay
2.67★ (10)

Après la parution en 2013 d'Ecrits de prison (1940-1944), ce livre réunit des extraits (et quelques lettres intégrales) des 170 lettres que Jean Zay écrivit à sa femme lorsqu'il était au front, où il était parti volontairement, alors que sa fonction ministérielle l'en dispensait. Cette sélection privilégie les passages qui évoquent la situation politique et militaire de la France ou dépeignent la vie quotidienne dans son cantonnement. Ces lettres sont une chronique des premiers mois de guerre, dont elles montrent la confusion et l'inaction chez les politiques comme chez les militaires. Julian Jackson, historien anglais parfaitement francophone, spécialiste de cette époque, introduit l'ouvrage.
4. Jean Zay. L'inconnu de la République
Olivier Loubes
3.50★ (14)

Malgré une reconnaissance croissante, Jean Zay, le très jeune ministre de l'Éducation nationale et des beaux-arts de Léon Blum, reste un homme politique méconnu, une figure républicaine inconnue.  Pourtant, son oeuvre de réformateur est exceptionnelle (démocratisation scolaire, ENA, CNRS, festival de Cannes?), et fait de lui le Jules Ferry du Front populaire. Quant à son emprisonnement dès 1940 puis son assassinat par des miliciens en 1944, ils en font le Dreyfus de Vichy.  Ce livre s'attache à combler l'écart entre une vie remarquable et une mémoire partielle, afin de donner à lire et à comprendre un parcours de républicain emblématique par son action et par la haine qu'il suscita.  Aujourd'hui, alors que la référence aux « valeurs républicaines » est fréquente, mais ne dépasse souvent pas le stade de l'invocation, Jean Zay permet de répondre, historiquement, à la question dont dépend notre avenir : « Que signifie vivre en République ? Rien, sans engagement républicain. » 
5. Jean Zay et la gauche du radicalisme
Antoine Prost
2.00★ (7)

Alors que le parti radical, entre les deux guerres notamment, apparaît comme un parti du centre, certains de ses leaders, comme Jean Zay, sont incontestablement des hommes de gauche. Quelle est donc l'identité de cette gauche ? Quelles en sont les composantes ? À quels idéaux se reconnaît-elle ? C'est à ces questions que ce livre répond, en explorant la gauche radicale, à partir de la Belle Epoque jusqu'à l'internement de Jean Zay à Riom dans la Résistance.  Ce parcours fait apparaître le radicalisme sous un jour renouvelé. Certes, on s'attendait à ce que des thèmes tels que la laïcité de l'État, l'importance de l'éducation, ou l'attachement aux usages parlementaires soient au centre des identités de cette gauche. Mais on découvre d'autres tendances : d'abord, la valorisation de la gauche comme telle, c'est-à-dire l'évidence du clivage gauche-droite. L'importance des questions internationales ensuite : cette gauche se distingue par ses positions en matière de défense nationale. Pour ces radicaux, la démocratie et la paix sont une seule et même cause. Enfin, ce livre montre la vitalité du débat politique à l'époque et donne à voir une culture politique d'un premier XXe siècle bien différente de la nôtre.  Le radicalisme ainsi revisité ne mérite pas le discrédit dans lequel il est tombé aux yeux de beaucoup : l'identité de la gauche du radicalisme réside dans l'affirmation du sérieux et de la noblesse de la politique.
6. Jean Zay : 1904-1944 Ministre de l'Instruction du Front populaire, Résistant, martyr
Roger Karoutchi
3.00★ (3)

Figure majeure de la IIIe République, Jean Zay fut député radical à vingt-sept ans et ministre de l'Instruction, comme on disait alors, à trente et un. Il a connu les troubles des années 1930, la menace des Ligues et de la guerre civile, le Front populaire de 1936, la difficile conversion d'une France rurale en une puissance industrielle, alors qu'à l'extérieur le pays se trouvait pris en tenaille par les dictatures, jusqu'à son effondrement face aux fascismes. L'?uvre ministérielle de Jean Zay est d'une exceptionnelle richesse : le festival de Cannes, l'Ena, le statut moderne des droits d'auteur, le CNRS, et même les bibliobus lui doivent leur existence ! Mais c'est surtout dans l'éducation que son action fut la plus considérable : avec une remarquable avance sur son temps, ce grand pédagogue a posé les fondements de ce qui deviendra le système scolaire moderne. Si la guerre n'avait pas mis un terme à sa carrière, il est certain que Jean Zay aurait pu accomplir encore beaucoup. C'est ce destin tragique que nous racontons ici : sa carrière politique fulgurante bien sûr, ses projets et son ?uvre visionnaire, son emprisonnement par le régime de Vichy, son assassinat par la Milice en 1944, mais aussi ses épreuves et ses faux-pas. En notre époque de crise idéologique profonde, il est nécessaire de faire retour sur cette période de l'histoire de France qui, plus que toute autre, a vécu l'angoisse du lendemain, les luttes et les déchirements. La situation des années 1930, à bien des égards, est comparable à celle que nous vivons aujourd'hui : l'historien y décèle la même lassitude démocratique, la même crise économique, la même désespérance populaire face à ses dirigeants. Retracer les erreurs de l'une pourrait bien être un moyen efficace pour éviter les mauvais pas de l'autre. Ni panégyrique ni instruction à charge, cette biographie se veut un récit fidèle sur l'un des hommes politiques les plus remarquables du XXe siècle.
7. L'Affaire Jean Zay: La République assassinée
Gérard Boulanger
4.50★ (11)

Jean Zay ? Ce nom n'évoque souvent rien de précis, si ce n'est parfois un collège ou un lycée. C'est pourtant ce très jeune ministre radical de l'Éducation nationale et des Beaux-Arts du Front populaire qui créa, entre autres, le Festival de Cannes, le musée de l'Homme ou le musée d'Art moderne ; qui organisa l'Exposition universelle de 1937, lança la Cinémathèque française, rénova la Bibliothèque nationale, fit restaurer le château de Versailles et la cathédrale de Reims ; qui fonda le CNRS, instaura l'obligation scolaire jusqu'à 14 ans, l'éducation physique et la médecine préventive à l'école ; et qui inventa l'ENA, n'en déplaise à Michel Debré?    Ce grand républicain, dont Léon Blum disait que « tout en lui respirait la noblesse de la pensée, le désintéressement, la loyauté, le courage, l'amour du bien public », n'est pas seulement dans un angle mort de la mémoire nationale. À force de dénigrement mensonger, il a été poussé dans l'oubli par une extrême droite maurrassienne qui haïssait l'homme de gauche, le ministre réformateur et, bien sûr, le Juif. Accusé en 1940 de désertion avec Pierre Mendès France et Georges Mandel parce qu'il avait rejoint le Maroc à bord du Massilia pour résister, emprisonné, jugé par un tribunal militaire aux ordres de Vichy, diffamé, spolié, Jean Zay fut assassiné par la Milice en juin 1944 après le débarquement allié. Il avait 40 ans.    L'essai de Gérard Boulanger explore les causes profondes de cette injustice mémorielle, en allant chercher jusqu'aux tréfonds de l'imaginaire national-catholique qui opposa Jeanne d'Arc à l'Orléanais Jean Zay. Au terme d'une enquête minutieuse dans les archives de la Justice militaire et dans celles de Catherine et Hélène, les filles de cet homme étincelant, sensible et courageux, il analyse cette silencieuse affaire Dreyfus dans une république qu'il dépeint à l'agonie. Et il dévoile le rôle insidieux de Pétain, celui décisif de Darlan dans le piège du Massilia enfin élucidé et celui du faux document qui aboutit à l'inique condamnation de Jean Zay, à qui la France doit tant.
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