Il aura fallu fort longtemps avant que les mondes ouvrier et paysan n'obtiennent leurs lettres de noblesse dans la littérature. Emile Zola, en documentaliste exceptionnel a introduit ce "fameux naturalisme", qui mit à l'honneur et les ouvriers, et le monde de la terre....
Des grands souvenirs entre la lecture d'Emile Zola, des textes d'auteurs dits "prolétariens", comme le récit fort émouvant d'Emile Guillaumin, avec "la vie d'un simple"...Aujourd'hui , je redécouvre un texte à la fois autobiographique et engagé de Panaït Istrati, "Dans les docks de Braïla"....qui exprime avec révolte et colère l'antagonisme entre le monde paysan et le monde ouvrier. Ce texte oppose une réflexion profonde entre ces deux univers.... "Je suis né de ces paysans-là et j'ai passé mon enfance au milieu d'eux, voilà d'où vient que je n'aime pas la légèreté de l'ouvrier des villes. Celui qui est né sans ciel et a grandi sans espace, à moins d'avoir de l'hérédité, ne peut approfondir l'abîme de l'existence." (p.39) - -----"Le paysan fait le blé et l'apporte à la ville, qui le dévore sans lui laisser dans les mains de quoi s'acheter une chemise. Or la ville, c'est l'ouvrier. C'est donc lui qui doit être le responsable, la conscience qui régularise la vie de tout le pays." (p.40)
@Soazic BOUCARD@
**2014***Actualisé le 25 décembre 2017- ****18 avril 2023*27 avril 2024