ARIEL SOUS CALIBAN
Ariell... Ariel, enfant des lueurs pures,
Que dis-tu d'être là tombé sous Caliban,
Asservi par le rustre imbécile, insolent,
Toi l'essor, l'harmonie, et l'âme et la nature?
Toi, pauvre et sans amis, l'esclave, et lui le Maître
Riche et puissant, suivi de flatteurs à l'œil louche !
Mais comment, lorsqu'il mit son gros pied sur ta bouche,
N'as-tu pas, de toutes tes dents, vengé ton être ?
Il l'aurait écrasé? Du moins, il n'aurait pu
Briser l'aile de ciel sous le talon mordu,
Sans qu'y frappât son sang comme un sceau de ta gloire,
Et si le crime bête est roi sur cette terre,
Devant ta noble mort empreinte de victoire
Ce sang du monstre aurait consolé la lumière.