Avec son concept sulfureux,
Critiques mortelles s'est indéniablement retrouvé dans le haut de ma PAL. Se présentant d'emblée comme une croisade contre les vilains “haters”, je m'attendais à un bouquin pas forcément des plus fins ni brillants, mais au moins brûlant.
Eh bien, Athéna Jacob's m'a en réalité surprise.
En effet, si le récit présente bel et bien une critique du milieu écrivaillon manquant d'introspection (pourquoi ces auteurs reçoivent-ils des critiques acerbes ? Parce que les lecteurs sont méchants, pardi !), j'ai néanmoins découvert une plume plutôt agréable.
Car, au-delà du fiel étendu dans la prose acerbe, on retrouve au milieu de ce défouloir quelques bonnes idées de langue.
Quant au récit, nous suivons David, un auteur bof-bof n'ayant pas trempé le biscuit depuis belles lurettes. “Faute de grives, on mange des merles”, dirait ma grand-mère, là où mon oncle rétorquerait plutôt qu'“un trou, c'est un trou”.
David prend donc ces conseils à la lettre et, en dépit de son hétérosexualité, termine dans les draps de Julian, un autre auteur au succès d'estime mitigé, avec lequel il met rapidement au point sa vengeance.
Se dessine alors un érotico-slasher dans lequel je ne peux qu'être déçue de ne pas trouver plus de profondeur. le rideau finit par tomber alors que nos “deux beaux gosses psychopathes” (comme les appelle leur autrice) n'ont pas évolués depuis leurs appétits nouveaux, sous une scène qui pourrait appeler à une suite.