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Citations sur L'homme à l'oreille cassée (21)

Lorsqu’on lui mit l’atlas sous les yeux, il s’écria d’abord avec un profond dédain : « Ça, la France ! » Mais bientôt deux larmes de tendresse échappées de ses yeux arrosèrent l’Ardèche et la Gironde. Il baisa la carte et dit avec une émotion qui gagna presque tous les assistants :
« Pardonne-moi ma pauvre vieille, d’avoir insulté à ton malheur ! Ces scélérats que nous avions rossés partout, ont profité de mon sommeil pour rogner tes frontières ; mais petite ou grande, riche ou pauvre, tu es ma mère, et je t’aime comme un bon fils !
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"Je lègue mon cœur à la patrie, mon souvenir à la nature, mon exemple à l'armée, ma haine à la perfide Albion, mille écus à Gothon, et deux cent mille francs au 23 ème de ligne. Vive l'Empereur quand même ! Fougas"
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— Quoi ! s’écria la jeune fille, on peut décider si un homme est mort ou vivant, sur échantillon ?

— Il ne faut rien de plus au docteur Nibor. Oubliez donc vos préoccupations pendant une huitaine de jours. Dès que la réponse arrivera, je vous la donnerai à lire. J’ai stimulé la curiosité du grand savant : il ne sait absolument rien sur le fragment que je lui envoie. Mais si, par impossible, il nous disait que ce bout d’oreille appartient à un être sain, je le prierais de venir à Fontainebleau et de nous aider à lui rendre la vie. »
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La minute qui suivie lui parut d'une longueur extraordinaire. Non ! jamais dans ses voyages, il n'avait rencontré une minute aussi longue que celle-là. Mais enfin Clémentine parut, précédée de la digne Melle Virginie Sambucco, sa tante. Et les mandarins qui souriaient sur l'étagère entendirent le bruit de trois baisers.
Pourquoi trois ? Le lecteur superficiel, qui prétend deviner les choses avant qu'elles soient écrites, a déjà trouvé une explication vraisemblable. "Assurément, dit-il, Léon était trop respectueux pour embrasser plus d'une fois la digne Melle Sambucco, mais lorsqu'il se vit en présence de la Clémentine, qui devait être sa femme, il doubla la dose et fit bien." Voilà, monsieur, ce qui j'appelle un jugement téméraire. Le premier baiser tomba de la bouche de Léon sur la joue de Melle Sambucco ; le second fut appliqué par les lèvres de Melle Sambucco sur la joue gauche de Léon ; le troisième fut un véritable accident qui plongea deux jeunes cœurs dans une consternation profonde.
Léon, qui était très amoureux de sa future, se précipita vers elle en aveugle, incertain s'il baiserait la joue droite ou la gauche, mais décidé à ne pas retarder plus longtemps un plaisir qu'il se promettait depuis le printemps de 1856. Clémentine ne songeait pas à se défendre, mais bien à appliquer ses belles lèvres rouges sur la joue droite de Léon, ou sur la gauche indifféremment. La précipitation des deux jeunes gens fut cause que ni les joues de Clémentine ni celles de Léon ne reçurent l'offrande qui leur était destinée. Et les mandarins de l'étagère qui comptaient bien entendre deux baisers, n'en entendirent qu'un seul. Et Léon fut interdit, Clémentine rougit jusqu'aux oreilles, et les deux fiancés reculèrent d'un pas en regardant les rosaces du tapis, qui demeurèrent éternellement gravées dans leur mémoire.
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– Je me fiche pas mal de tous les sous-préfets ! J’ai une mission de l’empereur pour le général Rapp, et il faut que je parte aujourd’hui même pour Dantzig. Dieu sait si j’arriverai à temps !
– Mon pauvre colonel, vous arriveriez trop tard. Dantzig est rendu.
– C’est impossible ? Depuis quand ?
– Depuis tantôt quarante-six ans.
– Tonnerre ! Je n’entends pas qu’on se moque de moi ! »
M. Nibor lui mit en main un calendrier, et lui dit : « Voyez vous-même ! Nous sommes au 17 août 1859 ; vous vous êtes endormi dans la tour de Liebenfeld le 11 novembre 1813 ; il y a donc quarante-six ans moins trois mois que le monde marche sans vous.
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Le bonhomme avait en lui ce mélange de bassesse et d'orgueil qui place les laquais à une si grande distance des autres hommes. Plein de respect pour la puissance et d'admiration pour la grandeur, il ne prononçait les noms de roi, de prince et même de baron qu'avec emphase et béatitude. II se gargarisait de syllabes nobles, et le seul mot de monseigneur lui emplissait la bouche d'une bouillie enivrante. Les particuliers de ce tempérament ne sont pas rares en Allemagne, et l'on en trouve même ailleurs. Si vous les transportiez dans un pays où tous les hommes sont égaux, la nostalgie de la servitude les tuerait.
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Elle avait l'esprit juste et le cerveau bien meublé.
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Qu'il est dur pour un gros millionnaire d'amuser les gens qui n'ont pas le sou !
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Dieu est plus juste, plus clément et plus miséricordieux que ceux qui abusent de son nom pour vous exciter.
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[ … ] "Si je pouvais renaître dans deux cents ans !"

p. 16
dans l'ISBN: 2-89240-051-1
qui n'est malheureusement pas l'intégrale disponible sur :
https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Homme_%C3%A0_l%E2%80%99oreille_cass%C3%A9e/Texte_entier
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