“On meurt et ensuite plus personne ne parle de vous, et sans même que vous vous en aperceviez, personne ne demande, personne ne raconte, personne même ne sait ou ne désire savoir. Vous vous êtes éteint, vous n’avez jamais vécu, vous n’avez jamais aimé. Le temps ne jette jamais d’ombre et la mémoire ne dépose jamais de cendre.”
André Aciman
Trouve-moi
"N'est-ce pas le pire des scénarios : les choses qui auraient pu arriver mais qui ne se sont jamais produits et qui pourraient encore arriver alors que nous avons abandonné tout espoir."
“La libido mange a tous les râteliers, et les plaisirs par personne interposée sont suffisamment fort pour être considérés comme réels. Personne n’a jamais été condamné pour avoir emprunté le plaisir de quelqu’un d’autre. La condamnation est de ne désirer personne.”
Andre Aciman
Trouve-moi
“ Ce n’est pas la mort que je refuse, mais la disparition. [...] Je suis triste de ne pas être plus proche de mon fils aujourd’hui qu’il a des enfants, ce n’est pas parce que je sais que j’aurais été un excellent grand père, mais parce que j’aurais voulu qu’il ait connu mon père, et qu’il l’ait aimé comme je l’ai aimé, et que nous puissions alors tous les deux nous asseoir par un jour de novembre comme aujourd’hui et nous souvenir de lui. Je n’ai personne avec qui me souvenir de mon père.”
Trouve-moi
André Aciman
C’est que la magie d’une personne nouvelle dans notre vie ne dure jamais assez longtemps. Nous ne désirons que ceux qui nous échappent. Ce sont ceux que nous avons perdus ou qui n’ont jamais su que nous existions qui laissent leur empreinte. Les autres renvoient à peine un écho.
La plupart d’entre nous ne croisent jamais ceux qui pourraient comprendre la totalité de notre moi. Je montre à certains seulement ce mince segment de moi même que je les crois capables de saisir. A d’autres je montre d’autres facettes. Mais il y a toujours une face sombre que je garde pour moi.
Les hommes étaient comme les allumettes : elle les allumait, les secouait et les laissait tomber dans le premier cendrier qui lui tombait sous la main.
J'ai horreur du temps passé à tout emballer avant de partir comme je déteste ces inévitables autopsies qui se transforment en ne-me-quitte-pas larmoyants; par-dessus tout, je déteste qu'on évoque un semblant d'attachement alors qu'on n'a même pas envie de sentir sur soi la main de quelqu'un avec qui on ne se souvient pas d'avoir eu envie de faire l'amour.
La plupart des gens n'aiment pas couper les ponts. Je les fait plutôt sauter.
On meurt et ensuite plus personne ne parle de vous, et sans même que vous vous en aperceviez, personne ne demande, personne ne raconte, personne même de sait ou ne désire savoir. Vous vous êtes éteint, vous n'avez jamais vécu, vous n'avez jamais aimé. Le temps ne jette jamais d'ombres et la mémoire ne dépose jamais de cendres.