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Critique de marina53


Marie est une jeune femme, mariée à Stéphane, chauffeur de bus, mère de deux adorables enfants, Lucas et Lise. Elle ne travaille plus depuis qu'elle a fait une dépression dont Stéphane l'en a sortie et s'ennuie chez elle. Elle croule sous les tâches quotidiennes et banales qui lui pèsent de plus en plus chaque jour. Ils vivent dans un lotissement de pavillons aux maisons toutes identiques et aux rues mortes. Marie ne s'intéresse plus à rien, délaisse sa maison et se remet péniblement de la mort de sa soeur Clara, tuée dans un accident de voiture.
Les fins de mois étant difficiles, rien ne va plus dans cette maison. Stéphane lui reproche sa désinvolture et son insouciance.
Un soir, alors qu'elle tombe en panne de voiture, elle est secourue par un homme presque tombé du ciel qui lui la répare. Il repart sans décliner son identité et sans réclamer quoi que ce soit.
Au hasard de ses promenades au bord de mer, elle retombe sur lui. Elle se rend compte que c'est un Kosovar, qu'il vit dans la rue et fait tout son possible pour pouvoir rejoindre l'Angleterre. Prise au dépourvu par Isabelle qui l'entraine dans les tentes et lui demande de l'aide pour la distribution des repas, elle le fait sans réfléchir et cela lui apporte finalement un sens à donner à sa vie. Elle se sent enfin utile et continuera ainsi à venir en aide à tous ces gens en détresse humaine et sociale...

Confrontée à la misère humaine, bien plus forte que la sienne, Marie fait partie de ces gens qui se donnent à fond dans ce qu'ils entreprennent et cela leur permet de donner un sens à leur propre vie. Olivier Adam signe ici le portrait d'une femme dont la vie calme et parfois triste lui rendait finalement une bien pauvre image d'elle-même.
A l'écriture hachée et tendue, des phrases sans virgules marquant un certain rythme et l'urgence de la situation, ce roman fait la part belle aux beaux sentiments. A la fois poignant, parfois cruel, ce récit d'une grande intensité nous plonge dans la vie, ou plutôt la survie, parfois l'horreur des Kosovars. Entre lucidité et désespoir, Olivier Adam nous livre un roman réellement touchant.

Nous ne sommes … A l'abri de rien...
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