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Critique de Litteraflure


Le dernier opus d'Olivier Adam soulève une question : lit-on un roman pour y trouver une pâle copie de son quotidien ? En ce qui me concerne, la réponse est non. Je n'attends pas du romancier qu'il me décrive la phobie de sa mère pour les courants d'air. Ou alors, il doit le faire avec une telle maestria que je vais m'interroger sur l'essence même du courant d'air. Nous en sommes loin.
Le huis-clos d'une famille qui implose à l'occasion de l'enterrement d'un parent a été écrit ou filmé trop souvent.
J'ai eu la sensation qu'on avait eu la mauvaise idée de transposer en roman un bon film intimiste de Xavier Dolan (genre « Juste la fin du monde »). Sans doute parce que la question de la fiction est au centre de ce récit, et que la petite tragédie de la fratrie est un classique de ce que les critiques étrangers appellent « le cinéma français d'auteur chiant ».
Sur 200 pages, ennuyeuses et répétitives, Olivier Adam nous livre des jérémiades de bobo francilien qui ne s'assume pas, des banalités de quinqua au crépuscule de sa vie active, des tirades de boomer aigri – bref, les états d'âme d'un auteur en bout de course. le texte est victimiste, geignard, nombriliste, parfait représentant d'une génération d'écrivains en panne d'inspiration et que le confinement n'a pas arrangée.
Le style est peu élégant et le vocabulaire, limité. Les mots « foutre » ou « foutu » sont présents toutes les 2/3 pages. « Foutu », on l'utilise quand on ne croit pas à la force du mot qu'il qualifie. Comme un adverbe. Lourd.
Paresseux aussi quand il fait référence à des dialogues de films connus parce qu'il n'est pas capable de les inventer lui-même (pages 36 et 193).
De ce bouquin, je ne retiendrai que l'émotion du dernier chapitre consacré à Paul et les judicieuses réflexions d'un auteur sur ses proches, accusé de leur voler leurs vies alors que ses histoires sont issues d'un collage de souvenirs aléatoires (pages 25,66 et 221). Bien dit. Pour le reste… Ni roses ni miracle pour « Dessous les roses ».
Bilan : 🔪🔪
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