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Ce roman nous présente un jeune musicien de talent, Nalki, qui se voit interné avec sa soeur dans un camp de rééducation dans un contexte de dictature. À cause de son talent, Nalki se voit recruté dans l'orchestre du camp, ce qui le met en contact rapproché avec l'inquiétant chef du camp, le colonel Vládan. le roman se termine sur son évasion et la poursuite lancée par Vládan pour recapturer son protégé. J'ai trouvé l'histoire prenante et savamment menée. Les personnages sont bien développés et crédibles sur le plan psychologique. le style est sans fioritures, mais avec de belles nuances, agréable à lire. Au final, c'est un excellent roman jeunesse, à recommander à partir de 14 ans.
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Ce premier opus se lit d'une traite. L'entrée en matière est directe, et l'on est immédiatement captivé par le destin des jeunes protagonistes. À mon sens, la grande force du récit se situe dans le rythme parfaitement maitrisé, alternant les séquences d'action avec celles plus introspectives, décrivant les réflexions et états d'âme de Nalki. Les situations et l'environnement du camp de Blache dans lequel le héros évolue sont décrits avec un réalisme très convaincant (notamment en ce qui concerne les passages ayant trait à la musique, où l'auteur(e) est manifestement dans son élément).
« Plus le méchant est réussi, meilleure est l'histoire » dit l'adage. C'est le cas ici, avec le colonel Vladan, à la personnalité tortueuse et au comportement ambigu. le roman est aussi l'occasion d'une interrogation sur la tentation inévitable de la compromission dans des régime totalitaires : où se situe la limite de la coopération avec le pouvoir, quand il s'agit de rendre sa vie un tout petit peu plus supportable ? Par sa position, Nalki est exposé à ce cruel arbitrage, et sa situation est décrite avec beaucoup de justesse.
En conclusion, ce premier tome sans fausse note propose une histoire haletante et riche de sens à la fois, que l'on a hate de poursuivre.
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La première page tournée, l'action débute, on se retrouve chez Nalki et Perle qui sont arrêtés sans savoir pourquoi, ils ne doivent pas poser de questions et tout quitter, surtout leurs instruments. Ils arrivent dans un camp dit de redressement, ils sont traités comme des moins que rien avec des conditions de vie terribles. Les personnages ont tous un petit quelque chose qui donne de l'affection à leur égard. Ils vivent constamment dans la peur, le doute, l'oppression et la propagande de cet univers proche de celui de la Seconde Guerre Mondiale. Nalki est un personnage très attachant, fidèle à ses proches et à ses convictions, son petit côté rebelle est vraiment appréciable. J'aurais aimé en savoir un peu plus sur Perle qui reste assez effacée dans la première partie du roman ainsi que sur Saule. On ne sait pas trop ce qu'il devient, mais je pense que des réponses sont apportées dans le second tome. le personnage du colonel est assez étrange, je veux dire par là qu'il impose un certain respect, une discipline très stricte alors qu'il est fasciné par la musique mais aussi par Nalki. Cependant il n'en reste pas moins un personnage horrible et odieux, buté sur son opinion et sur sa propagande.

J'ai beaucoup apprécié le mélange entre l'écriture et la musique car il est incontestable qu'une certaine musicalité se dégage de ce livre. L'auteure nous transmet diverses émotions lorsque Nalki joue du violon, ce qui donne l'impression au lecteur de vivre la scène, d'être en face Nalki et de le regarder jouer de son instrument. Ceci est lié, j'imagine, à la plume de l'auteure qui est fluide, les mots s'écoulent d'eux-mêmes, rien n'est laissé au hasard, cela parait simple mais dans le fond, tout est réfléchi. L'auteure joue avec les mots comme Nalki joue avec les notes.

Je vous conseille ce livre qui se lit vite et qui met en avant cet aspect redouté des camps de redressement ou de concentration. On est happé par l'histoire de Nalki, on veut savoir s'il va revoir ses parents, s'il va s'en sortir et retrouver sa vie d'avant. J'ai hâte de lire la suite de ce livre qui a frôlé le coup de coeur.
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le premier point fort de Nalki est selon moi sa couverture qui marque indéniablement l'identité du roman et se différencie de ce que l'on voit d'habitude. On y retrouve trois éléments importants du récit, les barbelés rappelant le camp Blache, cadre de l'histoire, le personnage principal, et enfin le violon. Nous avons à faire à une oeuvre orientée ado/jeune adulte qui parvient tout à fait à éveiller l'intérêt d'un lecteur plus âgé et reste accessible aux plus jeunes. Toutefois, l'auteur n'édulcore pas les éléments les plus durs du récit ce qui ajoute au réalisme. On entre sans difficulté dans l'histoire, car le style d'écriture est agréable et le rythme bien maitrisé. Au fil des pages, nous suivons le quotidien de Nalki et de sa soeur, Perle, enfermés dans un camp, qui trouvent la musique pour refuge. le contexte fictif n'est pas sans rappeler les atrocités de la Seconde Guerre mondiale, mais dans le même temps, l'auteur parvient à créer un univers qui lui est propre. Les protagonistes sont travaillés et ne tombent pas dans des lieux communs ce qui confère à l'histoire plus de profondeur. Comme beaucoup je pense, j'ai été particulièrement marqué par le personnage très ambigu du colonel qui m'a tantôt intrigué, tantôt révulsé. Ce roman est servi par une ambiance particulière insufflée par l'auteur grâce à la thématique de la musique. Nous sommes emportés dans ce régime totalitaire et dans le quotidien des personnages, sans jamais basculer cependant dans quelque chose de larmoyant. Péripéties et scènes de la vie dans le camp sont justement dosées pour assurer une lecture agréable et maintenir la tension.

Venons-en désormais aux éléments qui m'ont moins plu, sans toutefois entacher la qualité générale du roman. Ma première remarque est assez subjective : j'ai regretté le choix des noms de certains protagonistes qui selon moi paraissent trop enfantins. Toujours en rapport avec les personnages, Perle, la soeur de Nalki me semble trop esquissée. Mais dans la mesure où j'ai seulement lu pour l'heure le premier tome, je ne peux pas réellement m'exprimer sur son évolution. Cela étant dit, l'une des choses qui m'a vraiment ennuyé au long de ma lecture est le caractère de Nalki et surtout, sa naïveté. Je suis tout à fait consciente que cela est un parti-pris de l'auteur et reste tout à fait assumé, mais par moment ce trait est si exacerbé que certaines situations ne paraissent pas très crédibles. Je pense notamment aux passages avec le colonel, ou encore aux récits de pensées du personnage qui ne correspondent pas assez à son âge.
Malgré cela, la qualité de l'écriture et de l'intrigue compense très largement les choses que j'ai moins appréciées durant ma lecture.

Ce roman est définitivement une excellente découverte qui m'a fait voyager et frémir avec les personnages. Alice Adenot-Meyer a su renouveler le suspense et dépeindre un univers profond. Elle traite d'un thème dur avec brio, sans épargner ses personnages, mais garde toutefois suffisamment de finesse pour ne pas choquer des lecteurs sensibles. Ainsi, je recommande vivement Nalki et espère que vous trouverez autant de plaisir que moi à lire ce roman.
Lien : http://lesdessousdelaplume.b..
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Voilà un livre qui mérite un beau succès, une belle ovation, une très bon livre jeunesse, une excellente dystopie à découvrir !

Les éditions le Lamantin nous livre ici un petit bijou du genre, une histoire émouvante et troublante, une écriture de qualité et des protagonistes très attachants. Dans un monde où la dictature règne, Nalki se retrouve dans un camp de redressement, subissant les affres de la faim et de la peur il va trouver son salut dans la musique; mais peut-être aussi sa perte ?

Dans ce livre qui se révèle bien plus complexe que ne laisse à penser le style jeunesse vous retrouverez une thématique en écho à notre Histoire, l'auteure ne laisse aucun repos ni à ses lecteurs ni à ses personnages. Je me suis sentie admirative de cette capacité à retranscrire autant de sentiments par les mots. J'ai été très attachée à Perle, la soeur de Nalki, un être courageux et sensible.

On ressent aussi une richesse dans l'écriture, une petite perle dans l'usage des mots justes. C'est une époque troublée, malsaine, effrayante où l'ambiguïté est le maitre mot. le personnage du colonel du camp représente parfaitement cette absence de caractère manichéen, rien n'est tout blanc ou tout noir. Ainsi on se met à la place de ses êtres, que serions-nous capables de faire pour être traités plus humainement ?

Le huis clos que constitue ce premier tome est celui de l'angoisse et de la privation, de l'injustice et de la solitude. A l'image d'une période pas si lointaine, un temps à ne pas oublier, un temps qui pourrait revenir.

En définitive, une très bonne lecture que je recommande à tous les amoureux de dystopie et d'émotions fortes ! J'ai hâte d'en lire la suite !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Nalki, Matricule 307 raconte l'histoire d'un adolescent et de sa soeur Perle dans un pays imaginaire enferré dans une dictature violente et corrompue. Au fil des pages, on se laisse vite happer par les aventures des personnages. Nalki et Perle sont arrachés à leurs parents et jetés dans un camp où règnent les privations et les agressions. L'univers concentrationnaire est très bien décrit. le jeune homme à la fois courageux et fragile se révèle terriblement attachant et on tremble avec lui de ce qu'il va advenir. le style fluide, les dialogues ciselés et réalistes nous font vite rentrer dans l'histoire.
Je rajouterai que la musique, élément essentiel de l'histoire agit comme un baume salvateur sur le coeur du jeune homme et sur le coeur du lecteur.
J'ai dévoré ce roman de 300 pages sans m'en rendre compte. Je le conseille aux adolescents qui découvriront un univers terrifiant mais bien-sûr pas si incroyable si on pense par exemple à l'Allemagne Nazie.
Avec Nalki, Matricule 307, Alice Adenot-Meyer compose un récit captivant sur l'adolescence et analyse une société où les libertés individuelles et collectives ont disparu .
Un livre émouvant et fort qui devrait toucher aussi les adultes.
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Une excellente découverte, un roman qui traite d'un sujet grave, destiné aux adolescents (d'après sa catégorie) mais pas que !
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Une très belle histoire
Lien : http://books-story.skyrock.c..
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Si ce livre m'a tapé dans l'oeil, c'est grâce à Maureen, du blog « Bazar de la littérature » (retrouvez sa chronique ici). J'avoue que je n'en avais pas entendu parler, avant de voir sa vidéo, et elle l'a tellement bien vendu, que je n'ai pas cherché à lire le résumé et que je l'ai directement mis dans ma wish-list. Alors quand LivrAddict et la maison d'édition ont proposé un partenariat, je n'ai pas cherché plus loin, et je me suis proposée. Et je ne regrette pas du tout ! Ce roman est une vraie petite perle, qui plaît mais qui révulse tout autant, vu son sujet.

Nalki est un jeune garçon de quinze ans. Un soir, en rentrant de cours avec sa soeur Perle, ils sont accueillis par des militaires qui les enlèvent à leurs parents et leur maison. Mais pourquoi ? La raison est simple : deux pays se vouent une haine grandiose et le dirigeant de celui des deux adolescents fait tout pour que cette guerre perdure. La Serdane et Forsénie ne s'entendent pas. Pourquoi ? le dirigeant de Serdane semble ressembler un peu à Hitler, détestant ce que fait l'autre dirigeant en Forsénie.

Une nouvelle loi vient de tomber : tout habitant né Forsénien est un traître à la direction et se voit enfermé dans un camp de concentration, dit de « rééducation » par les hauts-dignitaires. Perle et son frère y sont donc envoyés, pour faire du travail forcé. Au début, ils ne comprennent pas bien ce qu'il se passe, mais très vite, Nalki voit ce qui se cache derrière cette dictature.

Leurs journées sont rythmées en travail, chacun étant séparé et cantonné à une activité pré-définie. Nalki le vit très mal et les enfants sont sous-nourris, tandis qu'ils dépensent énormément d'énergie pour ne pas être punis. L'entente entre les prisonniers n'est pas non plus au beau fixe, et Nalki se retrouve très vite à être la bête noire des anciens. Brimades, coups-bas, insultes rythmes ses journées cauchemardesques.

Le jour où Nalki voit une porte d'ouverture pour lui, sa vie va changer, même s'il reste quand même prisonnier. À partir de cet instant, sa seule envie est de s'enfuir en compagnie de sa jeune soeur. Gardant longtemps secret ce qu'il veut faire, il va vite comprendre que les dirigeants cachent bien plus qu'une simple guerre. Propulsé dans la politique de cet état sans vraiment le vouloir, sa rage et sa colère contre eux ne cesseront pas de grandir en lui. Montrant un visage jovial mais surtout une soumission qu'il ne supporte pas, il rentrera dans les bonnes grâces de certains, ce qui l'aidera à garder la tête haute.

Dès les premières pages, j'ai su que j'aimerai ce livre et que j'aurais du mal à le lâcher. Mais a contrario, je savais tout aussi bien que je serai révoltée par ce thème et le malheur et la douleur de ces jeunes enfants qui sont « mal-nés ». L'auteure a un talent certain qui nous rend accro à son histoire, mais qui, à la fois, nous révulse. Je ne remets pas du tout en cause la plume ni l'histoire, mais surtout ce qui s'en dégage. Même si nous ne somme plus à l'époque des deux guerres, l'on peut constater que l'impact qu'a eu Hitler est toujours d'actualité. Je sais très bien que c'est une fiction, mais je ne peux m'empêcher de penser que tout ceci a été vécu sous le joug d'un dirigeant dictateur.

Les personnages sont attachants tout comme mystérieux. Je me suis très vite attachée à Nalki, sa soeur et Lilas, qui restent forts malgré tout ce qu'ils vivent. Au contraire, je n'ai pas réussi à savoir qui était réellement Vladàn, un personnage qui s'approchera de plus en plus de Nalki. Un coup dictateur, un coup très doux, on ne sait pas sur quel pied danser avec lui. Il a un psychologie si compliquée, qu'on doute toujours de lui et que ses marques d'affection deviennent vite pour nous, lecteurs, douteuses. On ne sait vraiment pas quoi penser de lui, et j'ai vraiment adoré ce doute qui s'installe tout le long du roman.

Ce livre est court, mais prend vraiment aux tripes. Je n'ai pas pleuré, mais j'ai eu beaucoup de pitié pour ces pauvres gamins qui travaillent jusqu'à ne plus pouvoir. Sous fond de deux pays qui se déchirent, l'auteure nous rappelle combien l'époque des deux guerre était difficile à vivre pour chaque habitant. J'ai eu le coeur serré à plusieurs reprises, tout comme affolé vers la fin.

L'auteure n'a pas à douter une seule fois de son talent, ce livre est une petite pépite qui vous révulsera par le thème, mais vous plaira par la plume et l'impact que l'on reçoit à la lecture. Je ne la connaissais pas du tout, mais sachez qu'à présent, je suivrai de près son parcours auteur et découvrirai avec plaisir ses autres romans. le seul regret que j'ai, c'est que je n'ai pas la suite sous la main, qu'il va me falloir patienter un moment avant que je ne puisse l'acheter et que ce premier tome était trop court pour moi, vu comme j'ai aimé l'histoire et les personnages.

En résumé, un premier tome qui m'a conquise, révulsée, énervée, émue. Tout un panel d'émotions pour un livre qui le mérite amplement ! Grâce à ses mots, l'auteure nous montre encore une fois que les deux guerres étaient particulièrement éreintantes et difficiles pour les prisonniers, qu'ils ne sont qu'innocents, et que malgré tout, le mal les touche au plus profond d'eux-mêmes. le côté politique qu'elle aborde est tout aussi intéressant, car ainsi on voit à quel point les hauts-dignitaires ne sont pas si blancs comme neige que l'on croit ! Je conseille cette saga (en deux tomes) à tout le monde, vraiment ! C'est un livre qui bouleverse mais qui touche tout autant !

* Je remercie LivAddict et les éditions du Lamantin pour leur confiance ! *

Justine P.
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Nalki tome 1 - Alice Adenot-Meyer - Editions le Lamantin
Nalki nous plonge dans un pays totalitaire où la pensée unique règne en maître, et où les personnes qui ne suivent pas le mouvement se retrouvent enfermées dans des camps de redressement. On suit donc Nalki, jeune garçon, et sa soeur Perle, enfermés dans un de ces camps. Je ne vais pas raconter le livre, sinon quel intérêt pour le futur lecteur, qu'il soit adulte ou adolescent ?

Je connaissais déjà la plume d'Alice Adenot-Meyer pour avoir lu son premier livre. Je retrouve ici sa patte, son écriture fluide et agréable, mais aussi son amour pour la musique, sa deuxième ( ou première ) passion après (avant) l'écriture. Je me suis laissée embarquer par ce premier opus et attend le suivant pour savoir ce que l'avenir réserve à ces jeunes adolescents. Arriveront-ils à se sortir de ce mauvais pas ?
Lien : http://citajourdesyldia.cana..
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