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Critique de ATOS


Aimer lire. Aimer vivre. Aimer parce qu'un point ne fait pas tout. Et que lisent elles ? Justement, de tout. Beaucoup, partout. Elles prennent, offrent, partagent et donnent. Elles lisent ce qui s'écrie en tout. Elles relaient , elles transmettent. Parce qu'effectivement un livre entre les mains d'une femme ce n'est pas n'importe quoi. Ça vous parle beaucoup. Qui dit livre dit liberté, savoir, accès, qui dit livre veut dire sacré, vérité, mystères dévoilés, mémoire activée.
Ça veut dire entendre et non plus juste écouter.
Ça veut dire transformer le monde puisque le monde elles sont en capacité de le porter.
Très beau texte de Laure Adler qui connaît extrêmement bien son sujet.
Celle qui lit, écrit. Pour ne pas briser le cercle d'un halo de lumière, garder le livre ouvert pour veiller.
Les peintres savent la puissance que contient cette image : une femme en lecture.
Personne ne veut penser à la voir ainsi penchée sur un livre qu'elle est entrain de prier.
La question ainsi se pose : où est elle ?, et que lit elle ? L'image impose le silence. Peindre à juste titre une femme en lecture c'est une difficulté pour un artiste. Il n'existe pas de modèle. Elles sont uniques. C'est comme peindre un oiseau sans sa cage, comme dans le tableau de Prévert. Ce qu'il faut rechercher dans ce qu'une femme lit c'est ce qu'elle écrit. Et comme elles lisent beaucoup, il faudrait en écrire beaucoup. Alors faut il juste les regarder, tout en pensant au prochain livre qui viendra. Question d'ensemble.
De la vierge de Simone Martini à la jeune fille de Domenico Fetti, en passant par la douceur de celles de Liotard, de Füger, à la passion de celle d'Eybl, ou de Hennig, par le sourire de la lectrice de Henner, dans le repos de celle de Roussel, dans les rêves de Corcos, à travers la lumière d'Ilsted et de Marquet, par la force de Münter, et dans la plénitude de Miller, comme les hommes peignent beau toutes ces lignes que parcourent les femmes.
Les yeux « des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie » et c'est peut être beaucoup mieux si on lit les choses comme cela.
J'ajouterai celles de l'éducation de la Vierge de Delacroix. Ce tableau n'est pas dans ce livre. Mais il est toujours dans ma tête. Alors maintenant il est un peu entre vos mains. C'est en lisant ce livre qu'il m'ait venu le goût de vous l'écrire.

Astrid Shriqui Garain
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