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Critique de NinaMarquez


Milena Agus est pétrie d'une tendresse bougonne. C'est ce qui fait son charme. Toute son écriture est sarde et le sarde, par définition, est un être à part, renfrogné. Nous plongeons, au coeur d'un village, qui se meurt d'amour, d'attente et qui sombre dans une immarcescible torpeur : les jeunes sont partis et ne reviendront plus. Restent les vieux et les vielles. Même les maisons s'étiolent comme l'amour de ces mères qui espèrent le retour de leurs « petits ». Il va bien y avoir un débarquement, des arrivées, de nouvelles têtes. Pas celles espérées. Milena prend le parti d'évoquer l'invasion des migrants. Et je trouve cette démarche assez courageuse. de l'immigration émerge toujours une évolution insoupçonnée : un essor, des idées, de fulgurantes initiatives, on retravaille notre part d'humanité en acceptant ou en excluant l'étranger. Dans ce village, quasi abandonné, on va à nouveau cultiver la terre, restaurer des maisons, voir des hommes et des femmes s'aimer. Or, que ces nouveaux venus soient noirs ou blancs, sardes ou kurdes, chrétiens ou musulmans, est-ce vraiment l'essentiel ? N'est-ce pas vivre et être heureux qui compte ? Milena Agus se questionne et tente à travers cette émouvante histoire, non pas d'apporter une réponse mais nous confie une solidarité nouvelle qui me laisse sans voix.
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