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Critique de pichoune


Après avoir lu le premier volume il y a quelque temps, j'entamais enfin le seconde de cette trilogie qui semble être tant appréciée par les aficionados de Austen.
Ce volume deux est une tournant important car il permet de développer plus le personnage de Darcy puisque dans le roman originel nous ne savions rien de sa vie à Londres.
C'est aussi un passage important car c'est l'acte charnière où Darcy tombe amoureux et fait sa première déclaration. Il s'agit donc pour Pamela Aidan de montrer les changements qui s'opère chez le personnage et l'amène vers de plus doux sentiment à l'égard de Miss Bennet.
Je dois avouer que j'ai été déçue, sans doute parce que j'apprécie énormément l'oeuvre d'origine et que j'attendais beaucoup de cette interprétation dont on disait beaucoup de bien.
J'ai eu l'impression que l'autrice avait beaucoup de mal à se détacher du roman d'origine. Certes il est toujours intéressant de nous montrer ces instants qui devaient exister à l'époque et qui ne sont pas particulièrement montrer dans le livre, comme le rencontres à la messe, l'intendance, les rencontres dans des clubs pour hommes... mais celles ci me semblent par moment assez fades. J'ai même eu l'impression de revoir des scènes inspirées par la version TV de 95, notamment les séances d'escrime.
Le soucis est que quand elle s'en détache ce n'est malheureusement pas très intéressant, voire même très maladroit, comme si elle ne savait pas quoi faire de ces personnages une fois sortie des voies tracées par l'original. Elle invente donc des amis à Darcy autres que Bingley, et bien que nous nous doutons que notre héros doit avoir d'autres relations, celles décrites dans ce second tome sont maladroites. Son ami Dye ne m'a pas convaincue, trop envahissant, ses réflexions déplacées et mal venues et ses histoires d'espionnage hors de propos. La relation entre Darcy et sa soeur, autre point important du roman, se veut touchante mais là non plus de m'a pas émue outre mesure. D'autres sont en dehors de leur rôle, comme Fletcher qui outrepasse ses fonctions de valet, alors que des personnages comme Anne prennent un autre visage, ici celui d'une jeune fille étouffée par sa mère.
Montrer un Darcy plus « humain », plus vulnérable n'est pas une mauvaise idée, c'est même la raison d'être de ce roman, néanmoins le traitement n'est pas toujours convainquant. Un Darcy malheureux, qui ressasse les événements et ses sentiments d'accord, un Darcy qui noie dans peine en beuverie et s'épanche sur ses problèmes, j'avoue avoir plus de mal à le concevoir.
Des personnages des plus désincarnés du roman c'est bien Elizabeth Bennet. Si Jane Austen arrivait à donner une consistance à Darcy à travers son héroïne au point de faire encore parler de lui aujourd'hui, l'inverse dans ce roman n'est pas forcément vrai.
Si le roman se lit sans difficulté, j'ai eu l'impression d'une certaine répétition dans les tâches accomplies par les personnages. de même que Darcy qui rumine sa peine peut être pénible et peut mal passer chez certains lecteurs du fait d'une certaine lourdeur.
Au final un tome charnière un peu décevant même si agréable à lire quand on cherche quelque chose de léger sans prise de tête.
En espérant que la suite soit plus soutenue, moins longue et inégale avec une véritable proposition face au matériau d'origine.
Lien : http://outsitoutsi.over-blog..
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