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Critique de le_Bison


Un matin, j'étais assis brinquebalant dans la chaleur étouffante d'un métro parisien, pour une fois peu bondé, quand je surpris un type en train de danser ou faire le pitre. Un nez allongé, un regard vide, une expression froide… J'avais envie de lui demander de s'arrêter pour laisser mon âme se reposer tranquillement, mais peine perdue ; il me semblait déjà bien éméché jusqu'au moment où il s'écroula devant moi. Impossible de le réveiller, il était MORT ! et il portait un masque. Y aurait-il de quoi être submergé par une vague d'inquiétude ?

Un soir, j'étais assis en tailleur devant mon verre de bière, plongé dans de réflexions bassement brassicoles (en clair, est-ce que ma bière était bonne), quand j'entendis la porte grincer. Discrètement, un type vient me voir pour m'expliquer son cas personnel. Pourquoi moi ? Il parait qu'au-dessus de mon verre de bière, flotte une aura de moralité qui jaillit sur mon esprit. Sans me laisser respirer, il me raconta sa terrible histoire. Un tremblement de terre, sa femme prisonnière des décombres, le feu qui se propage, sa femme qui va bruler vive. Impossible de la libérer. BRULÉE VIVE ! Il trouve une pierre et fracasse le crane de sa femme pour lui épargner l'atroce souffrance d'être immolée. Depuis, il se pose des questions sur son acte, il a un doute… Et moi que lui répondre ? Rien… Juste le sentiment d'être lentement enseveli par une vague d'inquiétude.

Un après-midi champêtre, j'étais assis sur un banc à regarder canards et cygnes batifoler dans un petit bassin citadin (à quoi devais-je penser ce jour-là ? dans ces moments-là) quand je me souvins d'une vieille histoire d'antan. Une ligne de chemin de fer abandonnée ou presque, un wagonnet qui n'attendait que d'être poussé, rêve de gamin (les trains ça fascine toujours les gosses). Lorsque justement deux ouvriers poussèrent lourdement le wagonnet. le gamin se proposa de les aider. Et à sa grande surprise, ils acceptèrent. Et voilà la fière équipe qui poussa, poussa, poussa le wagonnet, grimpa, descendit, grimpa, pendant des kilomètres (et des heures)… Jusqu'à la vieille taverne où les ouvriers en profitèrent pour boire quelques bières, laissant le gamin seul sur la route. C'est au moment de rentrer chez lui, SEUL, alors que le jour venait de tomber qu'il ressenti cette vague d'inquiétude l'étouffer à la gorge pour quelques frayeurs nocturnes sur le chemin du retour.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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