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Critique de Apoapo


4e de couverture:
"A l'instigation du rusé écureuil Ratatok le Rouge, messager entre les Mondes, Gros Matou, un gros chat qui jusque-là écoulait des jours paisibles en compagnie de Petit Maître, se voit plongé entre les racines du vieux frêne du jardin. Lequel frêne se révèle être un arbre sacré dissimulant Malkut, un ancien monde où règnent d'étranges créatures éprises de liberté. Au cours de ses longues pérégrinations Gros Matou expérimentera une ouverture à un nouvel univers. Bien sûr, tout n'est pas simple, et Gros Matou devra se méfier de tout, de lui-même, de multiples embûches et surtout de son double maléfique, le chat aux yeux rouges."

Je n'ai pas l'habitude de lire des romans pour enfants, et manque de critères d'évaluation. Ce livre m'a été offert par un ami proche de l'auteure, et présenté comme un roman initiatique. Un certain contexte d'intérêts ésotériques partagés entre l'auteure et mon ami m'était notoire ; j'y ai adhéré. L'on prétend aussi que la littérature pour enfants peut être aussi bien appréciée par des adultes, sur d'autres registres, et je l'ai cru longtemps - notamment pour le Petit Prince et pour les fables d'Esope-La Fontaine jusqu'à celles, insuffisamment connues, recueillies par Italo Calvino ; mais là, pour le coup, je ne suis plus aussi sûr...
Toutes ces précautions ayant été prises, ce roman est composé d'une série impressionnante de narrations archétypales d'origines très diverses. On peut presque parler d'un canon (occidental) du fantastique, allant de l'arbre de vie (un frêne, comme par hasard !), aux mondes parallèles, d'Alice au pays des merveilles, à toute la mythologie bimillénaire du voyage souterrain, du double maléfique au Temple du savoir oublié, jusqu'au Péché originel biblique et à la question de son hérédité. Un tout petit clin d'oeil vampirique est également présent, là où la Terre boit quelques goutes du sang du petit héros félin, Gros Matou, et s'adresse à lui incessamment. Y voir un foisonnement d'imagination ? Peut-être... [Mais, après tout, un philosophe parisien d'origine hellène bien connu, s'est essayé à l'exercice du repérage de tous les mythes de l'Olympe présents dans le dernier film de la célèbre (trop injustement méprisée) série populaire de James Bond 007...! C'est dire dans quoi nous baignons tous, avec notre imaginaire, plus ou moins sans le savoir...]
La chute est triste, amère, tout en étant le contraire du dramatique. Une vraie conclusion d'adultes. Les enfants vont-ils en pleurer ?
Le style est caractérisé par une surabondance de dialogues et, ailleurs, par des descriptions limitées et chromatiques, permettant une lecture aisée, grâce aussi à un découpage des chapitres dynamique et à une typographie ronde, svelte et aérée. Un certain nombre de dessins aux couleurs très vives et aux traits modernes sont regroupés en milieu d'ouvrage. Je déplore par contre une bonne vingtaine d'erreurs de français (grammaire, ponctuation et maladresses diverses), qui écorchent toujours ma rétine lorsque je les repère dans un texte imprimé (eusse-je la même intolérance pour mes propres écrits...?!)
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