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Critique de Villebard


A la lecture de ce roman russe écrit au début des années quatre-vingt dix, en plein effondrement de la Russie, on ne peut s'empêcher de penser à Dante et à Dostoïevski. Dante : “Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance”. Cette injonction s'adresse à toute cette frange de la société ex-soviétique qui n'est pas sans rappeler les bas-fonds de Gorki. Alcool, beuveries, souleries, trafics, violence comme mode de relations sociales, misère… Dostoïevski : le “putois” va commettre un meurtre “juste”, pas de la vieille usurière comme Raskolnikov dans “Crime et châtiment”, mais d'un petit malfrat chef de bande dont il est jaloux. Il se débarrassera de façon “morale” des restes de la bande. Sa mère, une pocharde invétérée se prostitue sous ses yeux pour acheter ses doses de vodka. Devenu voleur “par nécessité”, après des épisodes de banditisme, il se réfugie dans la forêt avant de revenir “en ville”. Puis ce sera un autre départ pour une longue période de séjour hivernal dans la forêt où il rencontre un ermite mystique, métaphore de la société. Il ne comprend pas grand-chose à ce qu'il lui dit, sauf peut-être une vague intuition de sainteté. Son “mentor” ayant mystérieusement disparu, il retourne à la civilisation. Sa mère est morte. Il va devoir se glisser dans la sinistre réalité. Parfois, au cours de scènes de violence familiale, il entrevoit la lumière. le chemin de la rédemption… L'auteur laisse se lecteur en juger.
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