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Lorsque l'auteur m'a contactée pour me faire lire son livre, je n'ai pas décliné l'offre. D'abord parce que je refuse rarement une lecture, ensuite parce que j'aimerais bien, si je le demandais, qu'on me rende la pareille. Je précise qu'il s'agit ici d'un e-book. Je déteste habituellement lire sur mon écran d'ordinateur, mais un engagement est un engagement... Et ceci dit, je n'ai finalement pas vu passer les quelques 331 pages. On prend un réel plaisir à suivre les aventures de ces deux personnages auxquels on s'attache. Et pour cause... Malmenés par la vie, enfin, par leurs parents, ils décident de fuir. Ils ne sont pas bien âgés mais ils très matures pour n'avoir que douze ans. Alcool, sexe, violence... ils connaissent déjà !

Ces deux gamins sont complémentaires. Ils ne se connaissent pas, on suit leur histoire par chapitres interposés. Émilie a un frère, Brian. Lorsqu'elle en parle, ce n'est vraiment pas en sa faveur. Il porte "un prénom à la con" selon elle, ce qui résume tout. Leur mère, seule, fait partie de ces bonnes femmes qui passent leur journée à la recherche du mâle. de son côté, Benjamin a une soeur au doux prénom de Zéphir. Une petite merveille selon lui. le père est alcoolique ; la mère, une loque. Ils passent leur temps à regarder la télé et à éviter l'assistante sociale qui leur rend visite fréquemment. Avec de telles vies, on peut comprendre que les deux personnages principaux aient envie de voir ailleurs. Rien ne les rattache à leurs lieux de vie. Tout commence par deux catastrophes : d'un côté, la noyade d'Émilie, sauvée de justesse par un pêcheur. de l'autre, le cyclone Christina, emportant à des kilomètres Benjamin. Dans le premier cas, Laurence, la mère, se réjouit d'amener Émilie chez son père qui va lui mettre une sacrée correction. de l'autre, c'est l'assistante sociale qui est bien contente de pouvoir enfin arracher Benjamin et sa soeur à leurs parents. le jeune garçon s'enfuit lors du transfert par la police. La jeune fille, déçue finalement que son père ne s'occupe pas d'elle, met le feu aux rideaux pour avoir un motif de départ. Et voilà ces deux-là sur la route, à la recherche d'un bonheur, de leur bonheur... Je m'arrête là pour ne pas tout dévoiler.

Comme je le disais au départ, le texte se lit très facilement. le style est fluide. Les phrases sont courtes, ce qui paraît logique puisque la parole est souvent donnée aux deux enfants. le vocabulaire, quoique courant, est saupoudré de quelques vulgarités qui peuvent choquer dans la bouche d'enfants de douze ans mais certainement pas dans celle de gamins livrés à eux-mêmes. Et puis, pas d'hypocrisie, il suffit d'écouter les enfants dans la rue pour savoir que l'innocence s'arrête souvent à l'école maternelle. Dès la primaire, ils sont capables de sortir des horreurs que l'on n'imagine même pas.

Un petit bémol (il faut bien en trouver un !) : je m'attendais à un roman de science-fiction en voyant le titre. Pourtant, je n'ai rien trouvé de tout cela. Tous les éléments appartiennent bien à notre monde. En même temps, vous me direz, 2100 n'est que dans 87 ans, pas de quoi fouetter un chat...
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Avant toute chose, notez que l'auteur est bien Alexis S. Z. et non Z. S. comme je n'ai pas cessé de le dire sur Facebook ou dans les vidéos (mais le Z. S. me semble plus naturel…).
Alors Moi l'Indien, c'est quoi ? Il s'agit d'un texte découpé en trois parties (« Les enfants de l'an 2100 », « Putains d'Anges-Farceurs » et « Evil give me a deal ») qui relate, sous forme de « conte initiatique et futuriste », la quête de deux jeunes enfants en 2100, à la recherche d'un paradis (un lieu et des parents idéaux).

L'histoire en elle-même peut sembler peu originale voire banale, mais, bien menée et saupoudrée de quelques bons éléments, elle se dévore facilement et avec grand plaisir.
On peut parler de conte « futuriste » puisque l'intrigue se déroule en 2100, mais l'aspect temporel n'est pas le plus important : ces deux enfants auraient pu se retrouver et vivre cette aventure n'importe où et n'importe quand, ce qui compte c'est l'aventure en elle-même et ce qu'elle apporte aux héros. Malgré tout, Alexis S. Z. nous offre quelques précisions sur cette France future et j'ai apprécié les découvrir. Je pense notamment au « cours d'histoire » dispensé par le clochard, qui permet aux deux enfants de mieux comprendre le monde dans lequel ils évoluent et aux lecteurs d'avoir une meilleure idée de l'univers dans lequel ils sont tombés. Les informations sont peu nombreuses mais intelligemment absorbées par le reste du récit donc, de ce fait, particulièrement crédibles.
A conte, j'accrocherais le terme « initiatique » (ou « d'apprentissage ») puisque lors de cette fugue, Emilie et Benjamin apprennent beaucoup sur le monde qui les entoure, sur la vie et surtout sur eux-mêmes. Benjamin le petit voyou solitaire se découvre protecteur et aimant la compagnie d'une jeune fille de son âge. Emilie, quant à elle, apprend que tous les garçons ne sont pas des abrutis pervers et que derrière une carapace de macho se cachent parfois de belles choses. La fugue les amène à se rencontrer puis à vivre ensemble et à s'entraider. Sur la route, constamment en fuite et contre les adultes, ils évoluent, ils grandissent…

Emilie et Benjamin sont deux jeunes préadolescents auxquels je me suis beaucoup attachée, surtout à partir de la deuxième partie, lorsqu'ils commencent à faire route ensemble. C'est vrai que parfois, leurs réflexions et répliques peuvent paraître inappropriées pour deux enfants de leur âge (12 ans), mais finalement pas tant que ça. Ils sont curieux, se posent des questions, abordent des thèmes plus ou moins graves… mais, même s'ils sont plus matures que la plupart des héros de leur âge, ils gardent cette petite part d'innocence qui caractérise encore les presqu'adolescents de 12 ans.
J'ai vu que Luna avait été chagrinée par le chapitre 100 et je peux comprendre mais je pense qu'il s'agit de l'évolution normale/naturelle de l'aventure de deux préadolescents aussi exceptionnels qu'Emilie et Benjamin. C'est la consécration, le résultat de leur quête et de leur évolution. Parce que finalement, plus que trouver un lieu et des parents idéaux, ils se sont trouvés et découverts l'un l'autre ; et c'est ça, l'Idéal.
Enfin, dernier point appréciable de ma lecture : le style de Alexis S. Z.. J'ai trouvé l'ensemble du texte particulièrement bien écrit et construit. On suit, dans la première partie, alternativement Benjamin puis Emilie au fil des chapitres puis, à partir de leur rencontre, ils ne se séparent plus et les chapitres les concernent alors tous les deux. Dialogues, descriptions, passages tantôt poétiques, tantôt rock'roll… il y a un quelque chose, un vrai potentiel et je serai très curieuse de lire les prochains textes de l'auteur.


Une intrigue qui peut paraître banale mais qui, bien menée, entraîne le lecteur jusqu'aux dernières pages. Emilie et Benjamin sont deux jeunes héros particulièrement attachants, on prend plaisir à les suivre et on espère un dénouement heureux pour eux ! Une belle aventure initiatique, très bien écrite qui plus est !
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J'ai reçu ces trois tomes directement de l'auteur en version ebook. C'est donc un avis sur les 3 tomes que je vous propose.

Tout au long de ce récit, nous allons suivre les pérégrinations de deux enfants, Emilie et Benjamin que l'on va dans un premier temps découvrir en parallèle avant que leur histoire ne se rejoigne. Tous les deux ont des parcours un peu similaires puisque tous deux vivent dans des familles atypiques et refusent leur vie et cette "famille" qui est la leur. Ils ont une certaine lucidité de leur condition et de ce qu'ils souhaitent et s'élèvent tout seul tant bien que mal. Un jour, ils partent de chez eux, de façon dramatique pour Emilie, et rocambolesque pour Benjamin… Je n'en dis pas plus pour ne pas dévoiler l'histoire !

Benjamin est un jeune garçon livré à lui-même, qui traîne dans la rue et vit de petits trafics, Emilie quant à elle vit avec sa mère et son petit frère, elle se sent mal aimée, incomprise… et aspire plus que tout à une vie "normale" dans une famille "normale". Un jour, Emilie et Benjamin finissent par se rencontrer et surtout "se trouver", deviennent compagnons de route et l'aventure commence. Au fil des tomes, les deux fugueurs se retrouvent dans des aventures incroyables, rencontrent des gens farfelus, des poètes à la petite semaine, vivent d'expédients en essayant d'éviter les autorités qui sont à leur recherche. Ils ont chacun leur propre quête et leurs propres peurs, envie d'un avenir meilleur…

J'ai beaucoup aimé l'écriture, très dynamique, pleine d'humour et de phrases qui font mouche de l'auteur. le style est entraînant, agréable à lire et grâce à cette écriture imagée et rythmée, je ne me suis pas du tout ennuyée. L'histoire est construite avec des chapitres très courts qui apportent du rythme et donnent vraiment l'impression d'avancer dans l'histoire. Malgré le côté "aventure initiatique", l'auteur aborde à travers ce récit des thèmes graves : les enfants livrés à eux-mêmes, maltraités… mais sans jamais que ce soit larmoyant ou plombant.

Si j'ai beaucoup aimé les deux premiers tomes, j'ai un peu moins adhéré au troisième, je l'ai trouvé moins prenant même si les personnages sont toujours aussi attachants. Ils ont gagné en maturité, il y a une vraie progression dans la psychologie et dans le caractère d'Emilie et de Benjamin. Certains passages du troisième tome m'ont dérangés même si c'est une sorte d'évolution logique à ce que vivent Emilie et Benjamin et en réaction à l'intensité de leur aventure. L'auteur aurait pu le traiter différemment sans forcément rentrer dans les détails et j'avoue que c'est en partie pour cela que j'ai moins aimé cette troisième partie. Mais c'est une opinion qui n'engage que moi et qui ne remet pas en cause la qualité d'écriture ou du récit.

L'autre aspect négatif du récit c'est que l'histoire est censée se passer en 2100, on s'attend donc à un futur légèrement différent du nôtre avec des évolutions mais rien de tout ça… Rien ne distingue vraiment le monde de 2100 du nôtre, les assistantes sociales sont toujours là, elles ont toujours autant de mal à faire leur travail, les gens partent en vacances dans des campings ou au bord de la mer… du coup je n'ai pas trop compris le changement d'époque et le propos de l'auteur par rapport à cela ! Malgré tout, c'est une lecture agréable et un récit prenant.

Je remercie l'auteur de m'avoir envoyé son histoire, même si j'ai tardé à faire ma chronique… mais comme je le lui ai expliqué j'ai du mal à chroniquer les ebooks car contrairement au livre papier, je n'ai pas le plaisir de feuilleter, de retourner en arrière et je n'aime pas du tout prendre des notes sur ma liseuse, je ne m'en sers que pour lire. du coup j'ai lu ces 3 tomes une première fois happée par l'histoire et je les ai relus en prenant des notes…
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Au départ et malgré le résumé, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et je dois dire que j'ai été quelque peu déstabilisée au début. Ce qui m'a un peu dérangée au premier abord c'est le style familier et la vulgarité dans certains propos, mais rapidement je me suis rendue compte qu'ils correspondaient plutôt bien à l'univers décrit et aux personnages. du coup, je suis passée rapidement outre ce petit dérangement pour plonger à pieds joints dans l'histoire.

Nous suivons deux enfants: Emilie et Benjamin. Tous les deux ne sont pas gâtés par la vie, car ils en voient de toutes les couleurs. Benjamin avec ses parents absents, démissionnaires, qui élève presque seul sa soeur et qui doit gérer les problèmes du quotidien (entre autre celui de l'assistante sociale), et Emilie avec ses parents violents tant physiquement que verbalement et son petit frère tout mignon mais épuisant et collant, vivent un quotidien loin d'être rose et qui donne envie de s'enfuir en courant vers un ailleurs qui ne peut qu'être meilleur (enfin je l'espère).

J'ai été très touchée par ces deux enfants et par leur parcours. J'ai eu constamment envie de les aider, de les soutenir et de dire leurs quatre vérités aux gens qui les entourent. Leurs rêves les rendent attachants et la simplicité de leurs envies est touchante. Au fil des pages, je craignais les horreurs qui allaient encore leur arriver. Heureusement l'auteur ne sombre pas dans le drame à outrance et chaque phase plus difficile est un continuum presque logique par rapport à leur vécu et se termine souvent par un élément plus léger voire drôle, de quoi nous redonner le sourire et nous faire rire (comme avec l'apparition de Ronny le copain de Benjamin).

Au niveau de l'univers, malgré le fait qu'il se passe en 2100, il ressemble beaucoup à notre monde actuel. le lecteur n'est pas autrement déstabilisé malgré les quelques différences et trouve rapidement ses marques dans ce récit.

L'écriture est agréable et fluide, ce qui nous fait tourner rapidement les pages et les quelques 105 pages composant cette première partie ne font pas long feu. le récit est rythmé et les descriptions ne traînent pas en longueur, ne cassant jamais la fluidité du récit, ce que j'ai fortement apprécié.

Ce premier tome est donc pour moi une très bonne découverte et un très bon moment de lecture, qui sans être d'une originalité exceptionnelle, donne envie d'en apprendre plus et de poursuivre l'aventure avec Emilie et Benjamin, ce que je vais faire tout prochainement avec le tome 2 :D
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L'histoire se passe dans le futur, mais celui-ci est peu présent. Exceptés quelques détails qu'on ne remarque pas forcément, l'histoire aurait pu se passer n'importe quand. le manque de détails et d'explications semble être caractéristique de l'ouvrage, mais ce n'est pas forcément un mal.
J'aime cette impression un peu floue, l'idée de ne pas savoir exactement où et quand l'histoire se déroule, mais de retrouver tout de même des lieux familiers. On peut se dire que ça se passe aujourd'hui ou demain, chez soi ou ailleurs. du coup, il devient dommage de préciser que l'intrigue se déroule dans le futur. le flou aurait dû être partout.
Du moins au niveau du contexte, car le flou autour des personnages est un peu plus gênant. L'âge des protagonistes n'est pas précisé, sauf sur la 4e de couverture. Et sans ça, je n'aurai jamais trouvé. Benjamin ne fait pas du tout ses 12 ans, quand à Emilie, je ne suis jamais parvenue à me faire une idée de son âge.

Cette première partie repose pourtant sur les personnages. En effet, l'histoire se concentre sur Benjamin et Emilie, leur histoire personnelle, ce qui les a poussé à prendre la route. J'ai préféré le jeune homme, un garçon qui a dû grandir vite pour permettre à sa soeur de rester une petite fille. Il est émouvant, à la fois fort et en demande d'affection. Il trempe dans des histoires louches, mais c'est parce qu'il n'a pas le choix et on sent que ça lui pèse. La décision de quitter sa soeur est très difficile pour lui. Par contre, je le trouve trop jeune par rapport à son caractère. Même s'il a vécu des choses difficiles, il est vraiment trop mûr et a l'entendre parler, on s'attend au moins à un adolescent de 16 ans qui serait très mûr.

J'ai moins accroché à Emilie, en partie parce que je n'ai jamais su dire quel âge elle avait, mais surtout parce que je l'ai trouvé plutôt hautaine, méprisante, prétentieuse. Elle regarde les autres enfants de son âge de loin, ne veut pas se mêler à eux. Mais surtout, je n'ai pas compris son détachement vis à vis de sa mère. Comment peut-on ne ressentir aucun amour pour sa famille à 12 ans ? D'accord, sa mère est une calamité, elle est maltraitée, mal-aimée, mais je l'ai trouvée beaucoup trop détachée. Et puis pourquoi déteste-t-elle aussi son petit frère ?

Malgré ses nombreux défauts, la lecture a été très agréable, grâce à un style dynamique, très entraînant, proche de nous. Les pages se tournent toutes seules, on est entraîné par les mots, par ces chapitres courts qui alterne les points de vue de Benjamin et Emilie. Tout ça donne envie de laisser une chance à ce jeune auteur, très à l'écoute des conseils qu'on peux lui donner, qui plus est.

On ne voit pas encore bien où veut nous emmener l'auteur, mais cette première partie est suffisamment intrigante pour donner envie de lire la suite.
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Moi l'indien est un roman qui m'a demandé une longue réflexion avant de me prononcer sur ce que j'en ai pensé.

A cela, j'invoquerai deux raisons majeures.

La première est que je ne m'attendais pas du tout à ça. Livraddict classe ce roman dans le genre de la science-fiction. de plus, le résumé indique clairement que l'histoire se déroule en 2100. de fait, je m'attendais à un univers futuriste très différent de celui dans lequel on vit actuellement. Or certes, nous sommes dans le futur, mais le monde n'a pas tellement changé. Les gens et leur cruauté non plus. Ce n'est en fait pas l'aspect « anticipation » sur lequel s'intéresse l'auteur mais plutôt les aventures des personnages. Ce roman, c'est avant tout un récit initiatique centré autour de deux jeunes enfants de douze ans, Emilie et Benjamin. Chacun de leur côté (ils ne se connaissent pas au début), ils vont fuir leur vie pour partir en quête d'un modèle parental et de gens prêts à prendre soin d'eux. Pour eux, cela ressemblerait au « paradis ».

Même si l'auteur ne verse jamais dans le drame, l'histoire de ces deux préadolescents est grave et révèle des profondes perturbations du système familial.
Emilie m'a semblé plus attendrissante que Benjamin, peut-être parce que sa fuite paraissait encore plus légitime. La situation de la fillette, malmenée par ses parents, m'a davantage touchée.

Ce n'était donc pas le genre d'histoire que je m'attendais à lire. Néanmoins, une fois la situation mise en place et le cadre expliqué, je me suis prise avec plaisir à ce jeu d'apprentissage de la vie. Et puis l'intervention de Ronny, le meilleur ami de Benjamin, et de l'assistante sociale (mais où sont les parents ?!) ainsi que les réflexions d'Emilie sur les hommes (machos et pervers) m'ont beaucoup plu. Passé la première moitié du roman, je ne me sentais plus désappointée par l'histoire et le contexte. Je me suis laissée porter par leurs aventures (dont je lirai bientôt la deuxième partie, pour sur !) et par le style de l'auteur.

Car oui, le style de l'auteur est la seconde raison pour laquelle j'ai trainé à écrire mon avis. Pour le coup, il est original. Il n'y a pas d'autres mots. Alexis S.Z. n'hésite pas à faire parler ses personnages vulgairement, utilisant parfois même de l'argot. Des gros mots donc, mais aussi des négations supprimées et des tournures de phrases particulières mais qui sonnent toujours esthétiques. Tout cela me semble néanmoins approprié compte tenu de la situation de Benjamin et Emilie. Certaines réflexions pourront paraitre un peu trop matures pour des enfants âgés de douze ans mais, encore une fois, ils sont livrés à eux-mêmes ce qui les oblige à être plus mûrs.

Même si l'histoire est somme toute assez banale et répond davantage à l'appellation « roman d'apprentissage » qu'à celle de « science-fiction », l'auteur s'est démarqué grâce à un style qui étonne et détonne. Tantôt vulgaire, tantôt poétique, tantôt les deux en même temps, il a su raconter son histoire avec originalité ce qui fait la force des enfants de l'An 2100 !
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Mon avis porte sur les 3 parties du livre ;)

Ce n'est habituellement pas le genre de roman que j'affectionne particulièrement je dois dire, parce que je ne connais pas vraiment en fait. de même, les lectures ressemblant trop à la vie réelle, nous amenant à nous poser des questions, c'est pas trop mon truc. Non pas que je n'aime pas me poser de questions, réfléchir et tout ça, mais je lis pour penser à autre chose, pour m'évader, pour visiter, pour découvrir d'autres mondes, des histoires, des personnages pouvant être réels, tout en sachant que ça ne l'est pas (quoique...). Je ne sais pas si je suis claire . Bref. Mais alors, pourquoi l'ai-je lu me demanderez-vous ? Eh bien parce que je ne suis pas non plus fermée à ce point, j'ai envie de découvrir d'autres lectures que mes genres habituels, et que contemporain et même classique n'ont pas été rejetés de mon vocabulaire !

Et je dois dire que c'était une découverte assez plaisante. Une lecture surprenante et déroutante, mais intéressante.



L'auteur nous emmène en l'an 2100, à la découverte d'un futur assez sombre. Nous suivons les aventures de Benjamin dans un Paris futuriste où règnent les lois de la rue, et celles d'Émilie quelque part ailleurs en France (nous n'avons pas plus d'info permettant d'en déduire une ville). L'histoire de 2 pré-ados d'une 12aine d'années environ, si jeunes est pourtant déjà complètement désabusés par la vie, et tellement (trop ?) adultes pour leur âge, en raisons de leur triste vie.



Ce qui m'a tout de suite plu et surprise, c'est le style d'écriture. L'auteur utilise un langage familier, très familier, mais ça ne m'a pas choquée. Sans avoir non plus un langage complètement châtié, je ne suis pas non plus du genre à faire des phrases "ampoulées". Je trouve que cela rend le récit plus vivant, plus crédible.

L'autre point que j'ai beaucoup apprécié, c'est la présentation des chapitres : nous suivons les aventures de Benjamin, et le chapitre suivant celles d'Émilie, jusqu'à ce qu'ils se rencontrent. Les chapitres sont relativement courts, ce qui est très appréciable. le tout confère un rythme plutôt intéressant au roman.



Ce qui m'a le plus déstabilisée bien sûr, c'est la vie de ces 2 enfants.

Benjamin est un gamin "de la rue". Parents alcooliques, ils sont bien sûr absents pour une quelconque éducation. Il se construit donc comme il le peut, avec les repères qu'il trouve, en se débrouillant de manière rarement honnête. Il nous décrit la vie, qui est principalement régie par les bandes de quartiers qui ont crée des "lois".

Benjamin ne vit que pour sa petite-soeur qu'il protège de la réalité de la vie autant qu'il le peut du haut de ses 12 ans.



Émilie a aussi environ une 12aine d'années, même si nous n'avons pas beaucoup d'indications à se sujet. Parents divorcés, un père violent et apparemment -lui aussi - alcoolique, une mère superficielle, qui la rabaisse continuellement et passe son temps à se dandiner devant le sexe opposé. Là encore, aucun repère adulte ou familial.

Émilie passe son temps à rabrouer son frère, Brian, qu'elle déteste déjà rien qu'à cause de son prénom. Mais ce n'est en fait qu'une façade destinée à se protéger.



Pour échapper à leur vie, ces 2 jeunes vont s'enfuir, pour faire connaissance et continuer leur cavalcade en rusant et usant de stratagèmes pour ne pas se faire prendre.

Le récit est émaillé de rebondissements tous plus invraisemblables les uns que les autres, et pourtant bizarrement crédibles.

Leur relation, leur vision des choses, leur comportement vont évoluer de manière assez intéressante. Néanmoins, il y a un passage qui m'a quelque peu choquée. Je ne sais plus exactement quel chapitre, mais celui où *spoiler* ils se retrouvent sur un rocher, à faire des choses pas très catholiques à leur âge... La précocité ok, mais à ce point. Ça m'a choquée donc, et attristée aussi. Si leur relation changeante était évidente, je trouve que ce passage vient tout gâcher. C'était mignon et naïf, les 1ers émois de l'adolescence, dommage.*fin du spoiler*

Certains passages et dénouements sont quand même un peu trop rocambolesques.

La fin m'a par contre laissée perplexe. Trop irréaliste à mon goût, je pense que ce récit aurait vraiment mérité une fin autre.



Je suis ressortie de cette lecture complètement déstabilisée. Ce futur que nous présente l'auteur est à mon sens tout à fait possible, quand on voit les dérives actuelles. J'habite un quartier, je ne dirais ni chaud ni sensible, pourtant certains jours, certains soirs, c'est le far-west (et encore, comparé à d'autres quartiers, c'est très calme). Entre les jeunes qui se tapent dessus, qui squattent la place en étant bourrés/shootés, en faisant de préférence un barouf d'enfer (perso je m'en fous, j'habite pas directement sur cette place, les locataires ont qu'à faire qqch), les petites dégradations (tags, conteneurs renversés,...), mais ce qui me choque le plus, c'est l'irrespect. Et ce de la part des plus jeunes (souvent de moins de 10 ans). J'ai jamais vu autant de gamins aussi malpolis et mal dressés surtout (oui oui, dressés...). Un gamin de quoi, 6 ans, qui crache par terre et jure comme pas possible, wow . J'ai aussi été jeune (si si), j'ai aussi fait des conneries, et j'en suis pas fière. Mais punaise, y a quand même des limites. Si ma mère n'avait pas été derrière moi, qui sait comment j'aurai tourné et où j'en serai maintenant ??? Je ne blâme même pas spécialement les gamins, les vrais fautifs se sont les parents. Et qu'on ne vienne pas me sortir l'habituel couplet de "c'est la cité qui fait la personne". Non non et NON. Les mauvaises réputations des cités sont faites À CAUSE des gens (jeunes...) qui y habitent et foutent le bordel, ne respectent rien, et accusent la terre entière de tous leurs maux. Faut arrêter au bout d'un moment.



En résumé, une belle découverte, intéressante et déstabilisante, je ne regrette pas d'avoir tenté l'aventure, même si ce n'est pas vraiment une lecture légère. Derrière une trame qui peut sembler légère, les thèmes abordés sont en réalités nombreux, divers et variés, mais surtout sérieux et amenant le lecteur à réfléchir.
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J'ai découvert ce roman un peu par hasard sur la blogosphère et quand l'occasion s'est présentée de le lire dans le cadre d'un partenariat je n'ai pas réfléchi plus de deux secondes pour dire m'inscrire et avoir peut-être la chance de lire ce roman. Et je peux vous dire que je ne regrette pas d'avoir été sélectionnée car ce fut pour moi une très belle découverte.



Dans un premier temps, je dois dire que j'ai été bluffée par le style de l'auteur qui mélange les genres avec beaucoup de justesse, passant de mots emplis de poésie à des mots plus durs, plus crus, mais toujours en gardant une profondeur qui ne se dément pas tout au long du récit. J'aime ça, la constance du niveau d'écriture, pas de faiblesses, pas de "moins bien", tout se lit sur le même rythme, un régal ! C'est un livre fait de phrases courtes, de petits paragraphes, qui vont à vite, à l'essentiel, mais qui souvent aussi prennent leur temps et, une fois calmés, nous parle de façon plus tendre, plus douce, des gens qu'on observe, des paysages qui nous émerveillent, un souffle de quiétude passe au milieu des instants plus lourds, plus tragiques, tout cela est très bien dosé par l'auteur. Cet antagonisme complémentaire sous-tend tout le récit et lui apporte sa beauté, son équilibre.



Ce qui sert aussi le récit à mon avis, c'est le découpage des chapitres qui offre au lecteur deux points de vue, deux parcours différents. J'aime beaucoup cette idée qui permet de ne pas se limiter à la vision d'un personnage, à ses sentiments et ressentis uniques et qui permet d'explorer d'autres options pour finalement avoir une vision globale moins partiale, moins scindée. Ce roman nous raconte en simultané les histoires de Benjamin et d'Emilie. On les suit, chacun de leur côté, grâce à l'alternance des chapitres qui leur sont consacrés, Benjamin commence suivit par Emilie puis Benjamin réapparaît pour reprendre son histoire là où elle s'était arrêtée et ainsi de suite. Il est évident dès le départ que ces deux personnages sont censés se rencontrer, il ne peut en être autrement, sinon pourquoi nous les raconter ? le tout, c'est de savoir quand et comment, et même si, ça va se passer. Un suspens savamment entretenu par l'auteur tout au long du roman et non, je nous vous raconterai pas la fin !



La seule chose que je peux reprocher à ce choix de découpage - que j'ai malgré tout apprécié car il ne m'a pas coincée dans une relation exclusive à un personnage - ce sont les fins de chapitres. Je les ai trouvées brutales, abruptes, souvent l'auteur nous plonge dans le vide nous séparant de la suite de l'histoire en pleine action ou réflexion, tout en sachant que l'on va devoir reprendre le fil de l'histoire parallèle pour avancer dans notre lecture ... Ça a tendance à me gêner ce genre de procédé, j'aime les fins de chapitres propres et nettes - surtout quand je n'ai pas le sentiment qu'on reprend exactement là où on s'était arrêté - en même temps, je suis la première à reconnaître son utilité pour le récit puisque ça permet d'entretenir l'intérêt du lecteur qui n'a qu'une envie, tourner les pages plus vite pour savoir ce qui se passe ensuite. L'auteur sait parfaitement tenir son lecteur en haleine.



Un autre point que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman, c'est l'histoire qu'il raconte. Ces deux histoire imbriquées en une seule m'ont émue et ont su me toucher d'une manière que l'on pourrait qualifier d'inattendue. Il est vrai que quand on ouvre un roman, on s'attend forcément à ressentir quelque chose, mais j'ai trouvé qu'avec ce livre-ci les émotions paraissaient plus riches, plus colorées, je ne sais comment le définir autrement. On passe pour tous les stades émotionnels, l'espoir, le dégoût, l'envie, l'amour, la haine, la résilience. C'est puissant et ça ébranle le lecteur qui est sorti, presque de force si on peut dire, dès les premières lignes, de son petit confort. C'est un livre coup de poing à ce niveau-là, il n'épargne personne. On plonge dans l'enfer du quotidien de deux enfants âgés d'à peine douze ans qui cherchent leur petit bout de paradis dans un monde terne et gris peuplé d'adultes absents. C'est un roman grave, triste, qui offre au lecteur une vérité crue et sans détours, vue plongeante sur deux âmes qui se mettent à nu sous nos yeux. Magique !



Et fatalement ces deux enfants dont on nous relate les vies, on finit par s'y attacher, ça a été presque immédiat d'ailleurs dans mon cas. Ils ont chacun leurs galères, pour Benjamin, des parents démissionnaires qui l'obligent par leur attitude à se conduire en adulte bien avant l'heure, pour Emilie, un père violent et une mère acariâtre. Ces enfants aux vies difficiles ont du grandir bien trop vite alors qu'ils n'ont qu'une envie : continuer d'être et d'agir comme des enfants, pour Benjamin, en regardant par la fenêtre les filles de l'école d'à côté, pour Emilie, en construisant des châteaux de sable sur la plage ... Cet espoir est maintenu dans leur monde idéal, dans leurs rêves, même si leur innocence est perdue depuis longtemps (d'ailleurs, les scènes à caractère sexuelles si on peut dire m'ont quand même parues un peu "osées" par rapport à leur âge ... ça m'a semblé incongru mais bon ...). Cette candeur qu'ils conservent malgré tout, cet optimisme latent, c'est ce qui les illumine et les rend encore plus beaux. On ne peut que les apprécier ces deux personnages tant ils nous parlent.



Le seul véritable "défaut" que je leur ai trouvé, c'est leur langage, trop adulte. Quelque part c'est totalement cohérent aux vues de leur passif mais j'avoue que ça m'a tout de même paru un peu trop décalé, excessif par moments. Même si je me suis laissée embarquée dans cette histoire, emportée par les mots, ces distorsions m'ont obligée à marquer des temps d'arrêt or, c'est quelque chose qui m'agace un peu quand je suis à fond dans une lecture que j'apprécie, comme ce fut le cas avec ce roman. Je n'aime pas être coupée dans mon élan. Mais bon, c'est sans doute un détail car l'ensemble est convaincant ... cependant j'ai trouvé leurs réflexions très poussées pour des gamins de leur âge, notamment quand Benjamin parle de l'éducation nationale par exemple ... à voir ! Une autre chose qui m'a dérangée, mais là, je ne sais pas si c'est voulu ou pas, c'est l'homophobie dont fait preuve le personnage de Benjamin, ça revient à deux reprises si mes souvenirs sont exacts mais c'est assez "brut" pour que je m'en rappelle. Ca m'a semblé hors contexte, je ne voyais pas l'intérêt de tenir de tels propos dans ce récit ...



Même si leurs destins sont similaires et qu'ils ont beaucoup de ressemblances, j'ai préféré le personnage de Benjamin a celui d'Emilie. Pourquoi ? Je ne sais pas trop comment l'expliquer. Malgré le fait que tous deux nous montrent tout - un peu trop d'ailleurs dans le cas d'Emilie à mon goût, même si elle conserve aussi une part de non dit, notamment sur les violences qu'elle subies - j'ai trouvé que Benjamin s'exposait plus car il nous détaillait sa vie de tous les jours. C'est un personnage plus "vif", plus percutant. Il nous plonge dans sa réalité sans nous laisser le temps de souffler. Alors qu'Emilie m'a semblé plus indolente, quelque part elle subit plus qu'elle n'agit. Aussi, on la voit évoluer pendant ses vacances, luxe que ne se paie pas Benjamin, c'est un décalage qui a joué sans doute en sa défaveur à elle de mon point de vue. Et puis je l'ai trouvé un peu agaçante, arrogante, superficielle, par moments. Benjamin m'a tout de suite paru plus "héroïque" si je peux me permettre ce terme. J'ai aimé sa détermination, sa force, son côté rebelle, le fait qu'il assume sa petite soeur alors que ça n'est pas son rôle, son côté protecteur, son esprit, sa ruse, et en même temps son côté enfantin qu'il tente de laisser vivre en lui, en somme, le grand frère idéal. Emilie m'a parue plus "pâle" face à lui. En même temps, ces deux-là me semblent on ne peut plus complémentaires, ce sera une affaire à suivre !



Pour conclure, je dirai que le fait que cette histoire se déroule dans les années 2100 est totalement anecdotique (du moins pour le moment), c'est avant tout un roman d'un réalisme confondant qui aborde des problèmes dont souffrent les enfants à l'heure actuelle. Les cas de Benjamin et d'Emilie ne sont malheureusement pas des cas isolés dans notre société et j'ai trouvé intéressant que l'auteur s'attarde sur leurs points de vue à eux, il est vrai que les adultes ont tendance à oublier de parler avec les enfants, de les écouter et surtout d'entendre ce qu'ils ont à nous dire. Ici, Alexis S.Z. leur donne la parole d'une bien belle manière et je ne peux que vous conseiller de découvrir ce très beau texte, vous ne le regretterez pas !
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Benjamin, un mètre quarante, a l'allure d'un petit gitan, ce qui lui permet de se glisser aisément dans tous les environnements et ainsi de pratiquer les multiples petits larcins dont il a besoin pour subvenir aux besoins de sa petite soeur Zéphyr, pour améliorer son ordinaire alimentaire, palliant ainsi aux carences de leurs parents. Suivis par une assistance sociale, Benjamin s'occupe de Zéphyr dans l'espoir de ne pas être séparée d'elle.

D'ailleurs il l'a dit à l'assistante sociale, s'il devait être placé, il fuguerait. Il veut vivre libre et s'occuper de Zéphyr.

Emilie, est en vacances avec son petit frère Brian et leur mère. Leurs parents étant en instance de divorce, leur père n'est pas là, mais tant mieux, il est alcoolique et violent, et leur mère complètement centrée sur elle-même, n'est présente que pour lui crier dessus et la rendre responsable de tous les maux de la terre. de toute façon c'est sûr, personne ne l'aime, un jour elle s'enfuira.

Telle semble être la vie des enfants pauvres de 2100, livrés à eux-mêmes, multipliant les larcins pour survivre dans des quartiers bien cloisonnés où l'ordre et l'autorité ne règnent plus depuis longtemps.

J'ai lu ce premier tome il y a quelques mois déjà et je ne l'avais pas chroniqué à l'époque par manque de temps (oui, je sais c'est pas bien), mais je l'ai toujours gardé en mémoire et voulant le chroniquer maintenant, je l'ai finalement relu avec un grand plaisir, les souvenirs que j'en avais gardé ne me paraissaient pas suffisants pour en faire une chronique digne de lui.

J'ai adoré ce premier tome. Une écriture comme on parle, comme parleraient de grands enfants, fraiche, réaliste et dynamique, pleine de subtilités et de jeux de mots.

Ces enfants déterminés à faire autre chose de leur vie, que de subir les défaillances de leurs parents respectifs, sont très attachants. Benjamin vif et débrouillard, petit lutin qui va de magouille en magouille en évitant les embrouilles. Emilie, rêveuse, élégante, préfère vivre en habit de lune, se baigner dans la mer, danser.

Les tomes 2 et 3 sont déjà sortis, et j'ai hâte de retourner dans cet univers rude, cruel pour des enfants, mais en même temps tellement tendre. Ils arrivent tous deux à rendre beaux les évènements même anodins qui leur arrivent. Tellement pleins de vie et d'espoir, tellement pleins d'assurance en eux et en leur avenir, tellement réalistes. Je les adore, je les imagine, et j'envie leur liberté, leurs certitudes, leurs possibilités, leurs innocences.

Une aventure qui ouvre tous les possibles. Accessible aux jeunes comme aux adultes, je suis certaine que chacun se retrouvera dans l'un ou l'autre personnage et que chacun selon son âge, aimerait leur ressembler ou les protéger.

Un coup de coeur pour ce petit roman plein de poésie et de fantaisie.

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En lisant le synopsis de ce livre, je me suis dit que la lecture allait être agréable. Pendant ma lecture, j'ai été un peu décontenancée et, je dois le dire, déçue. Peut-être en attendais-je trop…

Tout au long du livre, on suit parallèlement 2 histoires quelque peu similaires : celle de Benjamin, gamin délaissé par ses parents, qui doit s'occuper de sa soeur et faire face à l'assistante sociale lors de ses venues ; et celle d'Emilie, détestée par sa mère, battue par son père et qui a un frère, Brian, un « nom à la con ».
Pour ces 2 personnages la narration est différente. La partie de Benjamin est à la première personne du singulier quand celle d'Emilie est à la troisième personne. Cette différence m'a demandé un temps d'adaptation au début.

J'ai été fortement dérangée par un point : les fautes d'orthographe, de syntaxe et de vocabulaire qui se succèdent. Certes, je conçois que se relire sur PC est difficile, cependant, j'ai été agacée de lire « ce soir on mange des pattes » ou « j'ai la chaire de poulpe ». A un certain moment, je me suis même demandé si ces fautes n'étaient pas volontaires, dans certaines expressions ou tournures de phrases…

Ensuite, j'ai trouvé que le cadre spatio-temporel était mal défini. L'histoire se passe en 2100, mais je n'ai pas vu de différence notable avec notre époque. Selon moi, en 90 ans, il devrait se passer un minimum d'évolutions techniques et technologiques, or, là, seule la vitesse des trains semble avoir augmenté, ce qui n'est pas grand-chose.

L'histoire en elle-même est bien tournée, un peu glauque quand même, mais bien amenée. J'ai eu un peu de mal au début parce que je trouvais que ça n'avançait pas, mais quand je me suis souvenue que c'était la première partie et me suis rendue compte que cette partie n'était que l'introduction, ça a mieux été.

Au final, un avis fort mitigé pour un roman qui peut s'améliorer dans la partie suivante, partie que je lirais volontiers dès que l'occasion se présentera.
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