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Critique de Erik_


Alfred vient de terminer sa trilogie italienne composée de « Come Prima » (paru en 2013) et « Senso » (2019). Ce sont des titres aux récits complètement indépendants mais dont le point commun est une sorte de définition de la dolce vita à la méditerranéenne.

On va suivre Mimmo qui a 15 ans; c'est la période de vie où l'on est encore dans l'insouciance de l'adolescence et pas encore adulte. Il roule avec sa vespa d'un bout à l'autre, les cheveux dans le vent.

Evidemment, la mise en image est magnifique avec ces paysages d'une petite ville côtière de la vieille Italie du Sud où la nature garde encore son authenticité mais ce calme précaire est menacé par les constructions d'hôtels pour touristes. Alfred est réellement dans la maîtrise de son art avec des progrès tout à fait considérables depuis que je le suis en tant qu'auteur avec le fameux « Pourquoi j'ai tué Pierre » paru en 2006. On peut dire que les couleurs chaudes égayent notre lecture. L'alchimie est quasiment parfaite.

Le scénario suit une bande de gamins qui forment un groupe car le leader souhaite gagner un concours pouvant le faire passer dans une célèbre émission de variété avec de la notoriété à la clé. C'est presque un miracle que le casting s‘étendent aussi loin de la capitale Rome pour toucher cette bourgade perdue. Mimmo rêve d'être une star du rock afin d'échapper à son destin où il vit seul dans le désoeuvrement avec un père complètement anéanti.

Il y a certes un petit fond de mafia qui règle ses comptes avec le gouvernement afin d'isoler cette terre des touristes. Il sera également évoqué la résurgence du fascisme italien sous forme de tract ou de statuette à l'effigie du Duce. Cependant, cela ne sera absolument pas la thématique principale qui est beaucoup plus légère comme le dépassement de soi. J'avoue avoir beaucoup aimé cette douceur de vivre, ce récit qui nous emporte sous le soleil de l'Italie où tout demeure possible pour autant qu'on veuille bien s'accrocher.

Au final, c'est un bel album qui nous propose une sympathique tranche de vie. Tiens, on a presque envie de boire un apérol en écoutant Bella Ciao ou Ti amor.
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