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« Il n'y a pas d'espoir, la mort est la seule fin. Il n'y a pas d'espoir, seulement l'oubli. Voilà, tu es un homme à présent. Embrasse ton néant. » Après un voyage semé d'embûches à travers une forêt magique, des marais et des montagnes habitées par des géants, Siegfried arrive au terme de sa quête. C'est l'heure du combat tant attendu entre le jeune guerrier et le dragon Fafnir duquel dépend la survie même de la Terre. Et ce n'est malheureusement pas la seule bataille que notre protagoniste aura à mener : cette fois c'est au tour d'Odin de choisir entre son amour pour la Terre, personnifiée ici sous les traits d'une magnifique femme, et la toute puissance que lui procurerait la maîtrise de l'or... Seulement de ce choix dépend aussi la survie de Siegfried ainsi que la réponse à la question qu'il se pose depuis sa naissance : où se trouve le reste de son peuple ? « Le crépuscule des dieux » est le dernier tome venant conclure la trilogie consacrée au légendaire Siegfried, grand héros germanique auteurs de nombreux exploits et que l'on a pu suivre durant l'enfance et maintenant à l'heure de remporter sa première grande victoire. Sans surprise, Alex Alice nous offre un final à la hauteur qui vient clore avec succès cette série de bandes dessinées de très bonne facture. On retrouve ici de nombreuses références à la mythologie nordique/germanique dont l'auteur s'est inspiré pour certains de ses personnages comme le nibelung Mime, la Walkyrie, la völva ou encore le puissant dieu Odin.

Ce troisième album se fait aussi beaucoup plus épique, le combat opposant Siegfried au dragon occupant l'essentiel de l'ouvrage. Et quel combat ! Les graphismes d'Alex Alice rendent parfaitement l'intensité de la lutte entre cet humain certes bien bâti mais complètement insignifiant comparé à ce monstrueux saurien doté d'une force et d'une sauvagerie que l'on ressent presque à travers certaines planches. Les décors sont eux aussi toujours aussi prompts à enflammer l'imagination du lecteur : après la forêt et ses loups, les marécages et ses sortilèges et les montagnes et ses géants, c'est désormais le palais des brumes que vont explorer les deux voyageurs. Un endroit familier pour Mime, le Nibelung, puisqu'il s'agissait de sa demeure et de celle de son peuple avant que Fafnir ne se transforme en dragon et ne les pousse tous à la fuite. Et on comprend vite l'empressement manifesté par la drôle de créature à l'idée de regagner ses grottes. le paysage est en effet saisissant, avec tous ces minerais et pierres précieuses émergeant des parois et illuminant de rose, de bleu ou de vert ces cavités qui n'ont plus rien de sombres ou d'oppressantes. Si les derniers rebondissements étaient pour la plupart prévisibles, on ne peut s'empêcher de s'attrister du sort tragique réservé à certains des personnages. La dernière partie de l'album est d'ailleurs un peu plus classique mais nous permet malgré tour de refermer l'ouvrage sur une note plus optimiste ce qui n'est finalement pas plus mal.

« Le crépuscule des dieux » s'inscrit dans la droite lignée des précédents tomes et parvient donc sans mal à remporter l'adhésion du lecteur. Si vous êtes amateurs de mythologie nordique et de fantasy, n'hésitez pas à vous lancer, vous ne regretterez pas la découverte.
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Les dernières notes de l'opéra de Wagner s'égrène autour de moi et c'est avec de nouvelles planches à couper le souffler que sonne l'heure de la conclusion tragique et épique de l'épopée de Siegfried, le tueur de dragon, un crépuscule des dieux qui aura tenu toutes ses promesses.

J'ai encore une fois était époustouflée par les compositions d'Alex Alice dans une style tellement différent du Château des étoiles avec lequel je l'ai découvert, mais correspond si bien à la noirceur et au drame de cette époque mythologique. La découverte de la cité des Nibelungen m'a émerveillée. La mise en scène ultra dynamique du combat contre Fafnir m'a scotchée. L'auteur a un superbe sens du rythme et de la mise jusque dans les ultimes notes concluant ce chapitre.

Malgré un rythme que j'ai cru un peu trop soutenu dans un premier temps, ce tome referme à merveille l'histoire de cette saga nordique, offrant à la fois une conclusion à la quête de Siegfried et à ses relations avec ses pères spirituels. C'est très bien tourné.

La première partie consacrée à Fafnir fait froid dans le dos avec cette angoisse montant qui contraste avec le calme intérieur du héros sûr de ce qu'il doit accomplir. le combat tient toutes ses promesses avec des rebondissements à chaque fois juste au bon moment et une longue ni trop courte ni trop longue, alors que j'appréhendais.

Puis le basculement de paradigme pour s'intéresser ensuite à Odin et à la quête subsidiaire de Siegfried qui recherche sa Valkyrie est trop bien négocié. L'auteur en dit juste assez pour que l'on saisisse l'ensemble des tenants de l'histoire. Il joue même une dernière fois avec nous pour nous rendre confus avant la révélation finale fort à propos, qui tombe tel un dernier coup de lame. C'est magistral.

Ayant parfaitement cerné l'essence de ce qui fait le mystère, le souffle mais aussi l'émotion des sagas nordiques, Alex Alice nous a livré ici en seulement 3 tomes, et on en aurait voulu plus, une très interprétation de l'histoire du héros Siegfried. J'ai adoré l'ambiance mythique, le ton tragique et les dessins vertigineux de l'auteur. J'aimerais beaucoup le retrouver dans ce registre !
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Un tome plein d'action qui conclue cette bonne trilogie, ici l'épisode est tourné vers "l'épique" notamment avec la bataille contre le dragon et celle contre Odin.

Visuellement c'est aussi bien que les deux premiers tomes, coloré et torturé, très agréable.
Je conseille vivement cette trilogie aux amateurs de Fantasy et de légendes !
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Et c'est parti pour un dernier et troisième tome.
On est complètement envouté par l'univers mystique et des dessins subjuguants.
On plonge parfois au plus profond côté sombre des personnages. Mime, Siegfried et même Odin n'y échappent pas. Ils sont vraiment bien fait, complexes, humains, attachants. Ils font beaucoup dans cette série.
Le récit est dynamique, avec de la tension.
La fin est pleine d'espoir et de poésie.
Une très très bonne série. Qui nous fait voyager et rêver.

On ne se lasse jamais des BD d'Alex Alice, j'ai hâte d'en découvrir de nouvelles de cet auteur.
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(...) Ce dernier tome conclut en beauté les aventures de Siegfried, tout en faisant la part belle aux dieux, en particulier Odin. C'est l'affrontement entre deux volontés inflexibles tout autant que les combats d'un héros en quête de son identité.

L'auteur prend quelques libertés avec la légende telle qu'elle est en général racontée, il se l'approprie et met en valeur des thèmes forts. Il s'en dégage une atmosphère à la fois tragique et optimiste. L'inéluctabilité de la mort face à la foi en l'avenir et en soi-même.

Les dessins sont aussi magnifiques que dans les premiers tomes. de nouveaux camaïeux de couleurs sont utilisés à mesure que l'histoire avance et que les personnages sont approfondis ou évoluent.

Un excellent tome final, une très belle série, un pur plaisir de lecture!
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Un troisième tome magnifique,épique, flamboyant, qui tient les promesses faites dans les tomes précédents, des dessins majestueux, des planches superbes et une histoire qui posent des questions de choix, de responsabilité. Les destins s'entrecroisent, s'interconnectent, se lient, s'influencent les uns les autres, pour nous dire à quel point nos actions ne sont pas anodines, que nos choix ne laissent pas indifférents et qu'ils ne sont pas détachés de ce qui nous entoure. Pour nous rappeler que nous vivons tous dans le même monde et qu'il est de notre responsabilité à tous que d'en assurer l'avenir...
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[Chronique sur l'intégrale de la série]
La série me faisait de l'oeil depuis un petit bout de temps, mais je n'avais jamais eu l'occasion de mettre la main dessus, c'est maintenant chose faite, et heureusement je dois dire !

Par cette trilogie Alex Alice a réussi à allier mythologie nordique - qu'on se le dise - poussiéreuse et BD originale et captivante.

Si on parle mythologie nordique, de nos jours on pense Odin, mais surtout Thor et son marteau ...
Pourtant comme toutes les mythologies, celle-ci est tout aussi complexe, étoffée et ramifiée. Ce fameux Siegfried - Sigurðr de son nom original, ou Sigurd si vous préférez - est un héros légendaire qui apparaît dans différents poèmes. Ses histoires sont sensiblement changeantes d'une version à l'autre mais globalement reste dans la même lignée : Siegfried est voué à combattre Fafnir, un dragon entièrement voué et dévoué à son or.

Dans cette bande-dessinée, le mythe est entièrement conservé, seuls quelques éléments sont ajoutés afin de rendre l'histoire plus prenante, comme l'idylle entre lui et Brynhilde, qui l'a fait intervenir beaucoup plus tôt dans le récit que dans la légende. Bien entendu, puisqu'il s'agit d'une BD (et donc d'un nombre de pages limité) le mythe n'est pas intégralement restitué et il y a de nombreuses ellipses.
Le triptyque est fidèle, tout en ajoutant des éléments intéressants. Par exemple le personnage de Mime, est tout à la fois attachant et méchamment surprenant, il est le Nibelung qui élèvera Siegfried. de son côté Odin est fidèle à son image de dieu puissant et sans coeur ...

Côté graphisme, si on est dans un style un peu "typique" des éditions Soleil, on est quand même loin des caricatures - très souvent grotesque - de bombasses à gros seins *soupir de soulagement*.

Certaines planches m'ont sacrément impressionnées au niveau des couleurs et de leurs qualités graphiques.

En bref : Un bon moment en compagnie de Siegfried et de son père de substitution, Mime. D'autres personnages très intéressants dans un univers que je connais mal. Des planches très agréables ! A découvrir !
Lien : http://amarueltribulation.we..
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« le Crépuscule des Dieux » conclut brillamment cette trilogie inspirée de la légende du Nibelung. Si la Tétralogie de Richard Wagner, L'anneau du Nibelung, n'est peut-être pas connue de tous, l'adaptation de ces quatre opéras (L'or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et le crépuscule des dieux) par Tolkien, dans son «Seigneur des anneaux» l'a rendit accessible au grand public. le sujet étant également assez prolifique au sein du neuvième art (« L'Anneau des Nibelungen » et « le Crépuscule des Dieux »), le lecteur se sent donc immédiatement à l'aise au sein de l'univers proposé par Alex Alice, le dessinateur de l'excellent « le Troisième testament ».

Ce troisième volet poursuit la destinée du jeune Siegfried qui, accompagné de Mime, traverse ce monde enchanteur et riche en périples afin d'aller éliminer le dragon Fafnir. Si cette conclusion est rythmée par l'action, le combat final entre Siegfried et le Dragon est loin d'être son seul intérêt. Arrivé aux portes de la cité souterraine du Nibelung, le héros de cette saga découvre également ses origines. Que ce soit Siegfried, qui découvre ici l'issue de sa destinée, ou Mime le forgeron maladroit qui n'en rate pas une pour faire sourire, les personnages sont toujours aussi attachant et Alex Alice parvient constamment à trouver le ton juste pour conter leur histoire.

Si cette aventure se déroule forcément en terrain connu, l'adaptation graphique d'Alex Alice demeure très impressionnante. L'émerveillement accompagne chaque page de cette petite perle graphique. Alternant les plans larges aux décors somptueux et les cadrages plus serrés afin de faire ressortir un détail ou une émotion, Alex Alice parvient à captiver du début à la fin. de la puissance et du dynamisme dégagés par les scènes de combats à la beauté des paysages ou de la grotte des Nibelungs, l'auteur livre graphisme à couper le souffle. de plus, en utilisant à merveille le personnage de Mime, l'auteur ajoute une bonne dose d'humour à son récit, ce qui rend la quête de Siegfried encore plus agréable à suivre et ce premier levé de soleil encore plus touchant.

Un petit chef d'oeuvre graphique qui redore le blason du genre héroïc fantasy et dont on a hâte de découvrir l'adaptation animée.

Retrouvez cette BD dans MON TOP 2011 !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Magnifique, je vous dis...
Chaque planche est un tableau dans lequel on plonge avec délectation.
Bon, pour le scénario, on est dans du beaucoup plus classique. Les sagas nordiques ne brillent pas forcément par leur originalité ni les Dieux par leur mansuétude. le gentil héros traverse beaucoup d'épreuves....
L'humour noire de Mime nous sauve des grands sentiments larmoyants.
Un bon cru finalement si on laisse ses yeux juger le résultat final.
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Alex Alice a publié le dernier tome de Siegfried et vient donc enfin clore ce récit en trois volumes. On suivait Siegfried enfant dans le premier tome, le voilà devenu adulte. Il a retrouvé l'épée de ses parents et est déterminé à trouver le monde des hommes. Mais pour cela, il devra affronter le terrible dragon Fäfnir...

Le dessin est vraiment magnifique. Dans les trois tomes, on est emporté par l'histoire et par la force du dessin. J'aime particulièrement le choix des couleurs et des lumières, et les grandes planches du combat contre le dragon. le scénario, quant à lui, est imprégné de légendes nordiques, on y retrouve Odin et les walkyries, mais aussi Völva qui semble incarner la nature. En plus, Alex Alice utilise à bon escient des visions du futur et du passé pour mieux distiller le suspense, ce qui en fait une BD très bien construite et très prenante. J'ai trouvé cette trilogie vraiment réussie. Je vous la conseille vivement ! Bonne lecture.
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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