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Critique de patriciabiron


A 15 ans, Miran est confié à des passeurs pour fuir son pays en guerre. Miran, ce n'est pas son nom, mais celui que sa mère lui a donné après lui avoir rasé le crâne, scotché sur le torse 3 tubes hermétiques remplis de billets, et ordonné d'oublier son nom, son pays, et ne jamais revenir. Avant de lui tourner le dos, elle lui a dit « tu es un homme maintenant et tu dois te comporter en tant que tel », une phrase qui deviendra son mantra.

Entassé avec 18 autres personnes dans un vieux 4x4, Miran va souffrir d'humiliations, de faim, de soif, de chaleur et de froid, et se rendre compte que les passeurs sont des gens sans pitié ni humanité qui vivent du malheur de leurs semblables.

Que ce soit sur terre ou en mer, les épreuves s'enchaînent et Miran puise sa force dans son mantra qu'il répète à l'envi, sous les encouragements des voix de son père et ses frères morts, qu'il imagine veiller sur lui. Un parcours douloureux, où l'espoir naît de rencontres avec des personnes qui savent encore tendre la main et connaissent la valeur et le sens des mots solidarité, humanité, amour.

Ce récit percutant est une grande claque. Nombreux sont ceux qui, bien a l'abri dans leur petite vie tranquille, nient la situation des migrants. Oui il faut bcp de courage et des contraintes majeures pour un jour quitter son pays, et abandonner qui on est. Et peut être parce que c'est difficile à imaginer, l'autrice a choisi un vocabulaire dur, cru et percutant pour en parler. Une façon de transmettre un message à ceux qui ferment encore leurs yeux et leur coeur sur les cruautés du monde.

Le dénouement donne du sens au titre de ce roman.
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