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À tout juste 15 ans, affublé d'un nouveau prénom, Miran doit fuir son pays en guerre. Comme ses deux frères, Fares et Tarek, qui, malheureusement ont péri dans les eaux. Après lui avoir rasé le crâne, scotché trois tubes hermétiques remplis de billets sur son torse, donné les dernières recommandations et ordonné de ne jamais dire ni son nom, ni son pays et surtout ne jamais revenir, sa mère lui tourne le dos et s'éloigne. Dorénavant, Miran est un homme et doit se comporter en tant que tel... Sous la direction d'Ahmed, dont le réseau est sûr, aux dires de sa mère, Miran embarque, avec 18 autres personnes. Entassés dans un véhicule bringuebalant après avoir été enfermés des heures dans une cave. le 4x4 roule sans arrêt. le jour, la nuit. La faim, la soif, la chaleur... Miran endure, sans mot dire. Paris est encore loin...

Pour fuir la guerre et ses fous enturbannés, pour espérer un avenir meilleur, Miran devra supporter des épreuves, bien plus terribles que celles qu'il pouvait imaginer. Mais Miran est un homme, phrase qu'il se répète à longueur de temps pour se donner du courage. La violence et l'indifférence des passeurs, la faim qui tenaille, la peur sans arrêt au ventre, la mer déchaînée, la clandestinité... mais aussi la bonté et le regard de ce petit vieux qui l'épaule et l'encourage, ses morts, toujours présents autour de lui, ses frères et son père, et la bienveillance et la générosité de certaines personnes qu'il croisera sur sa route. Avec une profonde intensité, avec des mots aussi crus et violents qu'est cette fuite, Cécile Alix nous décrit parfaitement le parcours ô combien difficile, éprouvant mais aussi empreint d'espoir du jeune Miran, un clandestin courageux et extrêmement touchant. Ce roman, émouvant et juste, donne évidemment à réfléchir une fois la dernière page tournée d'autant que le dernier mot nous interpelle. le titre, judicieux, prend tout son sens à la fin.
Un roman d'une grande justesse, fort et nécessaire...
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Miran a tout juste 15 ans quand il part seul sur les routes. Il fuit son pays en guerre, l'image de la tête coupée de son père, les souvenirs de ses frères noyés, et le dos de sa mère qui n'a pu se retourner pour l'embrasser. Son voyage commence là, au fond des camions, sous des bâches, sur une barque de fortune… On l'a prévenu des dangers, des passeurs, de la méchanceté. Muran s'est promis d'arriver à Paris, se méfiant de tout, accroché à l'espoir d'une vie meilleure…

Les larmes plein les yeux, le coeur lourd, l'esprit comme embué, je referme le touchant roman de Cécile Alix. L'histoire de cet adolescent, si courageux, si fort, est dure mais tristement réelle.

Miran quitte un pays où la violence fait rage. Il a perdu toute sa famille et il se répète en boucle, à chaque pas, à chaque difficulté, cette phrase « Je suis un homme ». C'est une des dernières que lui a donné sa mère, prête à tout pour sauver la vie de son fils. Même à le laisser seul, abandonné sur le long chemin de l'exil.

Malgré sa méfiance, et grâce aux conseils d'un vieil homme sage, Miran ne croisera pas que des individus fourbes. Il acceptera les quelques mains qu'on lui tend. Les voix murmurantes des ombres qui l'entourent le soutiendront dans son voyage…

Silhouette fragile et effacée, petit a(ni)mal apeuré, Miran va retrouvé son nom, un souffle de vie, et va devenir le passeur de mots. Ceux de son pays, des gens qu'il aime et de cet avenir qui s'offre à lui…

C'est en serrant mes enfants dans mes bras, en leur murmurant que je les aime, que je te rend hommage Miran . Parce que je prie le ciel pour qu'ils ne connaissent jamais l'exil et ta solitude… Pour que je n'ai jamais à être aussi forte que ta mère et leur tourner le dos pour qu'ils survivent…
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Je crois que j'étais pas prêt. J'étais pas prêt à côtoyer la souffrance de ce jeune garçon de 15 ans que sa mère pousse dans la barque d'un passeur pour fuir la guerre et ces fous enturbannés qui coupent les têtes. J'étais pas prêt à verser mes larmes avec celles d'Amal, qui s'appellera Miran pour cet exode, alors que depuis des années on regarde tous dans une indifférence coupable les corps s'échouer sur nos plages, les peuples s'exiler aux frontières. J'étais pas prêt, parce que l'actualité, la guerre, des millions de gens qui fuient pour vivre, c'était déjà assez dur.

Pourtant, il faut absolument lire ce roman. C'est vrai, évidemment c'est dur, évidemment pour un ado ça va secouer mais franchement, qu'est-ce que c'est que d'être un peu mal à l'aise de lire la réalité de la misère d'ailleurs au chaud sous sa couette, quand pour d'autre ce sont les dernières bouffées d'air avant que les vagues ne les emportent dans cet immense cimetière de sel et d'eau ?

Pour celles et ceux qui, fiers de leurs certitudes, chanceux d'une naissance hasardeuse à laquelle ils doivent tout, toisent ces moins que rien qui mendient un peu de liberté et de dignité, il faudrait faire lire ce livre, pour ouvrir les yeux et montrer que putain, merde, c'est que des humains comme nous qui n'ont juste pas eu la chance qu'on a nous. Que chérir ses livres, s'inquiéter pour son chat, manifester contre un vaccin ou faire 24h de queue pour s'acheter le dernier smartphone à la mode et même pas être capable de tendre la main à ceux qui crèvent à nos pieds, c'est bien le signe que rien ne marche comme il faut, et que l'espèce humaine mérite vraiment rien d'autre que de disparaître.

a(ni)mal est une sacré claque, c'est un livre qui fait mal et ferait perdre foi en l'humanité, jusqu'à ce que l'autrice rallume la lumière et que la simple chaleur d'un humain pour un autre redonne un peu le sourire et des raisons d'espérer. Comparé aux actualités, c'est presque une "belle" histoire.

🔗 Service de presse numérique via NetGalley.
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Miran s'en va. Pour survivre, il fuit la guerre, la violence et la misère de son pays. A tout juste 15 ans, son père est mort, ses frères sont morts. Après lui avoir rasé le crâne et décrété que désormais il est un homme et qu'il doit oublier qui il est et tous les siens, sa mère le pousse vers un au-delà où peut-être une meilleure vie l'attend. Direction l'Europe, Paris. Mais pour arriver à sa destination, il doit entreprendre un très long voyage plein de dangers, où la mort rôde à chaque instant.

Roman sur l'exil, la solidarité, la guerre, le courage, la violence des hommes, les racines familiales…, « A(ni)mal » nous plonge au coeur du périple que connaissent des milliers de réfugiés. Ceux qui fuient la guerre ou la misère de leur pays, ceux qui n'ont pas d'autre choix que de tout abandonner s'ils veulent vivre ou offrir une meilleure existence à leur famille. C'est à travers le personnage du jeune Miran que Cécile Alix nous fait vivre cette aventure in/humaine. Savamment agencé en trois parties, nous suivons ce périple de tous les dangers où Miran va découvrir toute la sauvagerie et la bestialité qui résident en l'homme, ces instants où lui, Miran, soumis à la loi du plus fort, ne ressemble plus qu'à un animal tenaillé par la terreur, la chaleur, le froid, la faim, la soif. Cette fuite terrible est une lutte de chaque instant où l'espoir et le désespoir se bousculent l'un l'autre.
Miran sera agressé, rejeté, humilié, frappé. Mais il sera aussi accueilli, secouru, sauvé. Ses chers morts l'accompagnent également, lui insufflant courage et amour dans les moments difficiles. Car ce récit, s'il se veut très réaliste sur les conditions des réfugiés qui fuient leur pays, apporte également une note d'espoir. Au gré de ses rencontres, Miran va faire l'expérience de ce que sont la solidarité et l'empathie. Les rencontres de Miran sont très belles et ce sont elles qui l'aident à avancer. Alors forcément, tous ces gens qui viennent en aide à Miran, cela paraît trop beau pour être vrai. Mais la littérature est également là pour nous faire rêver, alors tant pis, on veut y croire.

Dans ce roman coup de poing et bouleversant, Cécile Alix nous propose une histoire très dure, ne cachant rien des horreurs subies par les migrants mais également pleine de poésie et de tendresse. Ses mots sont très beaux, délicats, profondément émouvants malgré la difficulté du sujet et le lecteur ne peut être que touché en plein coeur. Coup de coeur pour Miran, un personnage qui nous touche, nous inspire courage et respect, et nous ouvre les yeux sur une actualité brûlante.
« A(ni)mal est de ces romans nécessaires qu'on garde longtemps en mémoire et dont le titre prend tout son sens à la toute dernière page. Pépite.
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Un départ, précipité, à quinze ans, d'un pays du Proche-Orient, pour échapper à la guerre, à l'oppression, à la mort. Une route, jusqu'à la mer, et sur la mer, jusqu'à l'Italie, emplie de violence, de déshumanisation, qui fait se sentir animal plus qu'homme? Un espoir vite douché de renouveau à l'arrivée en Europe, et en France, où une autre déshumanisation, une autre peur, s'installe... jusqu'à quand ?

Cette histoire, et c'est la raison pour laquelle le pays reste non nommé, de même que le narrateur qui, bien que s'exprimant à la première personne, ne livrera son nom que très loin dans le récit, c'est celle des nombreuses migrations humaines qui ont cours, qui concernent la plupart du temps des adultes, souvent également des familles, mais parfois des mineurs isolés.

Avec beaucoup de crudité, qui est une nécessité, pour décrire l'horreur de ces migrations - physique, psychique... -, mais aussi avec beaucoup de sensibilité, pour décrire ce que peut ressentir celui qui les vit, au plus profond de son être, de son identité, qui a bien du mal à rester entière face à tous les traumatismes subis, Cécile Alix nous livre un roman d'une grande force, qui frappe, qui bouscule, qui touche, forcément, sans non plus faire dans le pathos, bien au contraire, qui indigne, et qui peut vraiment faire prendre conscience aux jeunes lecteurs - enfin, pas trop jeunes non plus, la plume est riche et certaines scènes rudes - de ce qu'est la réalité de cette situation.

Ce qui m'a malgré tout posé souci, - mais c'est parce que je suis une éternelle pessimiste, malheureusement de plus en plus désabusée au fil des évolutions politiques et sociétales -, c'est le tour que prend le récit dans la troisième partie, particulièrement optimiste, peut-être trop, pour être suffisamment en phase avec la réalité - qu'est-ce que j'aimerais, pourtant, que cela soit toujours ainsi...-. Cependant, le dénouement rebat avec intérêt les cartes de ce tour, rendant la fin du roman un peu plus nuancée.

Une lecture marquante, et qui marquera sûrement celles et ceux de mes élèves qui auraient l'envie de découvrir ce roman.
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J'écris à chaud pour tenter de ne rien oublier.

Pour ne pas oublier les larmes au coin de mes yeux. Les envies de tout détruire. La violence du besoin de secouer ce monde.

J'écris à chaud pour ne pas oublier l'état dans lequel m'a plongée ce roman. J'écris parce que je suis sans voix, parce que la douleur, parce que la force, le courage, le combat, la violence, la guerre, la haine, la peur, et la beauté. Parce que ce roman, c'est le genre de roman qui révolte, qui insurge, qui bouscule. Un roman qui nous met dans tous nos états en pointant du doigt ce qui ne va pas dans ce monde.

Et j'aimerais remercier Cécile Alix pour ce livre. Pour la violence de la réalité, servie dans l'écrin de splendeur qu'est sa plume. Pour les mots brûlants, transperçants, alarmants qu'elle donne à son personnage. Pour la prise de conscience de la détresse du monde, pour la solidarité, l'amour, et l'éveil des esprits qu'elle réalise par ce livre.

Il m'est difficile de parler de ce livre autrement qu'en évoquant tout ce qui m'a traversée en le lisant. Ces émotions et ces sensations. Je n'ai pas envie de parler de faits, et pourtant ils sont ici d'une telle importance, mais parce que j'aurais peur de ne pas bien les relater ou d'être maladroite.

Alors je préfère m'attarder sur ce que ce livre a provoqué chez moi. Sur cette envie de voir le monde changer. de voir les guerres s'arrêter. Sur le courage et la force que m'évoqueront désormais chaque migrant que je pourrais être amenée à rencontrer.

Vous l'aurez compris, c'était sublime, un coup de coeur, et je vous le recommande avec tellement de force.
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Parlons tout d abord du titre qui pour moi, résume bien la condition des clandestins... être un "animal" tout au long de leur périple et même encore après l avoir terminé.
Parlons également de cette très jolie couverture qui représente les différentes étapes du périple par lesquelles est passé Miran a du passer pour enfin trouver sa place.

C est un roman qui m a complètement retournée. Une lecture éprouvante car l'autrice ne nous épargne aucuns détails de ce que subissent les migrants par les passeurs.
Une vraie claque qui m a fait passer par pleins d'émotions différentes et qui m a un peu redonné foi en l'humanité car heureusement Miran va également rencontrer de belles personnes.

Un roman rempli de douleurs mais également d'amour, de haine, d'espoir, de violence et heureusement bde douceur.
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Cela faisait longtemps que je "tournais" autour d'"a(ni)mal" mais le timing n'était jamais bon. C'est la lecture de "Guerrière" qui m'a décidée à sauter le pas : quand un auteur parvient à insuffler autant de poésie à un roman sur les enfants-soldats sans édulcorer leur vécu, sa vision du parcours d'un migrant ne peut qu'être intéressante.

Cécile Alix ne fait pas dans la facilité. Ses sujets ne sont pas aimables et donnent à lire des romans éprouvants. Mieux vaut le savoir avant de se lancer.
Mais quelle empathie et quelle humanité a cette auteure pour témoigner des expériences abominables de ces jeunes !
Le "je", immersif, nous plonge immédiatement aux côtés de Miran. Plongée dans le pire mais aussi le meilleur de l'humanité. Il y a les milices armées puis les passeurs qui brutalisent, humilient, volent et tuent les migrants. Mais il y a aussi les rencontres inespérées, l'entraide et l'espoir venus de parfaits inconnus, qui tendent la main à leur semblable sans rien attendre en retour.

Si le travail de documentation ne se sent pas, il est évident que Cécile Alix s'est beaucoup renseignée sur le sujet. le parcours et les péripéties sonnent vraies. Plus encore, les réflexions de son héros et l'évolution de ses pensées sont incroyablement crédibles.
Un roman coup de poing, à la fois lecon de résilience et d'humanité. À conseiller de toute urgence à ceux qui pensent que "les migrants n'ont qu'à rester chez eux".
Comme si l'on quittait sa famille et son pays en affrontant les pires danger pour arriver dans un pays inconnu par choix...
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A tout juste 15 ans, la mère de Miran lui rase les cheveux, lui serre autours du torse une bande de scotch cachant de l'argent, lui donne deux jerricans d'eau et lui martèle que maintenant il est un homme, qu'il doit se rendre en Europe, planche de salut contre l'enfer quotidien de son pays en guerre, que tout est organisé et payé avec un passeur de confiance. Il n'a pas le choix.

Ils sont dix-neufs entassés dans un véhicule bringuebalant. La chaleur, la promiscuité, la faim et la soif, la saleté, la douleur, la fatigue, les horreurs perpétrées par les passeurs ... chaque jour est un combat. Heureusement il y a un vieil homme qui va prendre Miran sous sa coupe, qui va l'aider quand son moral flanche ou quand il est trop faible pour continuer. Après la piste, vient la traversée de la mer, longue, dangereuse, éprouvante. Puis enfin la terre promise.

Mais c'est en France que veut aller Miran, à Paris où son père a fait des études. Cache-cache avec les garde-côtes, marche forcée, le corps lâche. Heureusement il va faire de belles rencontres qui vont lui permettre de continuer.

Une lecture assez éprouvante, l'auteure ne nous faisant pas grâce des exactions et sévices commis par ceux qui ont le pouvoir. On suit avec terreur l'avancée de Miran, lui qui a déjà perdu deux frères noyés lors de la traversée. On souffre avec lui de la chaleur et de la faim, on tremble devant les passeurs tout puissant, on tend une main désespérée à ceux qui passent par-dessus bord, on souffre de notre impuissance.

Et puis l'humanité revient et nous redonne espoir. Il lui faut ré-apprendre à faire confiance et à accepter les mains tendues.

Il y a dans ce roman de la douleur et de l'amour, du courage et de la violence, de l'humanité et de la haine, de l'émotion et des cris.

Un livre âpre qui bouscule et qui est essentiel. Une très belle plume qui porte ce témoignage touchant.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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C'est l'heure du départ. L'heure de la dernière étreinte avec sa mère. Elle doit tout laisser derrière elle, son pays et sa famille. Fuir la guerre, les bombes, la violence. Fuir est son unique chance de survie.

Le crâne rasé, condamnée au silence, elle est devenue Miran. À seulement quinze ans, seule, elle n'a d'autres choix que de devenir un homme si elle veut atteindre son but.

Le voyage sera long jusqu'en Europe et tous n'iront pas jusqu'au bout. Traités comme des bêtes, rien ne lui sera épargné par ses bourreaux. La faim, la soif et le sang qui coule. Mais l'espoir d'un avenir meilleur guidera ses pas.

Je suis ressortie bouleversée par l'histoire de cette migrante qui, à l'image de tant d'autres, a côtoyé l'inhumanité.

Les mots si justes de Cécile Alix m'ont heurtée de plein fouet. On s'attache à cette héroïne qui tente de rester en vie à tout prix et on découvre, les larmes aux yeux, toutes les souffrances qu'elle doit endurer sur sa route, cette peur qui ne la quitte jamais. Et quand la solidarité croise son chemin, il lui sera difficile d'avoir confiance de nouveau en l'être humain.

Une lecture universelle et essentielle, à mettre entre toutes les mains. Un uppercut.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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