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Citations sur Les Chroniques d'une mère indigne, Tome 1 (10)

Ah, les enfants ! Comme ces chers petits amours nous aident à remettre nos priorités au bon endroit, n’est-ce pas ? Il y a quelques années encore, me faire voler ma voiture/perdre mon travail/attraper un gros rhume/ me casser un ongle/me faire enlever par des extraterrestres pour jouer dans un film avec Rocco Siffredi aurait été pour moi la fin du monde. Mais avoir des enfants m’a totalement guérie de cette manie bizarre que j’avais d’accorder de l’importance à quoi que ce soit d’autre que leur
petit nombril tout mignon.
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Après sept mois de congé de maternité, j’ai soudainement dû me rendre à l’évidence : j’étais devenue, petit à petit, une mère indigne. Avant d’accepter ce statut, j’ai psychologiquement beaucoup souffert. En effet, j’avais, pendant des années, courageusement tenté d’être une mère parfaite avec Fille Aînée, en suivant tant bien que mal tous les conseils bien intentionnés des livres sérieux sur la maternité. Mais la venue de Bébé numéro 2 m’a obligée à constater que les parents qui respectent à la lettre les édits de ces manuels se vouent à un burn-out à brève échéance
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Seuls les indignes survivront

Changer des couches sales quinze fois par jour encourage-t-il les pensées impures ? Oh, que oui. Après sept mois de congé de maternité, j'ai soudainement dû me rendre à l'évidence : j'étais devenue, petit à petit, une mère indigne.

Avant d'accepter ce statut, j'ai psychologiquement beaucoup souffert. En effet, j'avais, pendant des années, courageusement tenté d'être une mère parfaite avec Fille Aînée, en suivant tant bien que mal tous les conseils bien intentionnés des livres sérieux sur la maternité. Mais la venue de Bébé numéro 2 m'a obligée à constater que les parents qui respectent à la lettre les édits de ces manuels se vouent à un burn-out à brève échéance. J'ai aussi senti, avec une grande consternation, que, si nous ne respections pas, par choix ou par erreur, les sacrosaints préceptes du parent parfait, nous nous condamnions à la culture du secret envers le pédiatre ainsi qu'à un sentiment de culpabilité débilitant. C'est pourquoi j'ai choisi, par solidarité avec mes collègues-parents souffrants, de mettre par écrit et d'étaler publiquement le côté obscur de la maternité.

Ne nous racontons pas d'histoires : rien n'est plus angoissant que d'élever des enfants. Nos bambins auront beau être les plus gentils et les mieux élevés de la terre, avoir des enfants est une entreprise beaucoup trop périlleuse pour que nous puissions nous permettre de ne pas nous inquiéter et veiller au grain, à chaque moment et tous les jours, et ce, à partir de leur conception. Des tracasseries de base (« Horreur ! Elle n'a pas bu tout son lait ! Soulagement ! Elle a mangé beaucoup de céréales ! ») aux paniques à venir (« Horreur ! Un condom ! Soulagement ! Il est encore emballé ! »), rien ne sert d'enfouir notre tête dans les couches : nous sommes à leur merci. Bref, l'équation est simple : si nous ne voulons pas exploser d'inquiétude, il nous faut un exutoire. L'indignité, pour les parents, est cette merveilleuse soupape qui nous permet de continuer à dire oui à la vie.

À partir d'aujourd'hui, osons donc le clamer haut et fort : il faut rire de nos enfants ! Nous leur donnons tout, nous tremblons chaque jour pour eux, nous explosons de fierté devant leurs exploits, nous les nourrissons, les logeons, les lavons, les écoutons, leur achetons des jouets stupides juste pour le plaisir de voir leur visage s'illuminer pendant un quart de seconde, bref, nous les aimons plus que nous-mêmes, alors on peut quand même se permettre de les trouver ridicules avec leur sale manie de regarder Caillou ou de collectionner des cartes Pokémon, non ?

Les chroniques rassemblées dans ce livre se divisent en deux catégories. Premièrement, il y a les situations dans lesquelles nous pouvons rire de nos enfants en général. Et, deuxièmement, il y a les situations lors desquelles j'ai moi-même ri de mes enfants en particulier. Oui, du vécu ! Des trippes ! De la réalité authentique ! Que voulez-vous, ça vend de la copie et l'éditeur m'y a forcée.

Ah, j'allais oublier : je ris aussi beaucoup des papas dans ce livre, mais, chut !, ne leur en parlez pas. De la testostérone, c'est très sensible, ça pourrait se mettre à pleurer pour un rien et on en a bien assez à gérer avec nos tout-petits.

Quoi qu'il en soit, chers parents, j'espère que la lecture de cet ouvrage vous encouragera à développer votre indignité. C'est à cette seule condition que vous survivrez. En plus de vous simplifier la vie, c'est très facile d'entretien, ça ne rétrécit pas au lavage et tous vos voisins en voudront une semblable.

Enfin, ça, c'est moi qui le dis.
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Jeu drôle (une fiction cathartique)

Qu'est-ce qui se passe, chérie ? Tu vois bien que maman est très, très occupée avec son roman policier. Je dois continuer à le lire pour que les bons retrouvent le méchant le plus vite possible, tu comprends ?

Pardon ? Tu t'ennuies ? Attends, attends, je récapitule. Aujourd'hui, nous avons été au parc, à la piscine, au zoo, à la bibliothèque, à ton cours de yoga/pilates/feng shui juvénile, chez papi et mamie, puis peindre une cochonnerie chez Céramik Café, et maintenant, après deux longues minutes à ne rien faire, tu t'ennuies ?

Mais je te félicite, ma chérie ! Après toutes nos activités, maman est ravie de constater que tu n'as pas oublié comment t'ennuyer. Continue comme ça, persévère dans tes bâillements, c'est très bien. Moi, je retourne à mon...

Comment ? Tu n'aimes pas t'ennuyer ? Tu voudrais faire quelque chose ? Ah, oui, je te comprends. Et je suis enchantée de profiter de cette occasion pour t'enseigner que la vie est une vallée de larmes, une épreuve déchirante pendant laquelle il ne faut attendre de secours de personne. JAMAIS. Tu t'ennuies ? Alors trouve toi-même de quoi t'occuper. Tu es belle, tu es bonne, tu es cap-

Tu as déjà essayé de trouver quoi faire toute seule, mais sans succès ? Moui, bon, tiens, j'ai une idée. Fais comme maman ! Lis ! J'ai ce qu'il te faut. Ça s'appelle À la recherche du temps perdu. Quand tu auras fini la description du clocher d'église - trente pages -, tu pourras t'arrêter et tu verras que tu ne t'ennuyais pas tant que ça, avant. Ou alors, si tu es gentille, je te retrouve le passage où le héros est dans un lit avec Albertine et il ne se passe rien. Non ? Sûre ? Pffft.

Écoute, ma chérie, maman va être totalement franche avec toi. Il existe certains pays dans le monde où les enfants ne s'ennuient jamais. Tu aimerais bien y aller, n'est-ce pas ? Mais sais-tu ce qu'ils font, dans ces pays, les petits enfants ? Ils sont toujours occupés à essayer d'éviter les balles perdues ou les mines antipersonnel. Et sais-tu ce qui arrive quand ces enfants-là s'ennuient ? Ils arrêtent de faire attention et puis, paf, ils sautent. Après, ils marchent à cloche-pied, mais ce n'est pas pour jouer. C'est un terrible handicap. C'est ça que tu veux ? C'est ça ?

Là, là, arrête de pleurer. Tout ce que je voulais te faire comprendre, c'est qu'ici tu as la chance de pouvoir t'ennuyer en toute sécurité. Tiens, tu devrais écrire à notre bon gouvernement pour le remercier. Ça t'occuperait. Non ? Ça t'ennuierait aussi ?

Mais, bon sang ! Qu'est-ce que vous avez, vous, les enfants, à vous ennuyer ? Nous, les adultes, ça ne nous arrive jamais ! Prends maman : quand je m'ennuie, qu'est-ce que je fais ? Je me prépare vite fait un double gin tonic. C'est drôle comme je me sens beaucoup mieux, tout de suite après ! Ou alors je pars magasiner avec la carte de crédit. Abracadabra ! Ça m'occupe, ça m'amuse, c'est fantastique. Et excuse-moi de te le dire, mais le fait que tu ne puisses pas boire d'alcool, prendre la voiture ou utiliser la carte de crédit est une bien piètre excuse pour ne pas profiter de ces petits trucs !

Bon, écoute, j'ai une idée pour un jeu génial : pendant que je termine mon roman, tu fais semblant que je suis une mine antipersonnel. Si tu me déranges, KABOUM !

Et quand papa arrive, tu lui demandes quelle est la meilleure manière de manger des frites. Ça devrait vous occuper pour un bon moment, tous les deux.

Et quand tu recommenceras à t'ennuyer : au lit !

Tu vois, maman trouve toujours des solutions à tout. Je pense que tu vas t'en souvenir, n'est-ce pas ?

Oh, que oui.
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J'ai déjà endormi Bébé en chantant "Au clair de la lune, j'ai pété dans l'eau" parce que je n'en pouvais plus de la version originale.
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Père indigne - Aujourd'hui, Eugénie a joué à "Jean-dit" avec Fille Aînée.

Mère indigne - Ça a donné quoi?

Père indigne - "Jean-dit: Gratte-toi le cul."

Silence.

Mère indigne - "Gratte-toi le cul"?

Père indigne - Oui.

Mère indigne - T'es sûr qu'elle n'a pas dit "Gratte-moi le cul"?

Silence.

Mère indigne - C'est juste pour être sûre.

Père indigne - Je serais intervenu.
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Es-tu content de t'appeler Félix-Robert, Félix-Robert?
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Sais-tu qu'avec une respiration pareille tu pourrais faire des bonnes blagues de pervers au téléphone?
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Je suis prête à tolérer beaucoup d’envahissement physique de mes enfants, mais ma limite est, moi aussi, viscéralement capillaire. Me faire toucher les cheveux par mes moussaillons est le summum de l’envahissement, fait monter en moi une agressivité destructrice. Ma tête est sacrée
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Une vie sale parsemée de couches bien remplies.
À moins que ce ne soit l'inverse?
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