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Citations sur Poezii, tome 1 (47)

De nouveau des pensées... !

Je jette les pensées telles des flèches vers le ciel
Pour qu’elles se baignent dans la mer de soleil
Je les jette et je me demande si elles
Restent là-bas entre les astres hauts ou si elles meurent ;

Je jette mes regards dans la pureté du ciel souillé
Des regards cueillis dans tes yeux
jumeaux avec l’azur,
Je les jette pour qu’ensemble ils se baignent
Comme ensemble se baignent aux
aurores, la mer et le ciel ;

Je jette les regards et les pensées dans
les hauteurs des hauteurs,
Avec la même ardeur que jette
Le laboureur ses graines sur le noir
gluant de la terre.

Je les jette pour ensuite les rattraper
dans ma main
Individuellement, désirs et appels,
Tout comme en mai, quand c’est leur saison
Je cueille les blanches et délicates fleurs
de cerisier et de pommier ;

Je les jette pour ensuite les cueillir
et les donner en gage et en l’honneur,
Je les cueille et je te les donne, en te disant :

« Prends-les, pour toi sont
et pensées et regards,
Mes mots ne sont qu’une partie
d’un profil qui ne ressemble
qu’à toi ! »
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Profil !

Mon cœur plus enflammé de désir est
qu’il n’a jamais été
et je me demande pour quoi, pour qui ?
Et où se trouve cette créature,
Pour que l’amour tout entier elle m’offre ?

Elle semble être un rêve,
sans contours son image est,
Des murmures depuis l’ombre me disent
que près de moi elle est !

Au tour de moi, je regarde,
point ne la vois, elle ne se montre point ;
Je ne crains que l’instant à venir !

(mai 1964)
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Pensées

Lâche-moi, ô, pensée
Je me sens par toi trop accaparé !
Quand l’aurore ne surgit pas cependant
Et que le matin sur terre n’y est point,
Se croisent en moi
Les silences qui veulent être vécus,
Que je n’ai pas voulu jadis
vivre
il y a longtemps !
(Târgu Jiu, 26 août 1967)
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Quand ?

Je ne me souviens plus quand je t’ai connue
Je ne me souviens plus des détails qui
ont marqué le début
et la fin de l’amour,

Comme le solstice et l’équinoxe
qui ne marquent qu’une
seule période de temps,
On ne sent plus quand cela arrive,
ni quand cela part,
On se sent pris dans les bras,
par la vie,
par l’amour,
par la saison !
(novembre 1965)
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Inquiétudes...

Tu es passée près de moi
Avec des yeux sombres…
tu es passée !

À présent, sans retour dans le temps
Et sans retrouver ta crainte,
Essaye d’être
TOI-MÊME
et de ne pas fuir !
***
Pauvre nuit, tu erres solitaire
En haillons de lumière entre les branches,

À qui murmures-tu
et que veux-tu que l’on comprenne,
Que crains-tu,
vers quoi cours-tu ?
***
Au matin, brin de rosée,
sur les pétales, languissante
Pour toi, pour toi...
Je suis là à pleurer... et chanter je voudrais !
Quand ? … Quand ?...
(Medgidia 1958)

***
Pourquoi de nouveau pensif je suis ?
Seule la montagne ma tristesse connaît...
D’instants heureux je me languis !
Et toi, qu’est-ce qu’il en est ?
***
Les fleurs se penchent sous le coup du vent...
Le silence parle aux montagnes,
Les sapins ont cessé de balancer leurs branches...
La rivière s’approche en sautillant enjouée par-dessus les pierres,
Le ciel est immobile, sans trace de nuages, serein !
Quelqu’un a demandé : qui est-ce ?
Et personne ne lui a répondu,
Même pas l’écho !
(refuge d'Omul, été 1962)

***
Si nombreuses sont mes pensées
Que je ne puis les rassembler uniquement ici
sur ce bout de papier...
Miennes elles sont,
à toi je les donne,
Tends la main et serre-les dans ta paume...
écoute-les,
les entends-tu ?
Elles te disent : je t’aime !
Et toi, que leur réponds-tu ?
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Vol !

Chante, ô, toi oiseau qui vole
au-dessus de nos vies,
Chante et dis ce que tu vois,
ce que tu comprends,
entre toi et la Terre,
entre les astres et toi !

Tu me verras moi aussi,
peut-être,
à un endroit,
un pauvre insecte,
Une graine humaine,
jetée par le vent,
affrontant la vie avec tous les sens de son être,
Tu me verras moi aussi,
peut-être !
(décembre 1965)
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Chimères !

Avec des cernes autour des yeux
Éprouvés par la solitude
de jours plus
ou moins longs,
– peut-être sans moi
– peut-être avec la chimère de pensées
Que je ne peux lire entièrement,

Je t’aime simplement,
sans détours,
Telle que tu es,
Les yeux cernés,
– renfermée souvent en toi-même,
– détachée de tout et en tout
dans les nuits,
Dans les nuits prolongées,
Quand le décompte des heures dissimule
L’entrelacement des instants qui ne nous suffisent pas
pour être nous-mêmes !

Les yeux cernés,
j’observe aussi
les arbres qui s’élancent vers le ciel
simplement,
Qui comme nous demandent
amour et vie !

(19 août 1969)
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Bonjour, soleil !

Pourquoi c’est si beau
De jeter des regards en haut
De dire simplement, humainement
Ce, bonjour, soleil !

Ce sont des paroles qui disent
Et qui poursuivent leur chemin
Et c’est pour cette raison encore,
et encore,
Qu’elles disent : bonjour, soleil !

Et elles le disent si tendrement
Pour que vous entendiez, chacun séparément
À travers des rayons de soleil et miroir céleste
Cet appel humain
Sur le seuil du matin.

Bonjour soleil !
Je regarde en ta direction, j’observe
Et je voudrais crier
je suis vivant, je suis vivant,
Heureux que le fil du temps soit encore entier
Et que tout aille bien sous le soleil !

M’avez-vous entendu ? M’avez-vous répondu ?

Et encore un jour passé
Je me réveille à l’aube en disant :
Au revoir nuit, tu m’as tourmenté
Durant le noir avec tes rêves,

Bonjour lumière
À toi mes pensées s’accrochent !

Bonjour soleil,
Toi qui remues les nuages
Et les promènes de frontière en frontière,
Reçois et reflète ce simple rai
Jusqu’au loin, aux pieds des montagnes
où sont les miens
Jusqu’au loin, plus loin encore !

Pourquoi encore donc ?
Jusqu’à quand donc ?

Bonjour soleil ! !

(Derna, septembre 1981, message aux miens restés au pays)
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Et ton visage…

Et ton visage souvent
m’apparaît si limpidement
Même si moi ton visage je ne le vois
que rarement,
Et alors à moi il n’est pas ;

Il n’est pas non plus autrement,
Mais je sens quand nos yeux
se rencontrent
sans regards étrangers,
qu’ils pourraient dans le temps être
ensemble pour toujours !

Mais des pensées faufilées
Je tente en toi de déceler :
Je sens que tu te caches,
Je sens que tu contournes tant la parole
que notre rencontre ;
Je sens que c’est la réponse à des
erreurs commises au fil du temps par moi,
Je sens que ton orgueil
est au-dessus du temps
et règne sur les jours à venir !
Et alors ?
Et alors avec le visage je demeure,
Tandis que pour ce que je nomme nous
nous reste seulement le hier,
que nous ne connaissons que trop bien
et toi,
et moi !

Mais chacun à sa manière,
sur différentes clairières,
Perdues bien trop loin de
la sphère du nous deux !

Et ton visage
m’apparaît si limpidement,
Que chaque instant est
de nouveau un vécu message.
Si limpidement
j’aime ton visage !
(5 septembre 1967)
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Ronces

Par la sécheresse automnale écartelées,
par le froid et le vent crispées,
Solitaires elles sont ici et là
Jetées par le sort, va !
Sur un bout de champ ;
Elles se languissent du ciel trop serein,
et trop bleu
âprement bleu,
dès l’aube,

Transperçant la terre et l’acier de l’hoyau,
bleu à devenir blanc pendant la nuit
quand astre après astre on peut compter !

(novembre 1966)
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