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Citations sur Meg en eaux troubles (12)

Le visage défait sous une barbe de plusieurs jours, sale, l'entrepreneur avait perdu de sa superbe. Il n'était plus que l'ombre de lui-même, manquait cruellement de sommeil et avait sombré dans la dépression. Des souvenirs de son expérience traumatisante remontaient de son subconscient sous forme de terreurs nocturnes. Plus effrayantes que le pire des cauchemars, ces nuits d'épouvantes étaient remplies de rêves morbides. Les cinq dernières nuits, Bud avait poussé des hurlements à réveiller les morts, déchirant le silence qui régnait au quatrième étage de l'aile ouest de l'hôpital. Même lorsque les infirmières intervenaient, il continuait de hurler en se débattant, cherchant à fuir un ennemi invisible. La troisième nuit, on avait dû lui attacher les poignets et les chevilles au lit pendant qu'il dormait.
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Les orques, connus aussi sous le nom de baleines tueuses, sont des chasseurs extrêmement intelligents. Ils sont capables de tuer des animaux qui font plusieurs fois leur taille.
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Les dents fossilisées du Megalodon retrouvées un peu partout dans le monde prouvent que l'espèce a dominé les océans pendant au moins soixante-dix millions d'années. Ce qui est vraiment intéressant, c'est que le Megalodon a survécu au cataclysme survenu il y a environ quarante millions d'années au cours duquel ont péri les dinosaures et la plupart des poissons préhistoriques. En fait, nous avons retrouvé des dents de Megalodon qui indiquent que ces prédateurs ont disparu il y a seulement cent mille ans.
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"Prologue

À bord du HMS Challenger
Mer des Philippines
5 octobre 1874

Bien campé sur ses deux jambes sur le pont-batterie, le capitaine George Nares défiait crânement le tangage, tandis que les vagues bouillonnantes du Pacifique précipitaient son navire dans les vallées d’une houle de quinze pieds. Chacune des crêtes bleues mouvantes projetait la proue du bâtiment militaire britannique dans les airs, après quoi le cuivre de la quille fracassait la surface de l’océan. Pour l’Écossais, les embruns et le claquement des trois grand-voiles résonnaient comme un mantra depuis sept cents et quelques jours ; malgré le danger, il préférait de loin la fureur de l’océan aux incessantes escales imposées par la mission.

George Nares avait su dès le début que celle-ci serait bien différente des autres. Jadis vaisseau amiral du commandement naval britannique dans le Pacifique Sud, la corvette avait été dépouillée de tous ses canons à l’exception de deux, et ses bômes réduites au strict minimum. On avait converti l’espace ainsi gagné en laboratoires débordant de microscopes, d’instruments de chimie, de bouteilles d’échantillonnage et de bocaux de spécimens remplis d’alcool – et pas le genre qu’affectionnait le capitaine. En sus de l’équipement et des laboratoires, le pont principal avait été modifié de façon à accueillir des plateformes de dragage, qui saillaient de part et d’autre du navire tels des échafaudages permettant à leurs occupants de travailler sans être gênés par les bômes avant et principale. De là, des scientifiques dirigeaient des équipes spécialisées dans le dragage et le gâchage du fond. Cette tâche requérait des filets et des récipients montés sur de grandes longueurs de chanvre, plus de deux cent vingt-cinq kilomètres roulés en bobines, ainsi que vingt kilomètres de corde à piano pour l’équipement sonore. Des treuils motorisés passaient l’essentiel de chaque journée de travail à descendre et à remonter ces lignes.

Les deux cent quarante-trois hommes du HMS Challenger étaient partis pour un voyage d’exploration, une mission scientifique qui s’étendrait sur quatre ans et près de 69 000 milles nautiques.

Son tempérament égal valait à Nares une grande popularité parmi son équipage ; son ingéniosité compensait largement la stature physique qui lui manquait. Debout près de la grand-voile, il observait avec une inquiétude mêlée d’amusement le professeur à la barbe fournie qui progressait vers la poupe avec prudence le long du pont chancelant.

— Professeur Moseley. Que va-t-il se passer, maintenant ?

— On plonge les lignes et on continue à draguer. Les hommes en ont installé de plus longues, sans quoi nous n’atteindrons jamais les profondeurs sans fin de cette zone de l’archipel.

Le capitaine jeta un coup d’œil à tribord. Durant des semaines, ils avaient suivi un cap qui les avait emmenés au large des îles Mariannes, dont les proéminences disparaissaient sous un tapis de forêt vierge.

— Je n’aurais pas cru que les fonds autour de ces îles descendent si bas.

— Il se trouve que cet archipel volcanique s’élève au cœur des eaux les plus profondes que nous connaissons. Elles abritent des trésors de fossiles et de nodules de manganèse. La ligne que nous avons lancée ce matin est descendue à plus de 3 500 brasses, et toujours aucun signe du fond. C’est pourquoi nous y attachons une autre ligne…

Le capitaine attrapa fermement le scientifique vacillant alors que la proue s’élevait et s’écrasait à nouveau à la surface de l’eau.

— Combien de temps avant qu’une nouvelle longueur de câble soit prête ?"
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La curée fut aussi brutale qu'effrayante: les orques mâles se jetèrent sur lui, et leurs dents acérées déchirèrent de grands lambeaux de chair. Le Megalodon riposta en le mordant, attrapa l'un des orques par l'aileron pectoral et le taillada à moitié. La bataille cessa lorsque les douze carnassiers achevèrent de débiter le requin, mettant ainsi prématurément fin au règne du futur roi des océans.
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Les requins sont naturellement plus lourds que l'eau de mer. S'ils arrêtent de nager, ils sombrent.
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Le meilleur moyen de soigner la dépression de son nouveau copain était de l'emmener faire un voyage. Il subtilisa l'hélicoptère du garde-côte sans aucun problème. Atterrir sur le parking de Candlestick Park fut un jeu d'enfant. La partie la plus délicate de l'opération avait été de s'incruster à la soirée organisée par la section des 49e cow-boys. Ils étaient rentrés à l'hôpital le lendemain matin en taxi, ivres morts... mais heureux. Le garde-côte avait retrouvé son hélicoptère deux jours plus tard, parqué devant un atelier de carrosserie, une femme nue peinte sur les deux côtés de la cabine. Depuis ce jour, les deux hommes étaient restés amis.
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Les huit organes sensoriels du Megalodon lui permettaient de rechercher, dépister, identifier et traquer sa proie. Commençons par l'organe le plus stupéfiant : l'ampoule de Lorenzini. À l'extrémité du museau du Megalodon, sous la peau, de minuscules électrorécepteurs, délicats canaux pleins de gelée, étaient capables de détecter les décharges électriques dans l'eau. Je vais expliquer cela plus clairement. Le Megalodon pouvait repérer les vibrations des muscles de ses proies et leurs battements de cœur à des kilomètres à la ronde. Cela veut dire que, même en rôdant autour de notre bateau, il pourrait déceler une personne qui se baignerait sur les plages de Guam.
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Il y a beaucoup à apprendre des baleines car elles sont supérieures à l'homme à bien des titres. Je trouve cruel de les capturer pour les enfermer dans de minuscules bassins et les forcer à accomplir des tours stupides en échange de leur nourriture. Ce lagon me permettra de les étudier dans leur élément naturel. Il restera ouvert pour qu'elles puissent entrer et sortir à leur guise. Plus de petits réservoirs. Comme j'ai moi-même été enfermé, je ne pourrais pas leur faire ça. Jamais !
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La claustrophobie. Son médecin avait diagnostiqué ce problème à la suite de son accident. C'était soi-disant une réaction psychosomatique au stress qu'il avait enduré. Un pilote de sous-marin atteint de claustrophobie était aussi inutile qu'un plongeur de haut vol souffrant de vertige.
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