Nous nous éveillons au monde et aux autres, entre étonnement et compréhension, émerveillement et terreur, apprentissage et invention, découvrant la réalité et explorant l'imaginaire.
Tout ce qui persiste se transforme, se modifie, évolue. Tout ce qui persiste est en devenir.
Ces jeux de correspondances laissent libre cours à l'émotion. La beauté des images, qui se répondent, est source de surprise, de rêve et d'émerveillement. De découvertes. De vertige. Alors, la science et l'art se confondent.
Quand la calligraphie devient pure abstraction... L'idéogramme ne véhicule plus un sens. Il l'invente. Idéogramme premier, destiné à rester. Dont le sens appartient à celui qui l'a tracé.
Dans ces jeux de correspondances, l'émotion naît tout d'abord de résonances entre les formes et les couleurs, puis s'enrichit de la découverte de relations symboliques plus profondes entre la nature et la culture, changeant notre regard sur le monde et sur nous-même.
De la conception à la naissance, de l'enfance à l'âge adulte, et de la vieillesse à la mort, se construit puis se défait notre univers singulier et éphémère.
Comme l'art, la science est une tentative toujours renouvelée d'appréhender, de manière de plus en plus riche, la réalité de l'univers au-delà de ses reflets.
Nous avons une étonnante capacité à animer le monde. A entrevoir, dans ce qui nous entoure, la présence d'un autre. Est-ce un visage ? Une réminiscence ? Une illusion ?
Tout vrai regard que nous portons sur le monde est un échange, un partage, un dialogue. Tout vrai regard que nous portons sur le monde est un départ.
Depuis les temps immémoriaux, les cultures humaines ont mêlé, sous des formes toujours nouvelles, l'art, la science, la technique et leur sens du sacré.