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Critique de LesLecturesDeRudy


Jean Meckert est un peu tombé dans l'oubli est c'est bien dommage . Cet auteur qui n'a jamais caché ses idées libertaires fut le chantre des classes populaires avant de se tourner vers le polar sous le nom de Jean Amila .
Dans "Nous avons les mains rouges " publié en 47 il aborde l'après-guerre des maquisards qui mécontents de la forme que prend la France libérée veulent prolonger la lutte, punir les enrichis du marché noir, les tortionnaires qui ont su habilement changer de camp à temps et revenir en résistants de la onzième heure.
Laurent sort de prison. Peu importe le motif et la peine le principal est que dans l'attende de son train il croise et se laisse prendre à la sympathie que lui témoigne l'étrange M. d'Essartaut et son clan . Il va s'engager à leur côté jusqu'au moment où tout ira mal et qu'il faudra trouver un bouc émissaire . Repris de justice, Laurent est l'homme idéal .
Ce roman pose aussi pas mal de questions sur la légitimité de la justice , l'emploi de la violence ou encore l'ambiguïté de certains propos et d'actes qui ne diffèrent guère du fascisme.
Superbement écrit , sans temps mort "Nous avons les mains rouges" est un des meilleurs romans jamais écrit sur les années qui suivirent directement la libération et où derrière les grands idéaux, la réalité est plus complexe et où on s'aperçoit malheureusement qu' il n'y a pas que les salauds qui payent.
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