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Citations sur Nous avons les mains rouges (11)

Quiconque arrive au pouvoir ne songe plus qu'à consolider sa position; c'est un fait reconnu. Sous prétexte de réalisme, il fait appel aux habiles et compose avec les puissants, suivant le précepte de la fin qui justifie les moyens... C'est ainsi qu'à vivre au milieu des loups, le plus sincère militant devenu ministre, ou conseiller (...) gagne vite en force ce qu'il perd en pénétration, perd vite en générosité ce qu'il gagne en subtilité. Il se transforme doucement en machine de guerre, c'est inéluctable. Il perd ainsi rapidement le contact avec la réalité nébuleuse et vivante du commun. Il devient bourgeois, avec un équilibre, une doctrine, des slogans et des sorties de secours (...).
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Le germe de tout fascisme se trouve partout et toujours chez les gens bien intentionnés qui veulent se substituer à la communauté !
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- Les mots, dit-il, ont une sonnette qu'il faut savoir faire tinter...
P. 23
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Les vrais faibles se font plaindre et réussissent en tout; on appelle ça du charme. Il n'y a que les dures et grandes âmes pour trouver la fin du monde en crevant d'un coup. Ça doit se défendre.
P. 286
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- Il s'appelle Laurent ! présenta-t-il. Il a tiré deux ans de taule ! Il a tué un gars au couteau... Un chef de la Gestapo !
Laurent lui fut reconnaissant de rendre son crime décent, encore qu'il eût préféré le silence. Il goûta toutefois la petite vague de brève admiration que cela suscita. Une fille un peu ramassée mais au doux regard de bonne vache lui demanda s'il avait été à Buchenwald.
- Quelque part par là ! dit Laurent.
P. 110 & 111
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L'important dans la vie, c'est de savoir récupérer. Celui qui supprime ses hivers ne connaît pas de printemps
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Page 250
« Non, dit Bertod, la guerre n’est pas finie ! La guerre contre le mal, la guerre contre la démence, contre l’immoralité. Nous avons lutté pour un idéal de paix et de justice. Et nous n’avons trouvé ni la paix, ni la justice ! »
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Non, dit Bretod, la guerre n'est pas finie ! La guerre contre le mal, la guerre contre le démence, contre l'immoralité. Nous avons lutté pour un idéal de paix et de justice. Et nous n'avons trouvé ni la paix, ni la justice !
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- Écoute, mon gars, et retiens bien mes paroles. Il y a sur la route des limaces et des clous. Nous écrasons les limaces et nous crevons sur les clous. C'est l'histoire même de la vie en société. Doit-on transformer les limaces en clous, ou les clous en limaces ? Telle est la grande question !
P. 22 & 23
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Locronan et l'aiguille du Brévent des colis étaient entassés derrière un comptoir bas mais Laurent eut beau demander deux fois « Y a quelqu'un ? », personne ne se montra. Il ressortit, déçu, ayant pris soin de noter « 17 h. 18» sur un bout de carton qui traînait dans sa poche. Il n'était que 9 h. 20. Qu'allait-il faire pour tuer ces huit heures ? Du crottin de cheval, sur la place de la gare, attirait les grosses mouches et répandait une forte odeur. De l'autre côté, le Café de la Gare minable et décoloré attendait l'heure des trains pour se réveiller. Laurent y entra et fut d'abord un peu suffoqué par une odeur de vieille vinasse et de serpillière mal rincée. Il se vit dans une glace au tain rongé et se trouva mauvaise mine. M'sieu vint lui dire une petite femme basse, enceinte de huit mois, pas peignée et sans mollets. Vous avez du vin blanc ? Du rouge dit la femme. Vous voulez un canon ? J'ai soif dit Laurent, engageant. La femme le regarda, méfiante, et disparut dans un bruit claqué de sandalettes. Des mouches, les mêmes que celles de la gare et du crottin, pompaient les tables mal essuyées. Un tableau pendait, avec l'horaire des cars. Une affiche verte indiquait un grand bal à la salle des fêtes, à l'occasion de la Saint-Jean. Laurent s'était assis et regardait par la porte. Tout près, sans les voir, on entendait glousser des poules. La femme revint, posa un verre sur la table et le remplit sans dire un mot. Beau temps dit Laurent. On a eu assez de pluie dit la femme. Le train de Paris est bien à 17 h. 18 ? Celui qui en vient c'est à quatre heures et demie, dit la femme. Celui qui y va, c'est à cinq heures et quart Laurent voulait parler. Et vous ne savez pas à quelle heure on arrive ? Demain matin dit la femme. A la bonne mienne dit Laurent. Il but une gorgée, voulut reprendre la conversation, mais la femme avait disparu. Alors il se dit ce que je vais me barber Huit heures à attendre le train Et puis à la réflexion il se demanda Et après ?
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