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Critique de MadameTapioca


« Quiconque arrive au pouvoir ne songe plus qu'à consolider sa position; c'est un fait reconnu. Sous prétexte de réalisme, il fait appel aux habiles et compose avec les puissants, suivant le précepte de la fin qui justifie les moyens... C'est ainsi qu'à vivre au milieu des loups, le plus sincère militant devenu ministre, ou conseiller (...) gagne, vite en force ce qu'il perd en pénétration, perd vite en générosité ce qu'il gagne en subtilité. Il se transforme doucement en machine de guerre, c'est inéluctable. Il perd ainsi rapidement le contact avec la réalité nébuleuse et vivante du commun. Il devient bourgeois, avec un équilibre, une doctrine, des slogans et des sorties de secours. »

Avec une citation comme ça, je ne pense pas utile de rédiger une chronique. Il y a ceux à qui cet extrait parlera, ceux qui seront curieux d'en savoir plus et ceux que cela laissera froid. Je ne m'adresse pas à ces derniers; nous nous retrouverons sur d'autres livres. Aux autres, je crie « Lisez Jean Meckert ! (bordel) ».

Historique et romanesque, ce roman se déroule deux ans après la Libération. Une Libération au goût amer pour certains résistants qui constatent qu'il reste encore beaucoup de gens impunis pour leurs agissements durant l'Occupation.
Jusqu'à quand doit-on continuer la lutte ? Faut-il faire des concessions ? Peux t'on tuer au nom du bien ? Est-ce que la justice existe ? Ne comptez pas sur Meckert pour vous apportez les réponses.

Un roman d'une force noire absolue et un final assourdissant.
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