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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Zoé et Thomas ont perdu leur fils de 4 ans, noyé ou enlevé, on l'ignore. Nous sommes en 2030, les Etats Unis sont en pleine guerre civile et le Canada est devenu terre d'exil où chacun se bat pour sa survie. La rivière est toute-puissante et violente, elle console aussi parfois. Elle est refuge et pour certains qui ont trop souffert, lourde de mille secrets. Au-delà du couple déchiré par la perte de l'enfant, il y a une terre qui ne veut plus être bienveillante et des humains qui ne trouvent plus la paix. On ajoute à cela des légendes indiennes, une sensibilité à fleur de peau, et cela fait un roman singulier qui surprend son lecteur.
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Depuis son arrivée en Mai 2021 dans le paysage littéraire, les éditions Dalva mettent en avant les plumes féminines françaises et étrangères, nous offrant des romans bien ancrés dans notre société avec parfois une relation particulière avec la nature, où les femmes mènent différents combats afin de changer le monde, de le comprendre tout en nous faisant rêver.

À lui seul, l'enfant rivière, possède toutes ces qualités. Il nous raconte les combats d'une femme, dans un environnement devenu hostile, en quête de son identité et de l'enfant disparu, son enfant qui avait fait d'elle une mère.

À travers le magnifique portrait de Zoé, Isabelle Amonou, l'auteure, nous offre un roman bouleversant nous emportant dans un futur proche, chaotique où le changement climatique a poursuivi ses ravages entraînant une migration planétaire et de nouvelles luttes pour survivre. C'est dans cette ambiance perturbée que l'on fait connaissance avec Zoé et Thomas, une femme et un homme qui se sont tant aimés jusqu'à la perte du fruit de leur amour.

De ses racines autochtones, Zoé garde cet esprit de combat et de liberté. Comme ses ancêtres avant elle, elle reprendra la chasse pour sa survie mais aussi avec l'espoir de retrouver son enfant et de comprendre son passé familial.

Alliant suspens et quête identitaire, l'auteure fait une entrée remarquable et mérite absolument sa place dans cette formidable maison d'éditions.

Moi la féministe, la rebelle, mère célibatante, amoureuse des belles plumes, passionnée par toutes les histoires des peuples autochtones, toujours prête à défendre la veuve et l'orphelin, je ne pouvais que succomber au charme incontestable de l'enfant rivière, et vous encourager à votre tour à découvrir ce formidable roman.

C'est mon premier coup de coeur de l'année littéraire 2023, mais pas le premier de cette maison d'éditions Dalva.
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J'ai lu en quelques jours ce fabuleux roman.
Il m'a fallu un temps de répit avant d'écrire mon ressenti tant j'ai été pris à la gorge par l'écriture d'Isabelle Amonou, son rythme saccadé et ses nombreux retours en arrière.

L'autrice nous propose un texte d'anticipation. En 2030, au Canada, dans une ambiance de fin du monde, sous les orages et les tempêtes, alors que les eaux montent et tous les pays souffrent, chacun tente de s'en sortir comme il peut.
En bordure de la rivière des Ouataouais, quelques années auparavant, Nathan, l'enfant de Zoé et Thomas, a échappé à leur vigilance, disparaissant sans que l'on retrouve sa trace ou son corps. Dans ce chaos, les migrants qui arrivent au Canada sont les Américains des Etats-Unis (idée lumineuse) qui tentent de s'intégrer et sont chassés par les autorités. Se mêle à cette histoire douloureuse, la grande histoire des indiens du Canada et la manière tout aussi abjecte dont ils ont été traités.
Zoé ne croit pas en la mort de Nathan, elle le cherche notamment parmi les enfants-migrants qui peuplent la forêt et pillent, sans foi ni loi, les autochtones. Thomas, lui, a fui depuis longtemps, il vit en France. Mais, le décès de son père l'oblige à revenir et il ne peut s'empêcher de revoir Zoé, cette femme qu'il a tant aimée.

Quel morceau de bravoure !
Le texte est haletant de bout en bout, bien construit, sans manichéisme, sans fioriture. L'écriture est nerveuse, le style vif et direct. On comprend, peu à peu, par des flash-backs successifs, d'où pouvait venir le malaise du couple de Zoé et Thomas, leur déchirure.
Le livre se lit d'une traite, presque en apnée, tellement l'histoire est puissante, riche, et le déroulement impitoyable.

« L'enfant rivière » est-il parmi les enfants de la forêt ? Que cherche à réparer Zoé ? Quel fil ténu retient Thomas à cette terre de malheur ? Où vont tous ces gens dans ce monde déboussolé ? Reste-t-il une part humaine dans le coeur des survivants ?

Un grand roman.
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Zoé et Thomas sont un couple de Canadiens qui vivent séparés à la suite de la disparition, non élucidée, de leur fils Nathan six ans auparavant. Dans le récit nous sommes dans un futur proche ou les États-Unis se sont effondrés générant des vagues de réfugiés que le Canada déporte vers l'état de l'Alaska. Zoé a un lourd passé familial compliqué par les origines indiennes de sa mère. Une trame bien « fichue » qui nous tient en haleine tout le long du livre.
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Nathan. Mes parents m'ont appelé ainsi. Je suis le personnage principal de l'enfant rivière mais ma mère l'est encore plus. Je n'existe pas et pourtant grâce à ce livre j'ai cette chair qui me colle à la peau tant l'autrice a réussi à décrire mon histoire avec talent et maîtrise. J'avais un peu plus de trois ans quand je les ai perdus de vue. En ce moment même, ils doivent penser que je suis mort noyé dans la rivière des Outaouais. À vrai dire, ne comptez pas sur moi pour vous dire si je suis une illusion ou encore en vie quelque part, laissez Isabelle Amonou vous raconter cette histoire. Suis-je au fond de cette rivière que l'Homme ne respecte plus depuis des années ou bien suis-je entouré d'une nouvelle famille ? J'ai lu son roman qui parle avec justesse de mes parents Zoé et Thomas, qui me sont étrangers et qui se sont rejetés la responsabilité de ma disparition l'un sur l'autre. Un moment d'inattention et un écosystème familial s'effondre. J'ai senti les choses comme ma mère. Je présageais qu'ils allaient se déchirer dans un silence assourdissant pendant de nombreuses années.

Je me suis interrogé sur la nécessité de m'avoir crée, alors même que le monde s'effondre en 2030, alors que les villes françaises sont inondées, que les canadiennes sont en proie aux tornades et aux tempêtes. Que le dérèglement climatique n'est plus une utopie mais bien une réalité aux conséquences dévastatrices. Que la crise migratoire et l'érection de murs entre l'Alaska, le Canada et les États-Unis, creusent les inégalités et l'éloignement des peuples. Pourquoi Isabelle Amonou s'est-elle intéressée à mon destin ? Peut-être parce qu'elle a le sens du rythme et un immense pouvoir de suggestion. Peut-être parce que je ne suis qu'un décor pour évoquer l'urgence de notre monde ou pour que revivent l'histoire d'amour de mes géniteurs. J'aime la façon dont elle a su raconter mon environnement sans jamais qu'il devienne un polar ou une dystopie totale.

J'ai bien vu comment ma mère chassait dans les bois mais je ne sais pas encore si j'ai hérité d'elle pour cette faculté à faire corps avec la nature et les éléments. Je ne sais pas si tu as été une bonne mère ou non mais on avait bien ri dans ce canoë même si tu aurais pu me perdre déjà à ce moment-là. Je ne sais pas non plus qui je suis réellement tant les frontières linguistiques et identitaires se sont entremêlées avec désarroi. Que serait devenue ma vie si les êtres vivants autour de moi, m'avaient surveillé correctement ? Serions-nous une famille quelconque qui prendrait le thé le dimanche après-midi en jouant à un jeu de société ? Dans ce monde qui s'effondre, aurais-je eu envie plus tard de faire un enfant et de perpétuer la lignée si bancale de notre famille ? Celle qui alternait les coups, les désastres, les sévices ou qui ne croyait plus en un bonheur simple.

J'ai aimé qu'Isabelle Amonou respecte mes ancêtres autochtones en s'y intéressant de près dans ses recherches. Qu'elle raconte que l'enfermement des enfants et leur assimilation n'est pas sans rappeler le scandales des pensionnats où l'on souhaitait tuer l'Indien. Jamais je n'ai vu de manichéisme dans sa manière d'aborder ces thématiques. Maman était peu prudente, papa l'était beaucoup trop. Il aurait été judicieux de faire l'éloge de la nuance. Je me rappelle de l'indien qui allait au marché, j'en faisais des cauchemars quand Maman la récitait. Cette dernière préférait le printemps qui annonçait la douceur de l'été. Je la revois en train de chasser on ne sait quoi (c'est un secret que je ne peux révéler), fière et droite pensant que je ne la vois pas m'épier. Je te vois Maman, viens me chercher. Fucking mother.

Quand j'ai lu mon histoire sur ce papier si blanc, j'ai pensé à Mamie Camille et ses tableaux au douloureux secret (296), à Papy Martin qui a eu ce qu'il méritait. J'ai pensé à tous ces jeunes isolés qui n'ont plus rien à perdre et qu'on devrait plaindre davantage au lieu de les stigmatiser.
Mes chers parents, je ne vous en veux pas. Remerciez Isabelle Amonou.

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Plonger dans ce roman d'Isabelle Amonou—qui n'est, en réalité, pas tout à fait le premier--, c'est s'offrir un voyage sur le fil de plusieurs frontières mêlées, comme le sont les racines des hommes et des femmes de là-bas. Là-bas, c'est au bord de territoires immenses, un morceau d'Amérique où l'on parle Français, des terres sauvages, civilisées autrefois par des êtres sans âme dont la foi faisait loi, colonisées quelque part entre le temps d'aujourd'hui et celui qui s'annonce par une jeunesse laissée en friche, livrée à ses instincts les plus cruels, à ses impératifs de survie quelle qu'en soit la manière, poussée hors de son écrasant pays par une guerre civile devenue inévitable. Sur cette parcelle de terre à l'âme oubliée, vivait il y a peu une famille presque normale, avec le père, Tom, la mère, Zoé, et leur petit garçon, Nathan. Et, au milieu, coulait une rivière. Lorsque Nathan disparaît, c'est tout un édifice qui semble se dissoudre dans ses eaux tumultueuses, à la puissance impassible et aveugle, pour laisser remonter à la surface des vérités trop longtemps enfouies.
Forte de sa riche expérience d'autrice de romans noirs, Isabelle Amonou nous offre, avec L'enfant rivière, un texte à l'équilibre mûri et subtile, suivant son cours entre force et délicatesse, construit tout en habilité et nuances pour guider notre réflexion autant que notre sensibilité dans les méandres de cette histoire passionnante qui ne cesse de soulever de nouvelles interrogations. C'est le coeur serré mais l'intérêt toujours en éveil que l'on suit cette plume assurée et très belle sur les traces de ces nouveaux Enfants Perdus, en espérant tout bas « Never this Land !»

Lien : https://magali.bertrand@neuf..
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Nathan a disparu, son corps n'a pas été retrouvé, ses parents Zoé et Thomas se sont séparés quelques mois plus tard.
A l'occasion de la mort de son père,Thomas revient au Canada, près de la rivière des Outaouais où s'est produit le drame.
Premier roman très réussi, qui traite de nombreux thèmes, l'enfance et la maltraitance familiale, les enfermements des autochtones dans des pensionnats et les sévices associés, le réchauffement climatique, l'exil et les courants migratoires qui en résultent.
Une lecture captivante.
#68premieresfois#sélection2024#
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Après la déconvenue d'avec « Tout le bleu du ciel » de Mélissa Da Costa, quel bonheur de lire ce livre!!!!!
Quelle plume!
Quel rythme!
Quelle atmosphère !
L'histoire est originale et prenante dès les premiers mots, et l'autrice ne lâche pas le lecteur jusqu'à la dernière page!
Le style est beau et simple, sans inutile fioriture, ça « sonne juste » et ça rend la lecture très agréable!
Je vous le conseille car je l'ai adoré et j'ai passé un excellent moment de lecture!!!
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Disparition d'enfant sur fond de guerre climatique
2030, Amérique du Nord.
Le dérèglement climatique est tel qu'il a déclenché aux Etats-Unis un conflit sans précédent. Un nombre incalculable de personnes tentent de fuir au Canada où la situation n'est guère meilleure.
Des hordes d'enfants s'organisent pour vivre cachés dans les bois. Ils sont armés, dangereux.
Et parmi eux vit peut-être Nathan, une dizaine d'années, qui a disparu 6 ans auparavant.
En tout cas c'est ce que croit sa mère Zoé et c'est ce que ne veut absolument plus croire son père Thomas qui pense avoir réussi à tourner la page en allant vivre à Paris. Mais ça c'était avant son retour au pays à l'occasion du décès de son père, avant que sa route ne croise à nouveau celle de son ancienne compagne Zoé. Zoé, l'amour de sa vie, mais dont le comportement le dépasse.
Ce roman est extrêmement rythmé. L'auteure prend le temps tout d'abord de nous présenter les personnages dans leur complexité, leur histoire commune mais aussi leurs blessures profondes.
Et puis tout s'accélère, tout bascule, violemment… mais je n'en dirais pas plus. Alors même si j'ai trouvé quelques minuscules défauts au roman, je vous le recommande chaudement pour la multiplicité et richesse des sujets abordés et pour cette efficacité dans l'écriture.
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COUP DE COEUR

Gatineau au Canada en 2030.

Tout séparait Zoé et Thomas qui, adolescents, n'habitaient pourtant qu'à trois kms l'un de l'autre. Chez Zoé on parlait français, chez Thomas, anglais, ils étaient séparés par la langue mais aussi par la religion, la culture et la couleur de peau car Zoé était indienne par sa mère qui appartenait à un peuple autochtone, les Algonquins. Quand leur fils Nathan est né, ils se sont opposés dans leur vision de l'éducation de leur enfant, Zoé était incapable de mettre des limites à son fils, considérait que Thomas imaginait des dangers partout, qu'il avait hérité de l'anxiété de ses parents, c'était une femme qui avait toujours été étrange et inquiétante. Elevée au sein d'une famille également inquiétante avec un père violent et toxique, une mère dépressive et alcoolique, Zoé aimait flirter avec le danger. Une famille bizarre en qui Thomas n'avait nullement confiance pour veiller sur Nathan.

En 2030 Thomas qui vit désormais à Paris revient au Canada pour l'enterrement de son père. Il a quitté le Canada six ans plus tôt après la disparition de son fils Nathan, en mai 2024. Nathan allait avoir quatre ans, il était sous la surveillance de sa mère Zoé occupée à peindre la coque d'un bateau dans la marina construite par son père au bord de la rivière des Outaouais au milieu de laquelle passe la démarcation entre le Québec et l'Ontario. Malgré les recherches, on n'a jamais retrouvé le corps du petit garçon. Noyé ? Perdu ? Enlevé ? le couple n'a pas survécu à ce drame, pour Thomas son fils a disparu à cause de la négligence de Zoé "ils n'avaient pas partagé leur souffrance, ils se l'étaient renvoyée."

En 2030, au retour de Thomas à Montréal, Zoe vit seule entre la rivière qui déborde régulièrement et un camp de migrants. En effet, une guerre civile aux États-Unis a engendré des vagues de migrations avec des enfants perdus, des mineurs isolés par milliers. Zoé les capture dans les bois pour les livrer aux autorités. Un mur a été érigé entre le Canada et l'Alaska où les autorités projettent de cantonner les réfugiés des États-Unis. Tornades dévastatrices, tempêtes, inondations et canicule sont le quotidien du monde de cette époque.

Un texte très romanesque qui aborde de nombreux thèmes très forts. Histoire de la quête et du combat d'une mère pour qui son fils disparu à l'âge de 3 ans et demi ne peut pas être mort et se cache parmi les migrants, histoire d'un instinct maternel plus fort que tout, histoire de liens parents-enfants qui ont du mal à se construire à l'image de ceux entre Camille et Zoé. Comment Zoé pouvait-elle protéger son fils alors que sa propre mère ne l'avait jamais protégée et que son propre père l'avait ravagée ?
Le lieu et l'époque sont des personnages à part entière. La forêt canadienne, le chalet au bord de la marina, une nature de toute beauté même si elle est hostile et dangereuse, même si elle subit d'affreux outrages. Un fond dystopique très noir et très réaliste qui dépeint un monde futur chaotique. Les personnages sont tous très bien incarnés, Thomas, un père qui tente de maitriser sa douleur et son remords, Zoé un personnage complexe et passionnant, Camille une femme bouleversante au destin poignant, Michel et Fred, amis fidèles, les hordes d'enfants sauvages, sans oublier Pamela et Kid...
Le sort des enfants migrants déplacés en Alaska en 2030 résonne avec celui des enfants indiens arrachés à leurs parents et à leur réserve des décennies plus tôt pour être placés dans des pensionnats, comme cela a été le cas pour la mère de Zoé. Dans un objectif d'assimilation à la bonne société canadienne ils ont été contraints de renier leur culture. Une politique d'assimilation des indiens qui a causé des dommages irréversibles à la culture, à la langue et au patrimoine autochtones, les conséquences sur Camille sont très bien analysées par l'auteure, elle restera incapable de raconter, de témoigner autrement que par ses peintures et incapable d'établir une relation avec ses enfants. Ce lien entre le passé et un futur qui n'est pas si éloigné de notre présent est particulièrement saisissant.
Une construction efficace, une ambiance très prenante, un suspense parfaitement entretenu et une fin qui ne m'a pas déçue. Un roman sombre qui contient des lueurs de lumière, d'espoir et d'humanité, il y a de la folie, de la sauvagerie dans ce roman mais aussi de l'amour, du pardon.
Une magnifique couverture qui reflète très bien l'histoire, la scission entre Zoé et Tom, la scission entre canadiens et peuples autochtones, la rivière scission entre le Québec et l'Ontario, la scission par la langue, la culture...
Un roman qui bouscule mais qu'il m'a été impossible de lâcher. Un roman aussi profond que puissant dont j'imagine aisément une adaptation cinématographique.

Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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