Mais dans le cas de l'alpinisme, bien souvent l'expérience décisive est celle de la première course ou de la première escalade vécue comme un véritable basculement dans l'existence.
La découverte de la montagne n'est pas toujours celle de l'alpinisme. On peut avoir connu les plaisirs et les beautés du milieu montagnard sans pour autant en avoir affronté les dangers comme le fait l'alpiniste qui s'engage corps et âme dans une course d'altitude.
La dimension mentale et spirituelle joue un rôle important dans la recherche de la victoire ou du dépassement personnel.
Pour certains alpinistes, l'alpinisme est un art de vivre, une manière de philosophie, et donc une démarche qui les dispense de chercher à comprendre ce qui les anime.
L'alpinisme étant une extravagance, voire pour certains une pure folie, le placer à la lumière de la sagesse ne peut qu'aider l'alpiniste à mieux le comprendre pour en faire une pratique plus équilibrée.
L'alpinisme est une grande et belle manière de vivre.
La dangerosité inhérente à la pratique de la montagne ramène ainsi à la vieille question des motivations de l'alpiniste, que continuent de poser ceux qui ne pratiquent pas les sports d'altitude.
Les dangers objectifs de la verticalité ne disparaîtront pas, la pente expose à la chute, et la moindre erreur technique peut être lourdement sanctionnée.
Quelle que soit la façon dont on l'aborde et la gravit, la montagne sera toujours un milieu dangereux.
Ce qui fait des alpinistes ou des marins des êtres à part, c'est la technique, au sens premier du terme : art et métier.