Alors ce n’est plus qu’un réflexe de survie. Je me lève à moitié. Ils ne tirent pas. Je me lève complètement et je crie au pilote allongé derrière moi de courir , mais il me regarde hagard. Il est tétanisé.
Je le relève avec une force que je ne me connais pas, j’accroche ses mains à une sangle de mon gilet et je cours vers la sortie du réceptacle, 300 m, dans le sens de la descente. J’accélère, je sens mon compagnon d’infortune qui suit mécaniquement mes mouvements. Je le tire vers’ l’avant , j’essaie de m’accrocher jusqu’au tournant . Ma tête bourdonne, mes tempes bouillonnent , mes yeux se voilent , le tournant est tout proche , ma bouche est sèche, une branche casse comme un coup de feu...