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Critique de BazaR


Je me demande si je ne vais pas décider que Poul Anderson est mon auteur préféré, tous genres confondus.
Dans le Chant du Barde, Jean-Daniel Brèque a réuni la crème des nouvelles/novellas hors cycle – donc hors Patrouille du Temps, Hanse Galactique et autres Flandry – de l'auteur. Un petit paquet d'entre elles a obtenu le prix Hugo. Et c'est un pur concentré de bonheur.

On retrouve, tissés au sein de merveilleux récits profondément addictifs, la passion de l'auteur pour les mythes – fondements indispensables à toute civilisation humaine – autant que pour le rationalisme et la science, et son amour du libre-arbitre qu'il place largement devant l'ordre et la sécurité imposés par un gouvernement, que la volonté de ce dernier soit louable ou pas.

Poul Anderson mêle avec maestria l'histoire personnelle de personnages aussi charismatiques que Manse Everard, le conflit géopolitique et le mouvement lent de la nature qui sert de décor aux gesticulations de l'humanité. Parmi toutes ces perles, j'ai tout de même mes préférées :

• Long cours : un contexte typé Ténébreuse de M.Z. Bradley, avec ces descendants d'un crash spatial qui ont recréé des civilisations et ont tout oublié de leurs origines. Un récit à la Bougainville sentant la flibuste et les conquistadores. Un artefact du passé centre de toutes les attentions, le tout sous la lumière d'une magnifique géante gazeuse.

• Pas de trêve avec les rois : peut-être ma nouvelle préférée. Une guerre civile dans les États Pacifique 300 ans après la Bombe. La volonté de recréer l'unité mais imposée par un impérialisme sournois et « étranger » qui fait balancer ses tenants dans le mauvais camp (pour Poul).

• le partage de la chair : sur une planète, le meurtre abominable d'un explorateur scientifique par un autochtone cache un secret qui touche à l'écologie de ce monde. A rapprocher de la Voix des Morts d'Orson Scott Card. Mince, c'est peut-être celle-ci ma nouvelle préférée.

La reine de l'air et des ténèbres : Quand les mythes humains sont utilisés pour tenir ces derniers à distance des… autres. Une scientifique à la recherche de son enfant kidnappé. Un Sherlock qui fera les bonnes hypothèses pourtant improbables.

le chant du barde : une réécriture du mythe d'Orphée matinée de défense du libre-arbitre dans un univers contrôlé par un ordinateur qui fait penser à l'Architecte de Matrix.

Et je viens de lister plus de la moitié des récits de ce recueil.
Poul Anderson était un novelliste hors-pair. Ce recueil le prouve s'il en était besoin.
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