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Critique de MaggyM



Je suis morte 5 ou 6 fois avant de parvenir à une fin heureuse. Pour moi, c'est un signe de "qualité" dans un roman-jeu. D'une part, cela veut dire que ce n'est pas trop facile de prendre les bonnes décisions pour arriver au bout, et d'autre part, ça veut dire que c'est suffisamment amusant pour qu'on ait envie de recommencer depuis le début plusieurs fois.

Le lecteur incarne un jeune ado de 14 ans, en croisière dans les Caraïbes avec ses parents, et qui, un beau matin, se réveille sur un bateau presque vide, au milieu d'une mer noire d'encre. Ses compagnons d'infortune sont aussi désorientés que lui. Après avoir trouvé un grimoire, ils doivent réunir quelques objets pour réaliser un sortilège qui leur permettra de réintégrer leur vie. La trame est donc assez classique pour le genre.

Les péripéties ne se succèdent pas au sein de la même trame; les choix faits par le lecteur lui permettant de n'en vivre qu'une par "jour". C'est au gré de mes multiples lectures que j'ai pris connaissance d'une bonne partie d'entre elles (je n'ai pas tout expérimenté puisqu'il semble qu'il y ait 20 fins différentes quand même).

A mon goût, ça manquait d'énigme (une seule par lecture apparemment) et moi, ce que j'aime bien, c'est tenter d'avancer en réfléchissant un peu et pas seulement en faisant des choix arbitraires.

Du côté des personnages, je trouve qu'il y avait un décalage entre la manière dont l'autrice les a décrits et l'impression que j'en avais à la lecture. En effet, à part le personnage incarné par le lecteur, ils sont tous adultes. Et finalement, ça ne se ressent pas à la lecture. Très vite, j'ai eu l'impression que j'étais avec une bande d'ados et c'est quelques éléments comme le rappel de l'existence d'un mari ou d'une carrière de militaire qui me rappelaient "ah oui, ils sont adultes".

Petit bémol avec la version électronique (en format mobi du moins) qui, si c'est le format le plus pratique pour ce type de livre qu'il faut parcourir dans le désordre, ne contient pas les illustrations en bas de page. A certains croisement de l'intrigue, il fallait "ouvrir le livre au hasard et dire combien il y avait de têtes de mort en bas de page" et il n'y avait malheureusement aucune tête de mort sur aucune page. Il aurait soit fallu trouver une alternative à ces croisements pour la version électronique, soit s'assurer que les illustrations étaient bien présentes. C'est un détail, mais c'est dommage.

Malgré tout, c'est resté un lecture qui m'a bien amusée et comme une gamine j'étais toute contente d'être enfin parvenue à une fin heureuse. Il faut dire que je m'étais acharnée parce que je ne voulais pas tricher. Je vais me laisser tenter avec plaisir à l'autre roman à énigme qu'a écrit cette autrice.



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