AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lalahat


La première nouvelle, qui donne son nom au recueil, met en scène un personnage excentrique, Tixander. Son nom lui est tout prédestiné, puisque l'auteur explique qu'il résulte d'une erreur administrative, ses ancêtres s'appelant en vérité Tixandier. Ainsi l'homme se démarque et sort du rang malgré lui.

Instituteur – comme l'a été Jean Anglade, il pratique, à la campagne, une pédagogie peu courante bien qu'elle se rapproche de la méthode Montessori. Tixander est un grand fantaisiste. Il enseigne au plus près de la nature, au grand dam de l'inspecteur pédagogique. Il est intéressant par ailleurs de remarquer qu'à l'époque du récit – les années 20 - Jean Anglade fait déjà état du manque de moyens de l'éducation nationale, sujet brûlant d'actualité...

Tixander est aussi un amoureux transi. La postière en fera une drôle d'expérience. Il est surtout terriblement facétieux, trait de caractère propre à l'auteur lui-même. Quant à son alcoolisme, il dégage une certaine sympathie qui n'a rien de politiquement correct.

Il y a beaucoup d'humour, souvent malicieux, parfois noir, dans ces nouvelles. L'auteur exprime aussi de la tendresse avec de la poésie, dans Les sureaux, alors qu'il parle de sa terre et de l'enfance. Les souvenirs de ses personnages sont les siens, dans Celui qui ferme la porte, on peut le supposer. Il s'en démarque lorsqu'il aborde la question de la religion et des croyances, avec une ironie cinglante, dans le miracle. On notera une image quasi baudelairienne dans le Grand-Père Samuel, où les blés se balancent comme des encensoirs.

L'écriture de Jean Anglade rapporte magnifiquement le monde des gens ordinaires, la douceur et l' âpreté mêlées de la vie à la campagne, l'émotion contenue chez les êtres simples.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}