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Critique de gouelan


Jules Vendange, Auvergnat qui n'aime pas le fromage, ce qui constitue une honte pour sa famille et un déshonneur pour l'Auvergne, hésite entre devenir instituteur ou curé, ne pouvant être paysan. Il choisira le métier d'instituteur.

Mais avant cela, il y a la guerre infâme ; l'horreur des tranchées, les batailles imbéciles menées par des généraux incompétents et insouciants du sort de leurs troupes. C'est la plongée d'une jeunesse pleine d'espoir et de rêves de gloire dans l'enfer de la guerre.

De retour à l'École normale de Clermont-Ferrand , il lui est bien difficile à lui et à ses camardes de subir l'autorité des professeurs. Personne ne peut comprendre leur révolte, leur haine de la guerre, leur dégoût pour les armes. On ne leur fait pas de cadeaux à ces hommes qui se sont sacrifiés pour la patrie.

Ce roman est aussi un portrait de la France d'après-guerre, tout particulièrement l'Auvergne, qui panse ses plaies. le monde paysan et le monde de l'enseignement ont bien évolué !
L'autorité du maître était incontestée, il en profitait parfois en se conduisant en despote. L'épanouissement de l'enfant n'était pas la priorité. Éducation stricte, avec récompenses et sanctions. Ils vivaient dans un monde plus rude que le nôtre. On ne peut pas juger. Autres temps, autres moeurs. L'autorité du maître se substituait parfois à celle du père qui était mort à la guerre. Et, ce maître revenu miraculeusement de la guerre, avait bien du mal à se faire une place, à revenir à la vie normale.

Comme disait la grand-mère de Jules Vendange :
« Il ne faut pas plus de temps pour arriver du premier au dernier de nos jours que pour faire le tour du doigt. »
Et voilà Jules vendange presque arrivé à la fin de ce tour avec sa mémoire faite de plus d'oubli que de souvenirs. Laissant place à la jeune génération :
« À chaque génération, les jeunes ont toujours inventé la liberté, la fraternité, la contestation. »

Merci à la masse critique de Babelio et aux Éditions "Presses de la Cité" pour ce livre.



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