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« Dans l'amphithéâtre, Victor regarde ses collègues s'asseoir. Il est envahi par un sentiment de dégoût. Avant même que sa vie ne commence, il a l'impression de l'avoir déjà ratée. Cela ne vient certainement pas des autres, car les autres, on le comprend un jour, doivent toujours être mis hors de cause. Comment il dit ça Wittgenstein ? « Si vous êtes mécontents des autres, alors c'est vous qui devez changer. »

Victor, à peine trentenaire, est un professeur de philosophie parisien qui, poussé par un désir d'être utile, décide d'enseigner une année en lycée. Enfant il a connu la région côtière de Mers et le Tréport dans laquelle il va séjourner. Il n'a pas perdu toutes ses illusions de jeunesse et pense pouvoir faire une différence, même minime, dans la manière dont ses élèves vont appréhender le monde et leur place dans la société.

Tous les déterminismes sociaux ne jouent pourtant pas en faveur de ces adolescents et Victor, qu'il l'accepte ou pas, fait partie d'un système dont ils n'attendent rien. C'est la France des « ronds-points », celle qui souffre, qui est très présente, et bien décrite, dans ce roman. Le parcours de Victor sera mouvementé et il ne parviendra pas à trouver sa place dans cet environnement si différent de celui qu'il a quitté.

Ce que j'ai préféré dans ce roman, ce sont les très belles pages consacrées à la nature, à l'océan et à l'hiver, avec ses pluies incessantes. Les états d'âme de Victor, en revanche, m'ont paru trop envahissants et contradictoires pour être suivis avec beaucoup d'intérêt.

Je remercie les éditions Fayard et NetGalley pour m'avoir permis d'accéder à l'édition numérique de cet ouvrage.
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Victor, enseignant, est muté dans la Somme, au lycée Friville-Escarbotin. Il va alors s'ensuivre une longue introspection de la part de Victor, qui semble totalement blasé. Il va se livrer, d'un oeil des plus critiques, à une analyse acerbe des différences entre Paris et le reste de la France.

Je dois avouer avoir eu beaucoup de mal avec ce roman, n'ayant pas su en apprécier à sa juste valeur les réflexions qui parsèment le texte. Il faut dire que j'ai eu un réel problème avec le protagoniste, que j'ai trouvé totalement déprimant et blasé. Je n'ai pas pu accrocher à son histoire, tant il y avait des moments de flottement dans ses réactions.

Ce qui relève sans aucun doute la qualité de ce roman, ce sont les réflexions pertinentes auxquelles va se livrer l'auteur au travers du regard de Victor. Mais je les ai trouvées bien trop nombreuses, venant ainsi desservir le côté romancé de l'histoire. C'est bien trop contemplatif et il y avait sans doute matière à mieux exploiter le quotidien de ce personnage principal au sein de ce lycée.

La plume de l'auteur est parfaite. D'une grande fluidité, les pages ont défilé. le style est élégant et le phrasé empli de sonorités. C'est un tout premier roman et il y a un talent sous-jacent évident.

Un roman que j'ai peut-être trouvé trop contemplatif et un protagoniste pour lequel j'ai eu peu de sympathie m'ont empêchée sans aucune doute de m'immerger en totalité dans ce récit. Malgré tout, l'écriture très belle et les réflexions interessantes viennent relever le tout.
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Ce roman nous fais suivre, Victor, un enseignant muté dans la Somme, au lycée Friville-Escarbotin. Ce personnage est plein de paradoxes, de désirs et de colère et partage avec nous ses réflexion sur le métier de prof et de leur impuissance de changer les trajectoires de jeunes si éloignée de lui...Son regard sur cette France d'en bas où le rêve d'un prof est celui de changer quelque chose et d'établir un devenir ensemble s'épuise sur la distance si compliquée à réduire les inégalités. Pour un premier roman, l'écriture est précise, efficace et musicale. On voudrait, tout comme l'auteur que ce récit permette à tous ses personnages de trouver leur juste place au sein de la société.
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Voilà un premier roman étrange, que j'ai d'abord cru vouloir refermer avant de m'y trouver plongé, sans pouvoir me départir d'une forme de distance de lecture...

Victor est un jeune professeur agrégé de philosophie, né dans une certaine bourgeoisie alsacienne puis passé par la formation classique parisienne. Il prend ses fonctions dans un lycée polyvalent picard, découvrant autant son métier qu'une autre province, celle des ronds-points et des zones commerciales, le temps d'une année scolaire entre observation sociologique méprisante et retour en lui-même - à la recherche des fondements de sa culpabilité ontologique.

Certes, il y a dans ces pages une forme de raillerie parfois facile, atavisme du « parisien » qui, justement, ne l'a été que le temps d'une grande école et fait marche arrière en se débattant entre son histoire au long cours, la fenêtre qui se referme et la personnalité qu'il doit se construire. Alors ce roman dévoile une nouvelle clef : le narrateur n'épargne pas Victor ! Son mépris est d'abord tourné contre lui-même, qui ne parvient pas à s'ouvrir, arpente les villages pour y trouver géographiquement une attache, échange sans s'investir... Victor cherche sa place, celle que le métier d'enseignant ne confère plus : ce roman n'est que miroirs dans lesquels il se projette, nombriliste et caricatural, mais parfois attachant.

Il aurait pu l'être davantage encore, équilibrant l'expression d'une rage - plus personnelle ? plus introspective ? - qui ne fait qu'affleurer et semble donc, à certains chapitres, un peu vaine.
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Ce qu'il aurait fallu dire est l'expérience tout au long d'une année scolaire d'un trentenaire qui choisit de venir enseigner la philosophie dans une région défavorisée du nord de la France. le thème est intéressant et l'auteur, lui aussi professeur de philosophie, se base certainement sur son expérience. Il pleut tout le temps dans ce nord, (sauf dans les toutes dernières pages). Les hommes portent des jogging, boivent, chassent, ils travaillent à l'usine ou à Intermarché quand ils ne sont pas chômeurs. Les femmes sont inexistantes et les élèves pas vraiment intéressés par les études mais prédestinés au chômage. Beaucoup de clichés! Pas flatteur pour les habitants des petites villes décrites! Et facile d'accuser la société de tous les maux de la France profonde quand on reste spectateur.
Si j'admets qu'il doit être très difficile d'intéresser des jeunes sans idéal à cette matière je ne pense pas qu'un enseignant aussi déprimant que Victor soit le mieux à même pour leur ouvrir l'esprit. L'enseignement de la philosophie et moi ce n'est déjà pas une belle histoire d'amour mais ce roman ne va pas nous raccorder! En bref je me suis plutôt ennuyée mais ce n'est que le ressenti d'une non-philosophe.
#Cequilauraitfalludire #NetGalleyFrance
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Le bobo donneur de leçon découvre le "réel" et la France périphérique. Il n'est jamais trop tard et cette confrontation est toujours salvatrice. Cela lui permettra sûrement de reconsidérer ses leçons de morale lorsqu'il retournera parmi son entre soi de la bourgeoisie gauchiste urbaine.
Le roman s'inscrit dans une longue traduction du clivage France urbaine France périphérique. J'ai pensé bien sûr aux Lisières. On peut être un peu agacé par sa candeur et son étonnement devant cette France ; l'impression qu'il découvre ce qui est connu déjà pour beaucoup. Mais son propos semble authentique, son introspection réelle. L'écriture est très belle avec beaucoup de formules qui font mouche !
J'ai donc beaucoup aimé ce roman, très mélancolique, les limaces thuyas et éoliennes qui l'obsèdent et font sourire. Un vrai regard artistique, certes un peu condescendant, de ce territoire.
Un écrivain à suivre !
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Un roman dont le personnage principal, Victor, - ça ne s'invente pas - arrive au lycée de Friville-Escarbotin pour y enseigner la philosophie, plein de clichés, poursuit son année en s'attachant à illustrer chacun de ses clichés, et repart avec les mêmes clichés. Un roman, donc, plein de clichés. le récit, qui eût pu être celui d'une quête, ou d'un échec, ne l'est pas car, on le comprend progressivement, le personnage ne cherche pas à s'adapter et n'éprouve aucune empathie pour ses élèves mêmes. Au lieu de jouer des contradictions et des paradoxes pour en extraire une forme de beauté énigmatique, le romancier nous offre un texte superficiel et sans profondeur. On lui reconnaîtra une certaine sensibilité qui nous empêche de le condamner, surtout qu'on ne peut que constater sa souffrance - souffrance du bobo qui se revendique comme tel, ce qui est assez habile pour susciter un tant soi peu de compassion mais pas suffisant pour se laisser convaincre.
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Que dire… Ce livre écrit par un mécréant bobo de la sphère parisienne se retrouvant dans le vrai monde, et le décriant de tant de façons si immondes et infondées qu'elles ne méritent même pas d'être citées. Ce beau pays qu'est la Picardie, racine de tant d'histoire, des gaulois et pas des tarlouzes parisiennes avec un anus aussi écartelé qu'un poteau de corner… La France, ma France est cette campagne et non pas celle que vous croyez connaître. Commencez par arrêter de vous croire supérieur alors que nous savons très bien que la région du Divin Pain-Paté n'est peut être pas la plus intelligente, mais au moins on est pas des pd.

Cordialement,
GIROULE Olivier
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Sur le papier, ce roman avait tout pour me plaire. Un professeur homosexuel qui a fait toutes ses études à Paris retourne en province après une affectation dans un lycée local.

Malheureusement, l'intrigue s'arrête là. Alexis Anne-Braun décrit bien "la France des ronds points", c'est vrai, mais son regard condescendant de Parisien dédaigneux m'a profondément dérangé. Bien sûr, s'il s'était simplement agi du point de vue du narrateur pour raconter une histoire et remettre en question sa vision de la France rurale, j'aurais marché. Hélas, il n'y a pas d'intrigue, aucune introspection et remise en question du narrateur (auteur ?).

Après le premier tiers, j'ai baissé les bras. Dommage...
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Victor est nommé professeur de philosophie au lycée de Friville-Escarbotin, dans la Somme.

Parisien d'adoption parce qu'il a réussi à s'extraire de la province dans laquelle il a grandi, il retrouve avec difficulté ce qui constitue un grand nombre de petites villes de France désoeuvrées.

J'ai beaucoup aimé ce roman doux-amer. Peut-être parce que je connais bien ce petit coin de France. Peut-être parce que j'aime les livres dans lesquels il ne se passe rien.

A lire dans un PMU face à la mer.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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