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Critique de sylviedoc


j'ai terminé ce livre il y a déjà une dizaine de jours, mais voilà, on procrastine, et on se retrouve à la veille de devoir absolument le rapporter à la médiathèque sous peine de voir débarquer sur mon paillasson la dizaine de personnes qui l'ont réservé, la bave aux lèvres, écumant de rage parce que je fais de la rétention, prêts à renverser ma bibliothèque pour le trouver plus vite et ...stooooppp ! je m'égare, pardon, c'est lundi soir et le journée fut longue.
Soyons efficace, et venons-en à mon ressenti sur ce quatrième opus d'Amélie Antoine à mon actif.

Comme beaucoup d'autres lecteurs, j'avais eu un gros coup de coeur pour "Raisons obscures", roman par lequel j'ai découvert l'auteure. Difficile ensuite de retrouver le même enthousiasme même si pour l'instant je n'ai été déçue par aucun des suivants. Par contre, j'avais lu "Raisons obscures " presque d'une traite, alors qu'ici malheureusement ma lecture fût hachée en multiples fragments avant de m'endormir, ce qui arrivait parfois au bout de 10 pages tant je suis crevée en ce moment. Vous conviendrez que ce ne sont pas des conditions idéales pour apprécier un livre, si bon et passionnant soit-il. Et "Le jour où" est sans conteste un bon roman, avec des personnages attachants, même si parfois un peu attachiants !

je vous les présente : d'abord on rencontre Benjamin qui est au parc d'attraction avec son neveu d'une dizaine d'années. Il s'apprête à monter dans le grand huit, mais derrière lui, Tiago, 20 ans, lui lance un regard désespéré, il ne reste qu'une navette pour ce tour, et le jeune homme voudrait tant faire monter dans le manège avec cette petite nana là devant, il a eu un coup de foudre pour elle pendant la longue attente...comme Benjamin est un mec plutôt sympa, il lui cède la nacelle, quitte à attendre encore un peu.
Et une semaine plus tard, on retrouve Benjamin dans un cimetière, complètement déglingué par la culpabilité, regardant de loin une famille qui enterre l'un des siens. C'est là que son chemin va croiser celui d'une jeune femme tout aussi démolie que lui, Rebecca, dont le hobby est de nettoyer des tombes un peu négligées. Ces deux êtres dévastés par des évènements très différents vont bien sûr faire connaissance,et vous vous doutez un peu de la tournure que ça va prendre...

Petit à petit, grâce à des retours en arrière dans la vie de Rebecca, on va comprendre ce qui la mine et lui ôte le goût de la vie, ce fameux "jour où". Et parallèlement on suit l'évolution de la relation entre ces deux écopés, au fil des jours "d'après". D'une situation somme toute basique, Amélie Antoine a su tirer une histoire qui ne peut vous laisser indifférent, grâce à son talent pour développer la psychologie des personnages (à ce propos, le mari de Rebecca, Louis, est une vraie réussite, mais je n'en dirai pas plus !). Franchement, si j'avais été un peu plus en forme, je n'en aurais fait qu'une bouchée, de ce roman, tellement il est prenant ! le seul petit point qui m'a un peu chiffonnée, c'est la valse-hésitation de Rebecca vis-à-vis de Benjamin, j'y rentre ou pas, dans cette relation ? Mais on comprend finalement la raison de ses réticences.

N'attendez pas un roman avec de l'action à cent à l'heure, des rebondissements toutes les dix lignes, non, là on est sur un rythme assez lent, posé, mais non sans surprises, il y en a quand même quelques-unes de gratinées. Ce n'est pas non plus un filgoude comme dit ma pote Nicola, même si on pourrait s'y tromper de prime abord. Au contraire, les situations vécues par les deux héros sont très dures, surtout pour Rebecca, certaines pages pourront peut-être vous faire monter la larmichette. Mais il y a beaucoup d'humanité chez Amélie Antoine, on le ressent fortement dans ses romans. Et ce qui est certain, c'est que je continuerai à découvrir les écrits de cette romancière talentueuse.
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