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Critique de Bazart


Il y a cinq ans, l' extrêmement talentueux mais malheureusement pas assez reconnu médiatiquement- auteur compositeur français -Joseph d'Anvers sortait un très bel album Les Matins Blancs, et à cette occasion, on avait eu le chance d' échanger longuement avec lui

Depuis, Joseph n'a pas forcément chomé, utilisant son immense talent d'écriture pour divers projets mais rien d'aussi marquant et de saisissant que ce disque, du moins avant ce début 2020 avec la parution de "Juste une balle perdue", son deuxième roman paru aux éditions Rivages .

Joseph D'Anvers avait tenté une première incursion dans l'écriture il y a dix ans avec "La nuit ne viendra jamais", polar qui était au départ une commande de l'éditeur "Le Tengo" et qui laissait déjà entrevoir un vrai sens du romanesque en dépit de quelques maladresses de style.

Joseph d'Anvers passe largement la vitesse supérieure avec ce roman qui confirme son penchant pour les univers noirs, avec ces jeunes voyous tentés par de l'argent facile et la belle vie ainsi que son penchant pour les destinées romantiques et tragiques.
Car, sans spoiler la fin-on pourra vous dire que la folle histoire d'amour entre Roman, ce jeune boxeur professionnel qui se remet mal d'une enfance brisé et Ana, magnifique jeune femme au passé foudroyé également; ne finira pas forcément comme un conte de fées.

Joseph d'Anvers nous livre une épopée sanglante et tragique à la Bonnie and clyde, avec une jeunesse attirée par les lumières du luxe, et son intrigue qui se déroule dans les belles résidences de la Riviera, nous fait beaucoup penser à "Déja mort", le film d'Olivier Dahan avec Romain Duris et Zoé Felix en 1998.
A l'instar des héros du film de Dahan, ceux de "Juste une balle perdue"- Ronan, Ana et tous ceux de la bande des " anges"- sont des jeunes gens qui aiment l'ivresse de la fête et qui sont emportés par une vague de plaisirs qu'ils jugulent dans la villa dont le propriétaire, Igor, s'avère être aussi inquiétant que bienveillant avec ces protégés. Igor ordonne aussi à ses anges de faire quelques " missions" pour lui, qui est souvent d'aller voler des toiles de maitre dans les très belles villas des alentours et on se doute que ces missions vont finir par mal tourner.

Entre ces belles séquences entre réalisme noir et onirisme mettant en scène ces anges, Joseph D'Anvers se permet quelques flash backs dans le passé de Ronan où les scènes d'humiliation et de brimades étaient légions..

ON comprend mieux alors la personnalité de Roman et pourquoi sa rencontre avec Ana est pour lui autant salvatrice que dangereuse .


"Il régnait là une atmosphère douce, une ambiance cool et paisible, presque silencieuse qui contrastait avec la furie qu'on venait de quitter. On s'est frayés un chemin entre les corps étendus et ivres et la fille m'a signifié qu'on était arrivés."

Joseph D'Anvers maitrise parfaitement la gamme des émotions de ses personnages, et sait doser son sens du rythme Il nous livre un récit aussi percutant, qu' haletant, qui charrie son lot d' adrénaline et d'émotions.

Bien plus maitrisé que son premier roman, "Juste une balle perdue" est une excellente surprise, qui charrie un imaginaire très cinématographique, d'autant plus si on le lit accompagné de la bande son recommandée par son auteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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