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EAN : 9782743649203
272 pages
Payot et Rivages (08/01/2020)
3.95/5   82 notes
Résumé :
Roman veut devenir boxeur. Il se rêve déjà professionnel lorsqu'il intègre une prestigieuse académie qui fera de lui un champion. Un soir, il rencontre Ana, une jeune fille qui va changer sa vie. Entre drogues, sexe, alcool, amour et délinquance, ces deux écorchés vont s'offrir une parenthèse enchantée. Mais tout tourne très vite au cauchemar. Comme s'il était impossible d'échapper à son destin. Juste une balle perdue raconte cette saison entre paradis et enfer.
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,95

sur 82 notes
C'est une histoire d'amour, celle de Roman et d'Ana. Un amour passion émaillé de fêtes, de folies et d'excès, dans le cadre d'une splendide villa avec vue imprenable sur un destin que l'on croyait impensable. Pouvoir enfin maîtriser sa vie en atteignant des sommets intouchables : gare à la chute, car si le paradis est à portée de main, le sol pourrait bien se dérober sous leurs pieds et les entraîner dans une descente aux enfers inévitable.

Si l'académie de boxe lui a appris à se battre, c'est contre des adversaires calibrés : poids, physique, entraînement, tout est mesuré. Mais les sirènes du plaisir et de la découverte sont parfois irrésistibles, surtout quand on a 18 ans, comme Roman, encore catalogué « fils d'alcoolo  ». Un passé qui ne lui a pas vraiment enseigné à lutter contre les pièges que la vie peut parfois réserver. Ayant passé les épreuves haut la main, et connaissant ses capacités, il se rêve déjà en champion invétéré. Des facilités, de nouvelles amitiés qui l'entraîneront à découvrir le monde de la nuit et ses appels à la liberté. C'est lors d'une de ces fêtes saturées de beats syncopés, de bouteilles enivrantes et de substances stupéfiantes qu'il la verra pour la première fois. «  Elle s'appelait Ana et j'ai su dès le départ que ça allait merder  » : sa carrière de boxeur s'arrêtera là.
Elle habite une villa somptueuse avec d'autres personnes aussi jeunes qu'eux, hébergée par un richissime et généreux homme d'affaires qui prendra Roman également sous son aile, contre quelques services délictueux. Cette rencontre que l'on aurait pu croire fortuite ne l'était pas. Ils ont tous une raison d'être là.
Cette intrigue habile nous emmènera sur la route du crime et de la tragédie. Cette épopée amoureuse à la Bonnie and Clyde, «  chevauchée sauvage, la jeunesse et l'inconséquence agrippées à nos flancs  », est écrite à l'encre du rock et du romantisme. Si la passion et la communauté dans lesquels Roman s'engage sont les refuges de sa liberté, c'est pour mieux tomber dans les affres d'une vie torturée et les dangers de ce dont il a toujours manqué : l'amour, le pouvoir et l'argent. Ne sachant pas les apprivoiser, c'est une « parenthèse enchantée  » que sublime Joseph d'Anvers, auteur-compositeur pour Alain Bashung, Françoise Hardy ou encore Miossec. Chanteur avec quatre albums à son actif, il connaît le refrain des Jours incandescents  et des Matins blancs, entre mélancolie nocturne et Jours sauvages, que l'on retrouve dans son « vrai  » premier roman particulièrement convaincant. Envoûtant !
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Il y a cinq ans, l' extrêmement talentueux mais malheureusement pas assez reconnu médiatiquement- auteur compositeur français -Joseph d'Anvers sortait un très bel album Les Matins Blancs, et à cette occasion, on avait eu le chance d' échanger longuement avec lui

Depuis, Joseph n'a pas forcément chomé, utilisant son immense talent d'écriture pour divers projets mais rien d'aussi marquant et de saisissant que ce disque, du moins avant ce début 2020 avec la parution de "Juste une balle perdue", son deuxième roman paru aux éditions Rivages .

Joseph D'Anvers avait tenté une première incursion dans l'écriture il y a dix ans avec "La nuit ne viendra jamais", polar qui était au départ une commande de l'éditeur "Le Tengo" et qui laissait déjà entrevoir un vrai sens du romanesque en dépit de quelques maladresses de style.

Joseph d'Anvers passe largement la vitesse supérieure avec ce roman qui confirme son penchant pour les univers noirs, avec ces jeunes voyous tentés par de l'argent facile et la belle vie ainsi que son penchant pour les destinées romantiques et tragiques.
Car, sans spoiler la fin-on pourra vous dire que la folle histoire d'amour entre Roman, ce jeune boxeur professionnel qui se remet mal d'une enfance brisé et Ana, magnifique jeune femme au passé foudroyé également; ne finira pas forcément comme un conte de fées.

Joseph d'Anvers nous livre une épopée sanglante et tragique à la Bonnie and clyde, avec une jeunesse attirée par les lumières du luxe, et son intrigue qui se déroule dans les belles résidences de la Riviera, nous fait beaucoup penser à "Déja mort", le film d'Olivier Dahan avec Romain Duris et Zoé Felix en 1998.
A l'instar des héros du film de Dahan, ceux de "Juste une balle perdue"- Ronan, Ana et tous ceux de la bande des " anges"- sont des jeunes gens qui aiment l'ivresse de la fête et qui sont emportés par une vague de plaisirs qu'ils jugulent dans la villa dont le propriétaire, Igor, s'avère être aussi inquiétant que bienveillant avec ces protégés. Igor ordonne aussi à ses anges de faire quelques " missions" pour lui, qui est souvent d'aller voler des toiles de maitre dans les très belles villas des alentours et on se doute que ces missions vont finir par mal tourner.

Entre ces belles séquences entre réalisme noir et onirisme mettant en scène ces anges, Joseph D'Anvers se permet quelques flash backs dans le passé de Ronan où les scènes d'humiliation et de brimades étaient légions..

ON comprend mieux alors la personnalité de Roman et pourquoi sa rencontre avec Ana est pour lui autant salvatrice que dangereuse .


"Il régnait là une atmosphère douce, une ambiance cool et paisible, presque silencieuse qui contrastait avec la furie qu'on venait de quitter. On s'est frayés un chemin entre les corps étendus et ivres et la fille m'a signifié qu'on était arrivés."

Joseph D'Anvers maitrise parfaitement la gamme des émotions de ses personnages, et sait doser son sens du rythme Il nous livre un récit aussi percutant, qu' haletant, qui charrie son lot d' adrénaline et d'émotions.

Bien plus maitrisé que son premier roman, "Juste une balle perdue" est une excellente surprise, qui charrie un imaginaire très cinématographique, d'autant plus si on le lit accompagné de la bande son recommandée par son auteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce livre est sublime.
Voilà c'est dit !
On peut s'en aller voir ailleurs.
Mais plus rien ne sera comme avant.
J'ai vécu cette lecture en haletant.
L'air m'a manqué.
Je n'étais pas assez entraînée.
J'ai expérimenté ce road-trip, cet "human-trip" hors du commun comme lorsqu'on pousse trop loin dans l'effort.
Le souffle court.
J'ai l'impression de revenir de l'enfer.
Juste une balle perdue.
Rien que ça !
Et pourtant tout est différent maintenant.

Joseph d'Anvers sait chanter.
Il sait conter. Il sait raconter.
Il sait nous saisir, nous extraire de notre quotidien.
Il sait nous faire prendre parti.
Il sait nous titiller là où ça fait mal.
Parce qu'il veut que l'expérience vaille le détour.
Que les souvenirs restent.
Il veut nous marquer au fer rouge.
Sans souffrance pourtant.
Ce sont les personnages qui souffrent.
Parce qu'ils s'aiment.
Parce qu'ils aspirent au bonheur mais ce n'est pas au goût de tous.

On s'attache à Roman comme à un fils, un frère, un ami.
On lui hurle le chemin à prendre, celui à éviter.
Mais il n'en fait qu'à sa tête.
Normal. Il est amoureux.
Amoureux d'Ana.
Elle, c'est un ange.
Déjà sous l'emprise de pulsions démoniaques, d'un gourou malfaisant.

Ensemble, ils vont construire le bonheur au coeur de ce qu'ils pensaient être le paradis.
Mais qui s'ouvrira sur une déchéance et des prises de risque infinies.
Ils s'enfuiront.
Seuls.
Avec nous.
Et on tremble !

Juste une balle perdue est un roman percutant.
Je le recommande à tous les lecteurs qui n'ont pas peur des anges, de l'enfer et de l'amour.

Merci à Babelio et aux Editions Payot et Rivages qui m'ont permis de découvrir cet auteur-musicien talentueux.
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Deuxième roman de Joseph d'Anvers, plus connu pour être un auteur-compositeur-interprète de chansons, « Juste une belle perdue » est le récit d'une cavale, de la fuite éperdue d'une vie mal embarquée vers une nouvelle vie encore plus mal embarquée : celle de Roman, jeune boxeur à la dérive qui, un soir, vient au secours d'une jeune fille dans une boîte de nuit et intègre une bande de jeunes, dans laquelle se trouve Ana... Ah, l'amore , l'amore !

On retrouve ces ambiances chères à l'artiste : amours maudites et délétères, alcools forts, drogues plus ou moins légales, sexe, rock'n'roll et plus si affinités. Âmes sensibles s'abstenir, on y cogne plus souvent qu'à son tour, et on ne s'en relève pas forcément.

L'intrigue, sans être d'une originalité extrême, se révèle intéressante et haletante, alternant des passages au rythme dense, aux phrases nominales et brèves, et des pauses narratives pendant lesquelles la nature sombre et torturée des personnages est explorée avec précision. On est cependant un peu déçu par une certaine sous-exploitation, d'un point de vue romanesque, des retours en arrière, bien qu'ils donnent un éclairage nécessaire sur le personnage principal.

Le récit est agréable à lire, bien écrit, dans un style à la fois simple et raffiné, poétique souvent, en raison de nombreux adjectifs antéposés, de répétitions comme des refrains et de références, notamment cinématographiques et musicales, plus ou moins explicites (le titre, d'ailleurs, est une référence directe à une chanson de Taxi Girl).

L'ensemble est finalement réussi, la mécanique efficace, et le cocktail fait l'effet d'un véritable uppercut sur le lecteur, encore sonné bien après la dernière page.

Pérégrinateur Littéraire Compulsif KO.
Lien : http://www.facebook.com/Pere..
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Roman fait partie de l'Académie de boxe, un établissement formant les jeunes à devenir de futurs champions. Les entraînements et les combats sont toujours plus durs, la discipline et la rigueur sont des qualités essentielles des sportifs.
Mais, Roman a besoin de souffler un peu et de se relâcher. Alors, pour se relaxer, il sort et fait le mur. Dehors, il côtoie un autre monde, une vie d'alcool, de drogue et de bagarres.
Les résultats à l'Académie s'en ressentent. C'est l'engrenage. Plus les journées sont difficiles, plus le jeune boxeur sort et dérive. Un soir, il fait de nouvelles rencontres qui l'entraînent dans un club éphémère, "Le squat". Là-bas, il y rencontre Ana.
Il le sait, il le pressent mais il ne résiste pas. Il se laisse glisser dans l'univers de la jeune femme. Sa vie s'en trouvera bouleverser.

Paru en librairie le 08 Janvier 2020, "Juste une balle perdue" est le troisième livre et le deuxième roman de l'auteur, lui-même ancien boxeur, guitariste et chanteur.

Le récit alterne entre la nouvelle vie de Roman, et son enfance. Son admission à l'Académie l'a sorti de la misère sociale dans laquelle il vivait. L'établissement lui offre un avenir, un rêve qui se réalise après une enfance difficile.
Sauf qu'aujourd'hui, Roman a besoin de liberté, de vivre autre chose. Sa rencontre avec Ana tombe au bon moment. Mais sait-il dans quoi il s'embarque ? Que connaît-il de cette jeune femme ? Fait-il le bon choix ?
Avec elle, c'est la tendresse et l'amour. le besoin d'être ensemble, tout le temps, est plus fort que tout. Alors son choix est fait.

Un livre dans lequel on parle des conséquences de ses choix, du désir de liberté. le texte est écrit à la première personne. Roman parle, se livre, nous raconte son histoire. Il va droit au but, les souvenirs sont ciblés, le passé est douloureux, c'est un jeune écorché.
Les phrases sont courtes et directes. le récit est fort, parfois dur mais se lit bien et vite. On enchaîne les chapitres, sans s'arrêter, avec l'envie de toujours connaître la suite.

Une lecture que j'ai dévoré, complètement emportée dans le tourbillon de Roman. On est pas loin du coup de coeur.

Merci à Babelio et aux éditions Payot et Rivages pour cette lecture reçue dans le cadre de l'opération "Masse critique" du mois de janvier.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Ana s'est jetée tout habillée sur le lit et endormie presque instantanément. Je l'ai regardée longtemps, jusqu'à ce que sa respiration s'apaise, scrutant chaque parcelle de son corps, imprimant chaque détail de sa peau, de ses lèvres, de ses cheveux. Je voulais la capturer mentalement pour ne plus jamais la laisser s'échapper de mon esprit, graver durablement cette image de plénitude, de calme et de bonheur, d'amour et d'insouciance réunis, emprisonner pour toujours cette insolente beauté, cette grâce fragile de ces jours heureux, immortaliser comme je pouvais ces instants précaires et indistincts, flous et bordéliques, qui nous menaient droit vers l'âge adulte, vers les choix sans retour, les décisions importantes, les renoncements et les constats d'échec, les défaites, les coups durs, les compromis et la raison qu'il faudrait désormais hisser haut comme un étendard.

Page 149, Rivages, 2020.
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Je me suis arrêté sous un immense tilleul et j'ai pris quelques secondes pour observer la scène de loin. Tous ces corps agités, désordonnés, délabrés ou déjà usés. La drogue, l'alcool, la musique. Les sourires de façade.
Tous ces mots, toutes ces envies, différentes mais réunies, toutes ces promesses évanouies à peine prononcées. Le sexe à venir. Les regrets, incertains mais pourtant si proches. Le pouvoir et l'argent.

Pages 199-200, Rivages, 2020.
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"La fête était partie en vrille. Il faisait une chaleur à crever. J'ai taillé tout droit sans m'arréter et j'ai retrouvé la bande là où je l'avais rencontrée pour la première fois, dans cette cour intérieure, à la belle étoile. Ils fumaient tous, passablement allongés, silencieux, les yeux rivés au ciel. Je me suis installé et j'ai pris la main d'Ana. On a partagé un joint et ca a fini de me détendre. "C'est bon d'être un ange", j'ai murmuré. "
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Dans mes yeux il y avait des mercis, des adieux, des images éternelles, dans mes yeux il y avait ce message pour les autres, Polly, Jeanne, Zelda, Tony, Elias, Heinz et Anton, mes frères d’armes, mes frères tout court, ce message qui leur disait au revoir, ne vous inquiétez pas pour nous, prenez soin de vous, je ne vous oublierai jamais, dans mes yeux il y avait tout ce que j’aurais encore aimé vivre avec eux, tout ce bonheur qu’on avait eu et qui nous avait filé entre les doigts, encore une fois, dans mes yeux il y avait les souvenirs, déjà, et le manque à venir, dans mes yeux il y avait toutes ces choses et tant d’autres, indicibles et secrètes, et l’intime conviction qu’ils les voyaient et nous comprenaient. 
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Il régnait là une atmosphère douce, une ambiance cool et paisible, presque silencieuse qui contrastait avec la furie qu'on venait de quitter. On s'est frayés un chemin entre les corps étendus et ivres et la fille m'a signifié qu'on était arrivés.
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