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Critique de Deslivresetmoi51


Avec mes remerciements à Babelio.com et Audiolib

« Ma rue raconte l'histoire du monde avec une odeur de poubelles. Elle s'appelle rue Léon, un nom de bon Français avec que des métèques et des visages bruns dedans.

Alerte coup de coeur

Et d'entrée de jeu ma note de 10/10 pour ce premier roman qui m'a laissée sur le cul, comme dirait le héros du livre !

En regardant vivre Abad, 13 ans, dans le quartier parisien de la Goutte d'Or, on se remémore inévitablement le Momo de la vie devant soi d'Emile Ajar, celui de Philippe Hayat (Momo des Halles), celui de la vie est un long fleuve tranquille ou bien encore le Antoine Doinel des 400 coups. Mais Abad, adolescent en pleine puberté, est profondément ancré dans notre époque. Il s'exprime avec un langage cru, très cru même parfois (âmes coincées s'abstenir). Il raconte son quartier, les putes qui marchent, les Femen à poil, les Barbapapas (barbus islamistes), les Batman (filles voilées), il raconte les branlettes avec les potes, le crack, les trafics de came, la violence, la case psy (la dame à «ouvrir dedans» qui lui offre un cahier pour raconter), l'aide sociale à l'enfance, Netflix, Facebook et Twitter... et puis il y a aussi la fille d'en face et les premiers émois amoureux, Gervaise, les livres un peu ... la vie quoi ... sa vie !

Et tout ce joli univers porté par une verve acérée, une gouaille authentique (parfaitement restituée par la voix de l'actrice Ariane Ascaride) et un rythme effréné (je l'ai «lu» en deux fois), mais aussi par des pages pleines de tendresse et de douceur qui rendent hommage aux mères, aux vieux, à l'amour, à l'amitié.

A la première occasion, je cours acheter le livre pour le feuilletter, l'annoter, pour rire encore, finir mon paquet de mouchoirs et m' imprégner davantage de ces images et de ces odeurs pour ne pas oublier ces oubliés et je vous invite à en faire de même.
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