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EAN : 9782266251709
432 pages
Pocket (02/04/2015)
4.15/5   41 notes
Résumé :
Inspiré de fait réels, le destin extraordinaire d’un jeune garçon juif, livré à lui-même dans le Paris de l’Occupation. Un premier roman qui est aussi un grand roman populaire.

Un matin de 1941, le jeune Maurice et sa sœur Marie sont emmenés par le patron de leur père dans une chambre de bonne du quartier des Halles. Leurs parents ont été raflés. Ils ont ordre de ne pas sortir et de ne jamais dire qu’ils sont juifs. Seul... >Voir plus
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Avec le sujet choisi par Philippe Hayat pour son premier roman, Momo des Halles, il y avait matière à faire dans le lourd en émotions. le résultat est au rendez-vous. Quelles que soient les situations ou les circonstances dans lesquelles il place ses personnages, on ne pourra jamais dire qu'il force le trait. Tout ce qui tente de décrire la tragédie vécue par les victimes des déportations reste de toute façon en dessous de l'accablante réalité. Les rescapés eux-mêmes n'ont pas trouvé les mots pour témoigner de ce cataclysme de la raison.

On n'en a que plus de sidération et de colère envers les thèses négationnistes.

La déportation des Juifs, et autres communautés bannies du 3ème Reich, est un sujet dont la douleur est accrue lorsqu'on est contraint d'y reconnaître le rôle des autorités françaises de l'époque. Philippe Hayat ne manque pas de le souligner dans son roman. Aussi est-ce un de ces lieux de sinistre mémoire qu'il choisit pour décor des chapitres les plus forts de cet ouvrage : le camp de Drancy. Il constituait la plateforme de départ de la plupart des déportés issues des rafles conduites sous la responsabilité des autorités de l'Etat français.

L'enfance, c'est le temps de l'innocence, des questions. La souffrance est d'autant plus intolérable quand elle taraude l'innocence. Elle ne trouve pas de justification dans la logique élémentaire d'un être en devenir. Un être dont la construction s'ordonne autour de la sécurité des images, des odeurs, des bruits renvoyés par la famille.

Quand le seul fait d'être né là ou ailleurs est la raison d'un bannissement, que son monde connu s'évanouit, sans raison logique, l'enfant bascule alors dans l'univers hostile des autres, les inconnus. Un univers dans lequel la cupidité et la convoitise règnent sur les esprits. Avec ce qu'elles peuvent susciter de ressentiments travestis dans des idéologies.
C'est ce qui arrive à Momo et sa petite soeur. Leurs parents leur sont arrachés pour une raison que leur entendement ne conçoit pas. du jour au lendemain Momo devient adulte. Il apprend à mentir, aux autres et à lui-même. C'est la fracture. A l'insouciance se substitue la violence. L'instinct de survie commande. La transition de l'âge tendre vers l'obligation de prendre des initiatives est alors bien trop brutale pour assurer une maturation sans meurtrissure. Mais il fait face.
Momo a pris la mesure de la responsabilité qui lui est tombée sur les épaules vis-à-vis de sa jeune soeur. Ils doivent survivre. Il lui revient le devoir d'entretenir l'espoir. A 15 ans il devient le débrouillard des Halles. Son sens de l'entreprise se dévoile. Il s'est donné pour but de ramener ses parents à sa petite soeur. Il lui faut pour cela gagner de l'argent. Même si c'est pour entretenir une illusion.
La méfiance qui s'est ancrée en lui le rend suspicieux. Il découvre pourtant que d'autres personnes peuvent être source d'amour. En tout cas procurer un substitut à l'amour parental dérobé. Bulle, la prostituée qui partage leur refuge, sera cette bouée de sauvetage. Elle ira d'ailleurs bien au-delà dans son engagement.

C'est le premier roman de Philippe Hayat, déjà auteur de plusieurs ouvrages sur la culture d'entreprendre. Il est fondateur de l'association 100 000 entrepreneurs. C'est donc un homme d'entreprise, d'initiative. Son héros lui ressemble. Mais c'est paradoxalement à mon sens le point faible de son roman. Dans un contexte de pénurie, de couvre-feu, cette transposition d'un succès d'entreprise, genre jeune prodige montant une start-up, a quelque chose d'un peu décalé. Son jeune héros, se sentant pousser des ailes, se lance à corps perdu dans les affaires. Partant de rien, il organise un repas pour 50 personnes dans les salles du restaurant Chez Maxim's. A coeur vaillant rien d'impossible. Ce succès fulgurant de l'audacieux met un peu en délicatesse la crédibilité du roman. de la même manière que les confidences de Bulle à son petit protégé, en forme de psychanalyse de sa clientèle. Il y a une forme d'anachronisme des comportements, en déphasage avec la pudeur de l'éducation de nos parents qui ont connu cette époque.

Ce roman m'a permis de me plonger dans cet épisode peu glorieux de l'histoire de notre pays. Les personnages portent bien l'habit de leur rôle. L'auteur a su faire oeuvre de perfectionniste dans la vérité historique. C'est construit. C'est une mécanique bien huilée. Peut être un peu trop. La sensibilité est là, mais calculée, contingentée par l'intention d'atteindre un but. Mais au final c'est quand même plutôt réussi.
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Dans les années 40, nous allons suivre deux enfants juifs qui se retrouvent seuls et isolés suite à l'arrestation de leurs parents. Maurice, 15 ans et sa petite soeur Marie se réfugient dans un appartement abandonné au coeur des Halles de Paris. Ils vont devoir se débrouiller seuls...

Momo prend les choses en main. Il se charge de leur trouver de quoi se nourrir, vivre confortablement et de trouver du travail. Il fait des rencontres dans les Halles, du marchand de poisson au marchand de légumes ou du restaurateur, tous les conseils et astuces sont bons à prendre. Quitte à frôler avec l'illégalité. Malgré la dureté et la misère dans laquelle ils se trouvent, ils peuvent compter sur la douceur de Bulle, leur voisine trentenaire qui va se prendre d'affection pour Momo.

Dans un contexte difficile et marqué par l'horreur, l'auteur met en situation deux enfants seuls. C'est grâce à des rencontres avec de parfaits inconnus qu'ils peuvent essayer de s'en sortir. Certains sont pris de générosité devant tant d'injustice, d'autres pensent au contraire à en tirer profit. C'est l'occasion avec Momo des Halles d'en savoir plus sur cette période difficile et de découvrir les Halles de Paris. C'est un milieu intéressant, fait de chiffres et de concurrence où tant de gens de croisent et se côtoient.
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Quel beau roman ! j'ai été prise dans l'histoire dès la première page et je ne l'ai pas lâché, je n'ai pas vu passé le temps et j'ai été extrêmement touchée par l'histoire de ces enfants, le petit Maurice est particulièrement attachant. C'est écrit sans pathos, pas trace de volonté de tirer les larmes aux lecteurs (même si je me suis laissée aller à quelques larmes), quelle belle leçon de courage et de joie de vivre.

Philippe Hayat est un conteur et il a une écriture légère qui évite le larmoiement, de plus c'est assez innovant de parler de ces enfants qui ont été laissés seuls, livrés à eux-mêmes et qui ont dû se débrouiller pour survivre au milieu de l'horreur. On est très vite plongé dans l'histoire, les lieux, les personnages et on a toujours en tête que c'est tiré de faits réels et cela ajoute une dimension à la lecture.

On y parle de la vie des Halles, le marché noir, la résistance, la méchanceté, la peur, la faim et Drancy… et du destin de ces 2 enfants ; Marie fragile et solide à la fois, Maurice forcé de devenir un homme tout de suite. Mais, il y a aussi un personnage qui mérite de l'attention c'est Bulle qui va prendre soin d'eux comme une mère. Il y a énormément de poésie malgré la dureté des faits, l'auteur sait faire passer les émotions et sa fresque de Paris est réussie

Ce qu'il faut retenir de ces histoires passées ; c'est qu'elles peuvent se reproduire !

VERDICT

A lire, à offrir, à conseiller et à faire lire par les ados. J'espère qu'il y aura d'autres romans de l'auteur.
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Momo des Halles/Philippe Hayat
Août 1941 : dans Paris occupée, chacun se débrouille comme il peut pour survivre.
Le jeune Maurice Moscowitz, 15 ans, et sa soeur Marie, 11 ans, sont pris en charge par M. Surreau le patron de leur père.
Leurs parents ont été raflés et envoyés vers un camp de la périphérie. Les enfants ne comprennent pas ce qui leur arrive et ils sont persuadés que leurs parents vont revenir.
M. Surreau les installe dans un petit meublé de bonnes du quartier des Halles où ils doivent trouver de quoi subsister tout en restant cachés.
La voisine, Bulle, péripatéticienne au grand coeur va les aider d'un réconfort moral de tous les instants.
La Ridelle, un fort des Halles, invite Momo qui ne rechigne devant aucune tâche à lui donner un coup de main.
D'aventure en aventure, Momo se fait connaître par son courage et son sens avisé des affaires dans un monde empli de pièges qu'il ne soupçonne pas.
Et puis après cette période relativement faste pour Momo et Marie, l'imprudence de Momo va le mener au cauchemar. Il est arrêté pour cause de marché noir.
Derrière les barbelés du camp de Drancy, il va connaître la déréliction : toutes ces valeurs, tous ces parfums de la vie civile telles que l'honnêteté, la bienveillance, la compassion, se sont évaporés pour laisser faire place à l'instinct de survie. Il faut échapper aux sélections, trouver à manger, même si d'autres doivent en payer le prix. Momo découvre que « les brutes (les Allemands) on peut apprendre à les éviter, elles ont prévisibles, elles crient fort, on les voit venir de loin ; mais les neutres (les gendarmes français), les invertébrés, les transparents, ceux qui appliquent les consignes sans hésitation ni états d'âme, ils tuent en silence…des gens ordinaires…les pires ennemis. »
Inspirés de faits réels, ce premier roman avait le grand désavantage au départ d'aborder un thème cent fois raconté. Mais l'auteur va porter son récit vers des sommets pour atteindre une apothéose bouleversante :
« Autour de Bulle, je les avais tous convoqués, ceux des Halles et ceux du camp, mes complices en affaires et mes anges gardiens. Je m'étais promis d'écrire un jour notre histoire… »
Monsieur Hayat, vous avez réussi à nous captiver grâce à votre sensibilité et votre simplicité tout au long de cette histoire avec ses lumières et ses ombres.
Un très beau roman qu'il faut lire pour une fois encore ne pas oublier…
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Deux enfants dans Paris en 1941.
Deux enfants comme les autres, qui vont à l'école, qui préparent leurs contrôles et font leurs devoirs avec leurs parents, qui apprennent leurs leçons, qui rient, qui jouent...jusqu'à ce qu'on leur prenne brutalement leur joie et leur innocence.

21 août 1941. Momo, quinze ans, ne voit pas son papa revenir. Ni sa maman d'ailleurs. M. Surreau, l'un des collègues de son père, lui explique qu'il a été arrêté, et qu'il est au commissariat. En ces temps difficiles, beaucoup de personnes sont arrêtées, à priori même celles qui n'on rien fait.
La maman de Momo aussi a disparu en tentant de trouver des raisons à cette arrestation.

Momo et sa petite soeur Marie se retrouvent seuls ou presque. M. Surreau leur fait traverser Paris en pleine nuit, les emmène aux Halles, depuis leur logement de Fontenay-aux-Roses. Ils sont extenués, ne comprennent rien à ce qui leur arrive, ont bien sûr très peur. D'autant plus que M. Surreau aussi a peur. Pourquoi? Pourquoi a-t-on arrêté leur père, lui qui travaille si consciencieusement, qui est si bon avec sa famille? Pourquoi arrête t-on des innocents? Normalement, ce sont les bandits qui vont en prison, non?

Personne ne peut répondre aux interrogations de Momo et de Marie. Personne n'ose ou ne sait.

Les petits se retrouvent dans un étroit logement sous les toits brûlants de Paris. Ils sont à l'abri, mais ne doivent sortir sous aucun pretexte. M.Surreau leur assure que leur papa va revenir, il ne doit pas être loin, et puisque c'est lui qui lui a demandé de s'occuper des petits, il doit savoir ce qu'il fait.
Alors commence l'attente. Une nuit passe, une journée commence. Ils n'ont rien à manger, si ce n'est une plaquette de chocolat. Qui fond bien vite avec la chaleur.

Les enfants entendent du bruit sur le palier. Des personnes vivent de l'autre côté de leur mince porte, de cette minuscule protection. Ils ne doivent pas bouger ni se faire entendre. Mais il faut bien aller aux toilettes.

Momo s'aventure à l'extérieur. Il va même dans la rue, la nuit suivante, essayer de chercher quelque chose à manger. Il y arrive, remonte. Nourrit sa petite soeur et attend encore.

Et puis Bulle, la voisine, finit par les entendre, ces petites souris qui vivotent à côté de sa piaule.

Bulle...le "médecin des corps oubliés" comme elle se désigne elle-même.
"Je répare ceux qui dépérissent. J'installe le patient sur mon billot, j'aère la barbaque et je lui redonne des couleurs...J'en ai sauvé des corps (...)" (page 67)

Bulle est une pute. Oui, mais quelle grandeur, quelle générosité.
Elle va s'occuper des petits comme une mère. Juifs ou pas Juifs.
Elle va les couver, les faire rêver, écouter leurs pleurs, et leurs peurs.
Elle va permettre à Momo et Marie de vivre, même s'ils n'ont pas le droit;

Momo rencontre les bonnes personnes. Aux Halles, tout le monde est accepté, on ne regarde pas. Les anciens taulards, les gens qui se cachent.
La nuit devient son repére. le moment où il travaille, avec La Ridelle d'abord, le poissonnier, qui l'emploie un temps, puis avec un groupe d'amis, avec qui il commence à faire des affaires.

De fil en aiguilles, Momo gagne assez d'argent pour nourrir sa soeur, Bulle, et lui-même, mais il commence aussi à jouer avec le feu, car ce qui compte pour lui, c'est de retrouver son père et sa mère, coûte que coûte, même s'il faut cotôyer les boches.

Et cela l'entraîne vers des problèmes certains.

Je n'en dis pas plus.

Sinon que cette histoire, contrairement à celle de millions d'autres personnes, se termine bien.

Momo pourra grandir;
Marie aussi;
Bulle...


Incroyablement bien écrit. J'aime la gouaille toute parisienne de Bulle, le flot poétique qui sort de ses paroles. Ce personnage est divin, c'est une sainte.
Philippe Hayat a réussit à retranscrire le vécu de ces enfants, protégés par des adultes courageux, et extraordianairement courageux eux-même.
J'ai souvent eu les larmes aux yeux.

Courez lire ce lire, vraiment très beau.

Merci à Babélio et l'opération Masse Critique.
Lien : http://syannelle.blogspot.co..
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Videos de Philippe Hayat (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Hayat
Découvrez l'émission intégrale ici :https://www.web-tv-culture.com/emission/philippe-hayat-la-loi-du-desordre-53488.html C'est avant tout en tant que chef d'entreprise que Philippe Hayat s'est fait connaitre. Issu lui-même d'une famille d'entrepreneurs, il est à la tête de plusieurs entreprises et a créé un fonds d'investissement. Polytechnicien, formé à l'ESSEC, Philippe Hayat n'a jamais oublié combien la transmission, le passage de relais était importants. C'est ainsi qu'il choisit lui-même de consacrer des heures à l'enseignement en école de commerce, d'apporter ses compétences en tant que consultant ou plus récemment, en fondant l'association 100 000 entrepreneurs qui, dans les établissements scolaires, va parler du monde l'entreprise et de l'importance de la confiance en soi. Sur ce sujet, on lui doit plusieurs titres dont « L'entreprise, un acteur clé de la société », « Entreprenez ! à l'indignation, préférez l'action » ou « L'avenir à portée de main ». Mais aussi curieux que cela puisse paraitre, c'est bien le romancier que nous recevons aujourd'hui. C'est l'autre casquette de cet homme d'action qui vit plusieurs existences en une. En 2014, avec « Momo des halles », Philippe Hayat faisait une entrée remarquée en librairie. Avec ce joli roman doux amer racontant un enfant livré à lui-même dans le Paris populaire des années 40, alors que ses parents ont été raflés, on découvrait donc un auteur à la plume sensible et affutée, sachant raconter la violence du monde avec les yeux de l'enfance. Puis, dans « Là où bat le coeur du monde », c'était Darius, un jeune homme frappé de mutisme qui s'inventait une nouvelle vie par la musique malgré les reproches familiaux, un roman solaire qui nous emmenait de la Tunisie des années 40 à l'Amérique ségrégationnistes des années 50 sur fond de jazz. Le cadre historique est donc une constante dans l'oeuvre romanesque de Philippe Hayat puisqu'avec ce nouveau titre, « La loi du désordre », nous sommes propulsés aux premiers jours du premier conflit mondial. Charles et Jeanne sont issus de la bonne bourgeoisie. Leur père règne en maitre sur son usine d'équipements automobiles, près de Chartres, une usine qu'il souhaite léguer à son fils. Mais Charles et Jeanne ont d'autres envies, d'autres rêves, d'autres ambitions, très éloignés des codes familiaux. Pour les deux jeunes gens, dans ces premières années du XXème siècle, entre le renouveau artistique et l'avancée scientifique, tout semble possible. C'est sûr, un nouveau monde de justice et de paix est en train de naitre. Mais avec l'attentat de Sarajevo, tout s'écroule et le monde idéal de Charles et Jeanne vole en éclats. Magnifique roman historique aux résonnances contemporaines, violent et sensible à la fois, « La loi du désordre » est fait de flash-back, nous menant de l'insouciance de la Belle époque à l'enfer des tranchées. Mais c'est surtout le portrait d'une femme engagée, rebelle, volontaire, engagée qui retient l'attention du lecteur, ce personnage de Jeanne qui, contre vents et marées, par affection pour son frère, va se confronter à la violence et la bêtise humaine. « La loi du désordre » de Philippe Hayat, avec la première guerre mondiale en toile de fond est publié chez Calmann-Lévy.
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