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Critique de aureliececile


Pour son premier roman “La vérité et autres mensonges”, Sacha Arango livre un thriller psychologique et prend comme héros un imposteur.
Henry Hayden a tout pour lui. Il est beau, riche, célèbre. Il est l'auteur de romans policiers, dont plusieurs ont été des bestsellers. Sauf que ce n'est pas lui qui les écrit mais sa femme Martha à qui cet arrangement convient tant elle préfère l'ombre à la lumière. Henry est ce qu'on pourrait appeler un menteur pathologique ; depuis l'enfance le mensonge est pour lui comme une deuxième nature. Ainsi au début du roman, nous apprenons que sa maîtresse Betty est enceinte de lui. Il hésite alors entre quitter sa femme ou sa maîtresse.
Sacha Arango crée un personnage complexe qui rappelle par bien des côtés le Monsieur Ripley de Patricia Highsmith. Il a tout du psychopathe, manipulateur, calculateur et sans morale, mais sa maladresse et son improvisation étonnent. Henry Hayden oscille ainsi entre impulsions violentes et brefs accès de bonté.
Placé du côté d'Henry, le lecteur dubitatif suit pas à pas l'élaboration de son funeste plan fait de gros mensonges et de petites vérités.
L'auteur réalise un polar singulier qui détonne par sa construction intelligente et son humour grinçant. Une scène impliquant une martre en est un exemple savoureusement amusant. Toutefois, l'intrigue pleine de rebondissements reste extrêmement lente et paresseuse. de plus, Sacha Arango entretient tout au long du roman un certain flou, notamment sur le lieu du récit et sur le passé du personnage principal dont un vide de 20 ans n'est à aucun moment expliqué. Il développe aussi des personnages secondaires très caricaturaux qui n'ont pas d'existence en dehors de l'histoire.
Malgré une lecture agréable, “La vérité et autres mensonges” donne l'impression frustrante que l'auteur n'est pas allé au bout de ses idées.
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