Lanfeust de Troy, tome 8 : La Bête fabuleuse

La bête fabuleuse est l'aboutissement de la quête de Lanfeust. L'album implique donc une rencontre avec le Magohamoth, suivie d'une confrontation avec Thanos menant au dénouement de la série Lanfeust de Troy.

Contrairement à l'album précédent, Les pétaures se cachent pour mourir, il n'est plus question de faire attendre. Il est d'ailleurs assez surprenant de constater que l'achèvement de la quête prendra encore pas mal de planches. Il reste suffisamment de place pour la confrontation finale. Plutôt impressionnante, celle-ci reste hélas moins intéressante que la séquence d'évasion de la forteresse, présentée en début de volume.

L'humour tient ici une place très importante. Les traits d'humour tombent comme à Gravelotte. Hébus s'en donne à coeur joie, évidemment suivi par ses compagnons de route. Certains personnages secondaires et même des ennemis s'y mettent aussi. de nombreuses séquences humoristiques doivent beaucoup au registre grivois. Ainsi la planche de dénouement est tout à la fois drôle, touchante, originale et à réserver à un public de jeune adulte… au moins.

Les dessins sont réussis et agréable, comme dans le reste de la série. L'alternance des univers traversés permet d'apporter une variété bienvenue : scènes dans la jungle, combats, passage en forteresse, immersion dans l'Eckmül de Thanos, combat final et séquence de fin fortement colorée : tout cela est plaisant à l'oeil.

Le dénouement de l'intrigue n'est guère surprenant. Quoique, certains personnages nous réservent des surprises, notamment Nicolède qui semble comme insensible à un certain bouleversement. Il est évident que certains choix ont pour objectif de préparer la suite. Lanfeust et deux de ses amis sont évidemment prêts à en découdre… et à faire face à une nouvelle menace... plusieurs questions resteront sans réponse.

La bête fabuleuse clôt donc de manière plaisante une série qui ne l'est pas moins. Comme si les auteurs voulaient convaincre de leur savoir faire et de l'existence d'un potentiel, ils font de leur mieux pour conserver l'attention des lecteurs. Les moins convaincus pourront toutefois s'arrêter ici.

Lanfeust et ses compagnons continuent leurs aventures et leur quête touche à sa fin.
A nouveau, on est ravis par les situations loufoques et les réparties marrantes (ou l'inverse).
L'ajout d'Or-Azur dans l'équipage aurait pu apporter un nouveau réseau de rapports inter-personnage et rafraichir (un peu) les dialogues mais il est si gnan-gnan que c'est le contraire qui se produit.
L'histoire est prenante même si certains rebondissements sont un peu simplistes et que les personnages sont, pour la plupart, trop manichéens.
Le grand combat final est digne de la quête. On regretterait presque de quitter la joyeuse bande...
Fin de l'histoire?
Et non, fort de leur succès, les auteurs ont remis le couvert pour une suite et puis encore une autre.
Toutefois, je garde un mauvais souvenir de la suite, Lanfeust des Etoiles, et je ne sais pas encore si je vais continuer.

Ce volume marque la fin d'un cycle pour Lanfeust et ses compagnons d'aventures. Enfin le combat tant attendu entre Lanfeust et Thanos se produit et l'histoire ne se termine pas exactement comme je l'avais imaginée.

À noter l'évolution des dessins de Tarquin au fil des albums, le trait s'améliorant sensiblement d'un album à l'autre.
La saga Lanfeust est, pour moi, une vraie réussite !

[Avis Lanfeust du tome 1 à 8]

Après 8 tomes voilà que s'achèvent les aventures de nos chers protagonistes ! le grand combat entre Thanos et Lanfeust a enfin lieu ! Cette série forte en rebondissements aura su me tenir en haleine jusqu'au bout.
Concernant les personnages, j'ai beaucoup aimé la personnalité du Troll qui ne manque pas de nous faire sourire et de Cixi. J'ai cependant moins aimé le caractère de Cian que je trouve assez plat.

Côté illustrations, après avoir enchaîné les 8 tomes d'affilés, j'avoue avoir eu dû mal à bien cerner certaines actions, car celles-ci m'apparaissent très chargées.
Je déplore également un choix de style d'écriture qui ne facilite pas la lecture.

En somme une bande dessinée très sympathique à découvrir et à lire.
Je ne manquerai pas de lire la suite des aventures "Lanfeust des étoiles".

Lien : https://passionlecture1204.b..

Trahis par Falordelle, une gitane éprise de Lanfeust, les amis sont faits prisonniers par une garnison que l'on dirait sortie de Zorro... avec le Sergent Karsya dans le lot... Déjà que Cixi avit des airs de Fantômette croisée avec Zorro dans le tome 7...

Falordelle met de nouveau le doigt sur un point majeur... l'amour existe-t-il entre Lanfeust et C'ian? La donzelle a beau répéter qu'elle est promise à Lanfeust, ce n'est guère probant. D'ailleurs, elle craque de plus en plus pour Or-Azur.

Cixi se révèle être une révolutionnaire hors pair, même si sa éniième tentative pour vaincre Thanos est un échec. Tout comme l'haruspice du tome 5, que l'on voit lire l'avenir dans des entrailles fumantes... et pour cause: son propriétaire est encore vivant!

La confrontation de Lanfeust et ses amis avec un troll gigantesque souffrant d'hémorroïdes est un autre "grand" moment dans la lignée des 7 tomes précédents. Chaque monstre a son point faible.

La découverte du Magohamoth est limpide comme une goutte de rosée. Que pouvait-il être d'autre que cela... Et pourtant, cela surprend quand même.

La confrontation des deux guerriers que tout oppose est un bon moment de la saga. La glace et le feu. Sans compter que Lanfeust pourrait bien perdre sa virginité au passage...

Une fin de cycle qui clôt une bonne série de BD emplie d'influences diverses et nous emmenant avec plaisir dans un monde merveilleux et fantastique. Les dessins étaient excellents, le scénario, malgré quelques longueurs ou facilites, est en béton et la série est très cinématographique! J'ai beaucoup apprécié découvrir le monde de Troy et je me réjouis d'avance de lire d'autre bd d'Arleston, qui est très talentueux!

Vraiment une bonne série qui se termine évidemment par le combat des deux grands ennemis.
Les dessins sont formidables et les personnages ont vraiment une existence à part entière avec un rôle bien défini que l'on voit évolué au fil de l'histoire (Cixi qui est la soeur peste et devient tour à tour une sorte d'agent double pour faire tomber Thanos et une femme qui aide le peuple / Cian qui est la fiancée de Lanfeust et tombe peu à peu amoureuse du baron Or Azur, s'éloignant de son fiancé aventureux pour se rapprocher d'un mari plus calme et ainsi accomplir le rôle d'épouse tranquille qu'elle semble préférée à celle de la compagne qui va et vient dans les aventures).

J'ai découvert les huit tomes de cette aventure mêlant fantasy et humour il y a une éternité et j'ai tout de suite accroché. L'histoire est classique sans être dénuée d'originalité, bien dessinée mais aussi pleine de légèreté et de bonnes idées. Dans le monde médiéval de Troy, chacun naît avec un pouvoir magique parfaitement aléatoire et théoriquement unique : marcher sur l'eau, soigner toutes les blessures, attirer les mouches ou encore changer la couleur de ses cheveux, tout est possible. Nobles et paysans côtoient traîtres et trolls, et tout ce monde vivrait dans un relatif équilibre si un forgeron et un pirate ne se découvraient pas par un insolite concours de circonstances le pouvoir d'avoir tous les pouvoirs.

Le forgeron est le héros du récit et se nomme Lanfeust de Troy ; le pirate en sera l'antagoniste et répond au doux nom de Thanos. Autour d'eux gravitent des personnages au caractère bien trempé : on citera notamment les soeurs Cixi et C'ian ou encore le troll Hébus. J'ai beaucoup apprécié Cixi, qui en plus d'être piquante se révèle plus sombre et complexe que prévu. C'ian, si elle est moins originale, trouve une fin inattendue qui m'a agréablement surprise. J'ai enfin adoré Hébus, qui ne supporte pas de se laver et multiplie les ruses pour protéger ses mouches chéries. C'est cet ensemble de détails, couplé à l'imagination débordante et aux pouvoirs cocasses imaginés par les auteurs, qui fait tout le sel de Lanfeust de Troy et lui évite de tomber dans l'enchaînement de clichés.

Vous l'aurez compris, inutile de vous tourner vers cette série si vous recherchez de la profondeur ou de la réflexion : c'est une lecture faite pour distraire avant tout, à mille lieues de la Quête de l'Oiseau du Temps. le dessin est coloré, les traits sont précis et les paysages ont ce charme propre à la fantasy médiévale qui ravira les amateurs du genre. L'intérêt de Lanfeust de Troy réside également dans la multitude de clins d'oeil disséminés au fil des livres, dans les noms de lieux, de personnages ou de créatures. La mythologie même de chacun des endroits visités par les héros est bien pensée et ajoute à la cohérence de l'ensemble, puisque chaque peuple gère différemment son lien avec la magie.

Je garde un très bon souvenir de l'empire assimilable à la Chine et de ses dieux, que je n'attendais plus à ce stade de l'histoire. J'ai en revanche beaucoup moins aimé la suite, Lanfeust des Étoiles, même si je salue la prise de risque que représente cette bifurcation radicale de l'histoire.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
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