Comme le disait Oscar Wilde : « S’il est au monde rien de plus fâcheux que d’être quelqu’un dont on parle, c’est assurément d’être quelqu’un dont on ne parle pas. ».
Hope ne le voyait pas, mais elle captait ses vibrations. De la peur. De l’angoisse. Des scrupules. Des émotions et des pensées qu’elle percevait en vrac, trop emmêlées pour qu’elle puisse distinguer les mots. Alors qu’elle savourait le chaos, le démon pointa le bout de son nez.
Aux yeux du démon, la réponse s’imposait avec autant de poids et de fermeté qu’un coup de marteau : elle devait faire volte-face et affronter leur poursuivant. Elle avait un revolver, et l’effet de surprise jouait pour elle. Prendre l’avantage, l’exposer à son impuissance et goûter au savoureux chaos de sa réaction.
Finn continua sa fouille, Archer lui emboîtant le pas, calme et concentré, comme un policier lambda sur une scène de crime. Finn avait l’habitude de croiser deux sortes de fantômes : les traumatisés, incapables d’aligner deux phrases cohérentes, et ceux qui racontaient tout au détail près, conscients d’être morts sans en avoir totalement assimilé l’idée.