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Critique de oblo


Ça commence avec deux enfants qui violent leur cousine handicapée mentale, et ça continue par le récit d'une jeune femme vivant recluse pour s'occuper de son mari impotent. Puis viennent les cris de détresse d'un marin qui a perdu un être cher, les jambes flageolantes d'un homme qui vient de tuer le cambrioleur de sa maison, la bonhommie d'un homme que la gangrène condamne, la malhonnêteté d'un médecin ayant pratiqué un avortement illégal sans considération pour celle qui est devenue sa victime. Les enfants aussi ont leur part : un albinos qui rêve de vengeance, un jeune partisan d'Hernan Cortes obligé de défendre son honneur et sa peau.

Avec ses nouvelles, Guillermo Arriaga, plus connu pour les scenarii qu'il écrit pour son compatriote Alejandro Gonzales Inarritu, s'engage sur la voie des contes d'amour, de folie et de mort d'Horacio Quiroga. Ce sont des histoires sombres, de désespoir et de tristesse, d'horreur parfois qui, si elle n'est pas exposée au su de tous, est intime mais non moins destructrice. Manipulant le drame du quotidien et les blessures cachées, Arriaga sait aussi naviguer dans les eaux hasardeuses du réalisme magique comme ses illustres prédécesseurs latino-américains (Rogelio).

Un seul regret, mais il est mince. le titre fait penser que l'auteur explorera Mexico, comme d'autres l'ont fait avant lui (notamment Rodrigo Fresan dans l'excellent Mantra). Hélas, la ville et même le pays, qui ont le même nom (en espagnol) ne sont qu'une lointaine toile de fond dont les couleurs criardes et parfois obscènes (celles de la corruption ou de la violence crue) ressurgissent parfois au gré des nouvelles. Mais, indéniablement, Arriaga a un grand talent : celui de conteur du pire.
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