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3.76/5 (sur 323 notes)

Nationalité : Mexique
Né(e) à : Mexico , le 13/03/1958
Biographie :

Guillermo Arriaga Jordán est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur mexicain pour le cinéma, et un écrivain.

Guillermo Arriaga est né et a grandi dans le quartier populaire Unidad Modelo, l'un des plus violents de la ville de Mexico. À l'âge de 13 ans, il perd le sens de l'odorat à la suite d'une bagarre de rue. Il se servira à plusieurs reprises de cette expérience dans ses scénarios. Arriaga est diplômé d'une licence en sciences de la communication et d'une maîtrise d'histoire de l'université ibéro-américaine. Il fut un temps professeur dans cette université, où il rencontre Alejandro González Iñárritu, puis à l'Institut de technologie et d'études supérieures de Monterrey.

Son premier livre traduit en français "Un doux parfum de mort" est paru chez Phébus en 2003.

Il est l’auteur des scénarios de 21 Grammes, Amours Chiennes et Babel d’Alejandro González Iñárritu.

Il a également écrit le scénario et a joué dans le premier long-métrage réalisé par Tommy Lee Jones, Trois Enterrements, pour lequel il a remporté le Prix du scénario au Festival de Cannes 2005. Il a depuis écrit le scénario de El Bufalo De La Noche, qu’il a également produit.
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Source : Wikipedia
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"5 secondes ? C'est comme faire l'amour dans les toilettes d'un avion ! On n'a pas le temps !" Guillermo Arriaga présente, avec Leoffdesauteurs, son nouveau roman "Le Sauvage". Un roman puissant, féroce et lumineux écrit par l'auteur des scénarios d' "Amours chiennes", "Babel", "21 grammes" ou encore "Trois enterrements". " Son éclat est son exploit. Il réussit à parler de l'amour au c?ur de la haine et de la vie au c?ur de la mort." Marie-Laure Delorme, JDD. -- México, 1960. le jeune Juan Guillermo, qui a vu sa famille décimée en quelques années et son frère assassiné par un gang de religieux fanatiques, jure de venger la mort de ce dernier. Un récit intense et singulier, dans la lignée d?Herman Melville, Jack London et Faulkner, signé par un des plus grands écrivains contemporain de langue espagnole. -- Le livre : https://bit.ly/2Uny8WI

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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Ici, le temps est gélatineux. Quand tu essaies de le saisir, il te file entre les doigts. Il te reste un vide, de l'air au creux des mains. Rien ne change. L'ennui et la mort flottent dans l'air. Sommes-nous morts ? Un jour, tu découvres un fil ténu en provenance de l'extérieur. Tu l'observes attentivement. Ce pourrait être un piège. Tu t'en approches. C'est un fil d'or, de platine, d'un alliage étrange. Tu le palpes du bout des doigts. Tu te dépêches, il sera bientôt tiré vers l'extérieur. Il retournera à son destin, dans le territoire limpide de la liberté. Tu t'accroches à lui comme à la corde qui te sauvera de ce halo oléagineux. Même si tu le serres, il t'échappe. Il te coupe les mains, te fait saigner. Il disparaît derrière la grande porte d'entrée. Tu regardes tes blessures. L'or, le platine, l'alliage étrange et précieux y resplendissent. Tu t’assois pour attendre son retour. Le fil ne revient pas mais il continue à te taillader à distance.
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Quand tu reviendras en prison, regarde autour de toi. Observe les murs, les tours, les barbelés. Tu verras qu'il n'y a pas d'issue. Mets-le toi dans le crâne, je n'ai aucun endroit où aller à part toi. Alors si tu vas me quitter, Marina, dépêche-toi ou bien reste et ne me quitte plus jamais.
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Ne mets pas en péril ta petite vie confortable et agréable. Ne joue pas l'héroïne de feuilleton télé qui, par amour ou par envie d'aventure, ou juste par désir, abandonne l'univers clos qu'elle a construit avec un de ces amours tranquilles et solides auquel chacun et chacune aspirent. Prends une bouffée d'air et compte jusqu'à dix, jusqu'à cent, jusqu'à un million avant de revenir ici. Réfléchis, cogite. Et même si tu décides de grimper dans ta voiture pour venir, tourne ta petite tête en arrière et regarde ce que tu laisses. Je te le dis, moi qui sais ce que laisser quelque chose derrière soi veut dire. Crois-moi, il n'y a rien au-dessus de la liberté. Rien, ce qui s'appelle rien.
Marina, si tu es prête à perdre ta liberté ou ta vie, si tu veux entrer dans le feu, viens. Je t'attends, je ménagerai un espace pour toi, un espace pour nous, un espace pour le possible, un espace pour l'impossible, un espace pour les espaces. Je te montrerai la lame qui te tranchera pour que tu émerges sous ta forme la plus crue et la plus vraie, je te donnerai tout ce que j'ai, je baiserai tes mains, je serai reconnaissant de ton amour et la nuit je penserai à toi, je sourirai parce que je sais que tu reviendras et tu me verras sourire en te voyant, et je t’éteindrai, je te donnerai le meilleur de moi-même. Et si tu me le demandes, j'exploserai les murs de mes poings et je sortirai de cette prison pestilentielle pour te rejoindre. Viens. Aujourd'hui. Ici.
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Ma prison

Cette prison où je suis enfermé n’est pas ma prison. Ces murs, ces barreaux ne sont pas ma prison. Ces cons de gardiens, ces cellules surpeuplées ne sont pas ma prison. Ces listes d’appels, cet uniforme ne sont pas ma prison.
Ces cours sombres, ces couloirs humides ne sont pas ma prison. Ces douches, cette bouffe infâme ne sont pas ma prison. Ces ateliers de menuiserie, ces toilettes bouchées par la merde ne sont pas ma prison. Ces cellules d’isolement, ces dérouillées aux décharges électriques ne sont pas ma prison. Ma prison est dehors, elle embrasse d’autres que moi, se balade avec d’autres que moi, baise avec d’autres que moi. Ma prison mange, respire, rêve sans moi. Elle, et seulement elle, est ma prison.

Jaime Obregón Salas
Écrou no 32789-6
Peine : neuf ans et huit mois de réclusion pour vol accompagné de violences.
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L’expression « cicatrice rancunière » de Borges l’ébranla pendant des jours. En croisant les visages balafrés dans les couloirs, il pensait à Borges. Que de rancœur devait cacher chacun de ces sillons. Que de rancœur accumulée entre les murs de la prison, une usine à fabriquer de la rancœur.
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J’entrai dans la chambre et ôtai mon blouson. Je bus le Coca et laissai la bouteille vide sur la moquette. Je m’observai dans le miroir. Une fine veine palpitait sur ma tempe droite. J’avais des cernes sous les yeux. Les cheveux en bataille. Une barbe de plusieurs jours. Et en moi, l’ombre du bison bleu, de nouveau menaçante.
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J’éteignis la lumière mais ne put m’endormir : je redoutais la nuit, la longue nuit du bison bleu.
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Julián regrettait son ancien éditeur, qui disait préférer le roman imparfait d’un écrivain talentueux à celui, parfait, d’un médiocre. Julián lui avait demandé de s’expliquer. « Dans l’œuvre d’un écrivain talentueux, tu peux toujours glaner une phrase, une seule, qui changera ta vie. Chez un écrivain médiocre, tu pourras au mieux trouver des phrases grammaticalement correctes. »
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Héctor était considéré comme l’enfant terrible* du cinéma mexicain et s’escrimait à entretenir sa légende. Face aux médias, il était grossier, exhibitionniste, hautain. Il jugeait ses confrères avec suffisance, la plupart lui paraissaient terre à terre, sans intérêt. Ses films exhibaient des êtres monstrueux et pervers, dotés d’une voracité sexuelle insatiable. Des nains qui violaient des femmes obèses, des masturbations en gros plan, des fesses criblées de cellulite, des varices, des pénis hypertrophiés. Comme disait si bien Claudio, les films d’Héctor déversaient pus et pisse sur les spectateurs. Il était encensé par la critique et les festivals. Le Monde le qualifiait de « génie, créateur d’images coup de poing », Der Spiegel comparait son œuvre à celle « de Dante et de Jérôme Bosch, s’ils avaient fait du cinéma ».
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Je me réveille parfois en sentant sur ma nuque l'haleine blessée du bison de la nuit. C'est la mort qui me frôle. C'est la tentation de me tirer une balle dans la tête et de mettre un point final à tout: c'est le feu qui me brûle de l'intérieur. C'est la mort, je le sais.
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